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Le travail peut-il légitimer la richesse ?

Publié le 15/04/2005

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travail

"C'était au temps où les Dieux existaient, mais où n'existaient pas les races mortelles. Or, quand est arrivé pour celles-ci le temps où la destinée les appelait aussi à l'existence, à ce moment les Dieux les modèlent en dedans de la terre, en faisant un mélange de terre, de feu et de tout ce qui encore peut se combiner avec le feu et la terre. Puis, quand ils voulurent les produire à la lumière, ils prescrivirent à Prométhée et à Épiméthée de les doter de qualités, en distribuant ces qualités à chacune de la façon convenable. Mais Épiméthée demande alors à Prométhée de lui laisser faire tout seul cette distribution : "Une fois la distribution faite par moi, dit-il, à toi de contrôler !" Là-dessus, ayant convaincu l'autre, le distributeur se met à l'oeuvre.En distribuant les qualités, il donnait à certaines races la force sans la vélocité ; d'autres, étant plus faibles étaient par lui dotées de vélocité ; il armait les unes, et, pour celles auxquelles il donnait une nature désarmée, il imaginait en vue de leur sauvegarde quelque autre qualité : aux races, en effet, qu'il habillait en petite taille, c'était une fuite ailée ou un habitat souterrain qu'il distribuait ; celles dont il avait grandi la taille, c'était par cela même aussi qu'il les sauvegardait. De même, en tout, la distribution consistait de sa part à égaliser les chances, et, dans tout ce qu'il imaginait, il prenait ses précautions pour éviter qu'aucune race ne s'éteignit.Mais, une fois qu'il leur eut donné le moyen d'échapper à de mutuelles destructions, voilà qu'il imaginait pour elles une défense commode à l'égard des variations de température qui viennent de Zeus: il les habillait d'une épaisse fourrure aussi bien que de solides carapaces, propres à les protéger contre le froid, mais capables d'en faire autant contre les brûlantes chaleurs ; sans compter que, quand ils iraient se coucher, cela constituerait aussi une couverture, qui pour chacun serait la sienne et qui ferait naturellement partie de lui-même ; il chaussait telle race de sabots de corne, telle autre de griffes solides et dépourvues de sang. En suite de quoi, ce sont les aliments qu'il leur procurait, différents pour les différentes races pour certaines l'herbe qui pousse de la terre, pour d'autres, les fruits des arbres, pour d'autres, des racines ; il y en a auxquelles il a accordé que leur aliment fût la chair des autres animaux, et il leur attribua une fécondité restreinte, tandis qu'il attribuait une abondante fécondité à celles qui se dépeuplaient ainsi, et que, par là, il assurait une sauvegarde à leur espèce.Mais, comme (chacun sait cela) Épiméthée n'était pas extrêmement avisé, il ne se rendit pas compte que, après avoir ainsi gaspillé le trésor des qualités au profit des êtres privés de raison, il lui restait encore la race humaine qui n'était point dotée ; et il était embarrassé de savoir qu'en faire. Or, tandis qu'il est dans cet embarras, arrive Prométhée pour contrôler la distribution ; il voit les autres animaux convenablement pourvus sous tous les rapports, tandis que l'homme est tout nu, pas chaussé, dénué de couvertures, désarmé.

• Distinguer légitimité et légalité La légitimité est du domaine d'un ordre moral à faire apparaître. • La richesse. S'agit-il de biens de production, de capital ? S'agit-il de biens de consommation ? A partir de « quand «, selon quel(s) critère(s) peut-on parler de « richesse « ? • Le travail. Le travail de qui ? Quel travail ?

travail

« qui n'ont pu naître que successivement, ne se forma pas tout d'un coup dans l'esprit humain.

Il fallut faire bien desprogrès, acquérir bien de l'industrie et des lumières, les transmettre et les augmenter d'âge en âge, avant qued'arriver à ce dernier terme de l'état de nature". 3.

TRANSITION En libérant l'homme du déterminisme naturel et de son anéantissement possible, le travail ,pourtant, instaure unmonde de richesses et par conséquent d'inégalités. II.

Y a-t-il une domination des riches ? 1.

La question des différences et des inégalités Texte Jean-Jacques Rousseau Consultez le texte intégral du Second Discours sur la bibliothèque Athena de l'Université de Genève À mesure que le genre humain s'étendit, les peines se multiplièrent avec les hommes.

La différence des terrains, des climats, des saisons, put les forcer à en mettre dans leurs manières de vivre.

Des années stériles, deshivers longs et rudes, des étés brûlants, qui consument tout, exigèrent d'eux une nouvelle industrie.

Le long de lamer et des rivières, ils inventèrent la ligne et l'hameçon et devinrent pêcheurs et ichtyophages.

Dans les forêts, ilsse firent des arcs et des flèches et devinrent chasseurs et guerriers.

[...] Dans ce nouvel état, avec une vie simpleet solitaire, des besoins très bornés et les instruments qu'ils avaient inventés pour y pourvoir, les hommes jouissantd'un fort grand loisir l'employèrent à se procurer plusieurs sortes de commodités inconnues à leurs pères ; et ce futlà le premier joug qu'ils s'imposèrent sans y songer et la première source de maux qu'ils préparèrent à leursdescendants ; car outre qu'ils continuèrent ainsi à s'amollir le corps et l'esprit, ces commodités ayant par habitudeperdu presque tout leur agrément, et étant en même temps dégénérées en de vrais besoins, la privation en devintbeaucoup plus cruelle que la possession n'en était douce, et l'on était malheureux de les perdre, sans être heureuxde les posséder. 2.

Texte R.

DERATHE, Jean-Jacques Rousseau et la science politique de son temps , Paris, Vrin, pp.

118-119. "Pour Rousseau, la domination des riches n'est pas moins à redouter que le despotisme des princes.

Il y a chez lesriches un tel appétit de domination qu'ils finissent toujours par tourner les lois, corrompre les magistrats et réduireleurs concitoyens en servitude.

L'accroissement des fortunes et les progrès de l'inégalité qui en sont la conséquenceconduisent inévitablement à l'exploitation du pauvre par le riche, à l'asservissement du faible par le fort ; Rousseau aété le premier à apercevoir que la propriété privée, lorsqu'elle n'est pas maintenue en d'étroites limites, peut devenirune menace pour la liberté" 3.

TRANSITION Si le travail peut légitimer les richesses, il ne fait qu'accentuer les inégalités parmi les hommes.

Ne nous faut-il pasalors parler d'une certaine éthique du travail et d'un certain rapport à la richesse ? III.

Une éthique du travail 1.

Condamnation des jouissances matérielles Weber L'Éthique du protestantisme et l'esprit du capitalisme "Des écrits puritains on peut tirer d'innombrables exemples de la malédiction qui pèse sur la poursuite de l'argent etdes biens matériels, exemple qu'on opposera à la littérature éthique de la fin du Moyen Age, beaucoup plusaccommodante. Ces scrupules étaient des plus sérieux; il ne faut pas moins y regarder de plus prés pour en pénétrer la significationéthique véritable et les implications.

Ce qui est réellement condamnable, du point de vue moral, c'est le repos dansla possession, la jouissance de la richesse et ses conséquences ; oisiveté, tentation de la chair, risque surtout dedétourner son énergie de la recherche d'une vie "sainte." Et ce n'est que dans la mesure où elle implique le dangerde ce repos que la possession est tenue en suspicion." 2.

Les richesses et l'illusion du bonheur Texte FREUD, Malaise dans la civilisation.. »

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