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Travaille-t-on uniquement pour survivre ?

Publié le 08/07/2004

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Cette dernière est également une classe de travailleurs-décideurs (que Marx distingue comme bourgeoisie). À l'instar de cette « lutte des classes « chère à la pensée marxiste, le travail se trouve également divisé en deux catégories : le travail comme nécessité et aliénation (prolétariat) est contredit par le travail comme possibilité et productivisme (utilisation des prolétaires par la bourgeoisie dominante). Le travail spécifique de la classe dominante sera donc, au-delà d'une simple exigence de survie, la marque d'un pouvoir, d'une volonté d'entreprise, de développement et de maîtrise de cette entreprise. C'est une place quasi divine qu'occupe dès lors l'entrepreneur-patron, étant à l'origine de l'oeuvre voulue (entreprise) et également à la finalité de cette oeuvre, le chef-créateur.   Marx ira plus loin qu'une simple présentation d'un dualisme de classe puisqu'il comprendra cette lutte dans sa portée dialectique (il analysera les changements les complexités et les évolutions qu'induit le rapport, la tension qui existent entre les classes patronales et prolétaires). De fait la classe dominante (de la même manière que Hegel l'entendait dans sa dialectique du « Maître et de l'esclave «) ne peut elle-même survivre que si la classe dominée survit en tant que force de travail. La classe bourgeoise est ainsi rendue dépendante de la classe prolétaire. La contradiction des classes de travail ne fait que confirmer cette exigence d'interdépendance entre elles, par et dans la production, pour survivre.

III. La vie sûre au-delà de la survie : le travail dans sa valeur esthétique  

Nous nous sommes jusqu'à présent préoccupé d'une définition restreinte du travail comme activité de production d'utilité sociale.

« le travail comme nécessité et aliénation (prolétariat) est contredit par le travail comme possibilité et productivisme(utilisation des prolétaires par la bourgeoisie dominante).

Le travail spécifique de la classe dominante sera donc, au-delà d'une simple exigence de survie, la marque d'un pouvoir, d'une volonté d'entreprise, de développement et demaîtrise de cette entreprise.

C'est une place quasi divine qu'occupe dès lors l'entrepreneur-patron, étant à l'originede l'oeuvre voulue (entreprise) et également à la finalité de cette œuvre, le chef-créateur. Marx ira plus loin qu'une simple présentation d'un dualisme de classe puisqu'il comprendra cette lutte dans sa portéedialectique (il analysera les changements les complexités et les évolutions qu'induit le rapport, la tension qui existententre les classes patronales et prolétaires).

De fait la classe dominante (de la même manière que Hegel l'entendaitdans sa dialectique du « Maître et de l'esclave ») ne peut elle-même survivre que si la classe dominée survit en tantque force de travail.

La classe bourgeoise est ainsi rendue dépendante de la classe prolétaire.

La contradiction desclasses de travail ne fait que confirmer cette exigence d'interdépendance entre elles, par et dans la production,pour survivre. III.

La vie sûre au-delà de la survie : le travail dans sa valeur esthétique Nous nous sommes jusqu'à présent préoccupé d'une définition restreinte du travail comme activité de productiond'utilité sociale.

En effet, il suffit d'explorer d'autres contextes historiques et philosophiques pour s'apercevoir que lanotion de travail à une portée bien plus grande que celle dont nous sommes partis.

En effet, en partant de sa réalitémoderne et sociale, nous avons réduits son sens général d'effort.

Rappelons ce qu'Aristote déclarait dès l'entame deson Éthique à Nicomaque : « Tous les arts, toutes les recherches méthodiques de l'esprit, aussi bien quetous nos actes et toutes nos décisions réfléchies semblent toujours avoir envue quelque bien que nous désirons atteindre ». Aristote entendait par là que tout ce qui nous demande de l'effort, du travail,n'est réalisable qu'en fonction de la valeur et du sens positif que l'on attribuecomme finalité à chacune de nos tâches.

Or c'est bien un sens négatif(l'absence de mort et d'insécurité) qui s'est ouvert à nous dans lequestionnement moderne sur la finalité du travail. Ce sens eudémonique (relatif au désir d'être heureux) est présent chez la plupart des écoles philosophiques de la Grèce antique (stoïciens, sceptiques,épicuriens...).

Mais c'est d'un bonheur encore négatif dont il est question.C'est l'absence de malheur (en grec ataraxia , signifiant absence de troubles) qui sera le critère et la finalité du bonheur poursuivi.

Cela étant, il s'agîtd'effectuer un véritable travail de soi pour celui qui cherche le bonheur.

Letravail prend ici un sens esthétique (recherche intérieure et extérieure de progression vers un idéal de perfection qui donne sens à l'existence) puisqu'ils'agît d'une véritable sculpture de soi afin de vivre sans souffrance et vers lasérénité (sceptiques, stoïques, épicuriens...).

Ce travail théorique et pratiqueà la fois, absolu, dépasse la simple notion d'instinct de survie.

L'effort est icirationnel et raisonnable ( ascèse de ce qui nuit à l'existence), idéaliste.

Kierkegaard ne dit pas autre chose lorsqu'il déclare qu'il lui faut trouver « l'idée pour laquelle je veux vivre et mourir.

» (Cf.

Journal ).

Le travail fondamental de soi -tel que Socrate le prescrivait dans son « connais-toi toi-même ! »- permet de dépasser la simple animalité de cet instinct de survie en donnant à l'existence le sens d'épreuve continuellement intellectuelle et pratique. Conclusion La réalité du travail moderne, notamment celui d'ouvrier, semble bien n'avoir d'autre sens ou intérêt que celuide subvenir à des besoins vitaux.

Il est le plus souvent aliénant et absurde. Le travail de l'ouvrier ne doit pas faire oublier celui de l'entrepreneur et du patron, qui est une œuvre créativeet d'utilité publique.

Cependant le rapport entre ces deux activités semble être un rapport de tension et delutte perpétuelles. Mais on peut entendre la notion de travail dans un sens plus large en repensant à cette véritable épreuve desoi esthétique que les Grecs nous ont légué et qui dépasse largement le cadre de la vie animale.

ce travailconstant de soi est la marque même de naissance de la philosophie comme activité totale, théorique etpratique, dont le but est, au-delà de la survie, celui du bien-être.. »

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