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Le travail est-il nécessaire ?

Publié le 08/11/2005

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L'homme n'est alors plus un ouvrier, mais « un organisateur permanent d'une société d'objets techniques ». L'homme supervise et décide. Le problème c'est que dans ce nouveau cadre envisagé par l'auteur, l'homme travaille toujours. Certes il fait un autre travail, moins dur physiquement, mais il travaille toujours. Est-ce possible que l'homme ne travaille plus du tout ?   II.                Le travail est nécessaire par habitude.   Hannah Arendt explique que la société d'aujourd'hui, qui se veut égalitaire, a permis à l'homme de travailler. Chaque membre de la société travaille (contrairement à l'époque antique où seuls les esclaves travaillaient). L'homme ne se définit donc plus simplement comme homme, mais comme homme travaillant ou travailleur.

Pour subvenir à leurs besoins, c'est-à-dire manger, boire, dormir, et autres besoins premiers, les hommes doivent travailler. En échange de leur travail, ils gagnent de l’argent qui, échangé à son tour contre des biens matériels leur permet de répondre à leurs besoins. Ce travail qu’ils font leur demande un effort, c’est donc un labeur qui exige de la fatigue et de la peine. Mais alors, les hommes sont-ils obligés d’en passer par-là ? Le travail est-il nécessaire ? Autrement dit, peut-on se passer du travail ? Qu’apporte-t-il dans notre société ? Que serait une société sans travail ? Cette question pose un vrai problème, car toute la vie sociale est organisée autour du travail. D’ailleurs, lorsqu’il travaille, l’homme ne répond pas seulement à ses besoins vitaux, il permet aussi au système sociétaire d’avoir cours.

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« I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ? La question posée est celle des mobiles du travail : pour quelles raisons au juste l'homme travaille-t-il, étantentendu qu'il ne le fait pas nécessairement pour survivre ? De fait, c'est toute la question de l'homme qu'engage notre sujet, la question de savoir ce qu'il doit à la nature etce qu'il doit à lui-même, soit encore à la culture. En effet, s'il est clair que la satisfaction des besoins détermine l'homme au travail, et le détermine ici naturellement,il reste évident que le travail est aussi ce par quoi et -dans quoi- l'homme trouve l'occasion de la réalisation de sonhumanité. II - UNE DEMARCHE POSSIBLE . A - LE TRAVAIL COMME MOYEN DE SATISFACTION DES BESOINS NATURELS . Il est clair que l'homme travaille d'abord pour vivre ou plutôt survivre.

Être vivant, l'homme doit satisfaire desbesoins vitaux, en particulier celui de se nourrir. Pour cela, s'impose à lui la nécessité de produire, par le travail, les conditions de sa subsistance.

Ainsi va-t-ils'ingénier à transformer la nature dans un but parfaitement utilitaire, à gagner son salaire, c'est-à-dire le moyenmême d'assurer sa subsistance. B - LE TRAVAIL COMME LIBÉRATION. Pourtant, si la nécessité contraint l'homme au travail, celui-ci peut néanmoins être conçu comme le moyen, pourcelui-là, de s'en affranchir. En effet, en transformant, grâce à la technique et au travail, son environnement, l'homme peut parvenir à maîtriserles forces de la nature. Construisant des digues, des ponts, l'homme au travail se libère des contraintes naturelles que lui impose son milieu. La nécessité de se libérer de la nécessité propre aux lois de la nature, la liberté donc, est ici ce qui incite l'hommeau travail. C'est dire, par conséquent, que la liberté est bien ce que l'homme peut gagner au travail pourvu que celui-ci ne soitpas aliénant. En lui donnant l'occasion de mettre en oeuvre ses facultés intellectuelles, ses compétences physiques, sesperformances individuelles, le travail permet à l'homme de prendre conscience de lui-même, de se réaliser. Le travail constitue, en effet, le moyen privilégié de l'objectivation de la conscience.

Face au produit de son travail,l'homme, en s'y reconnaissant, accède à la conscience objective de lui-même. C - LE TRAVAIL COMME DIVERTISSEMENT Si l'homme travaille par nécessité, loin s'en faut que celle-ci ne soit que naturelle.

Il semble en effet que l'hommeéprouve le besoin de travailler, besoin de tromper l'ennui, de se divertir (au sens pascalien de ce terme) de l'idée dece qui le menace. Moyen de fuir l'angoisse, le travail est ici l'expression d'une nécessité morale. III - LES REFERENCES UTILES. HEGEL, La philosophie de l'esprit . KANT, Idée d'une histoire universelle , troisième proposition. MARX, Le capital , livre 1, ch.

7. IV - LES FAUSSES PISTES. La principale difficulté du sujet réside dans l'analyse de la notion de nécessité.

Ne concevoir que la nécessité. »

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