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La Troisième République

Publié le 05/03/2012

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L’empire de Napoléon III est tombé. Mais la Troisième République reprend à son compte la guerre engagée contre la Prusse. Lorsque la République doit se résigner à admettre l’armistice, la guerre étrangère devient une guerre civile : à la bourgeoisie qui accepte un compromis pour défendre ses intérêts s’oppose le peuple, le prolétariat qui n’a rien à perdre. Chassé de Paris par les immenses travaux du préfet Haussmann, le peuple, le prolétariat ouvrier est chassé de la banlieue et des faubourgs par l’avancée de l’armée prussienne. Contraint de rentrer dans Paris, ce peuple frustré par le Progrès, auquel le siècle a tant sacrifié, reprend à son compte la volonté des soldats de l’An II, et veut assumer la fierté de la Nation. Puisque la bourgeoisie capitule, il reste à prendre les armes, à prendre le pouvoir. La Commune de Paris est le combat d’une classe sociale qui somme qu’on la reconnaisse et que l’on reconnaisse ses droits.

 

« • Fondée en 1895, la CGT affirme dans la Charte d'Amiens {1906) son orientation révolutionnaire .

• La question sociale passe au premier plan durant le ministère du radical Clemenceau (1906-1909) .

En 1906 , la catastrophe minière de Courrières déclenche une grande grève réprimée avec fermeté; en 1907 , de graves troubles embrasent le Midi viticole.

• Si Aristide Briand , président du Conseil, parvient en 1910 ~ faire adopter sa loi sur les retraites ouvrières et paysannes, il n'hés ite pas, la même année, ~ réprimer brutalement la grève des cheminots, accentuant le divorce entre les radicaux et la classe ouvrière.

VEIS LA GUERIE • !:alliance franc(}-russe (1892) puis l'Entente cordiale conclue entre la France et le Royaume-Uni (1904) préparent la Triple Entente de 1907 entre les trois pays .

Elle vise à faire contrepoids à la Tripe-Alliance (Allemagne , Autriche , Italie) .

• La crise marocaine, provoquée en 1905 par l'affirmation des ambitions territoriales du kaiser Guillaume Il, souligne le poids des rivalités impérialistes.

• En France, le renouveau du courant nationaliste s'affirme avec la montée en puissance de l 'Action française, mouvement royaliste d 'extrême droite dirigé par Charles Maurras.

• En 1913, le gouvernement Briand lait adopter la loi portant le service militaire à trois ans pour répondre à la décision allemande de porter l'effectif de son armée à BOO 000 hommes .

Vivement combattue par les socialistes et de nombreux radicaux, elle est soutenue par la droite traditionnelle, les républicains modérés et certains radicaux, dont l'alliance permet l'élection à la présidence de la République du modéré Raymond Poincaré .

LA FIANCE EN 1914 • À la veille de la guerre, la France, quatrième puissance économique mondiale, est aussi une grande puissance coloniale, présente en Afrique noire, en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie et Maroc) , dans l'océan Indien (Madagascar) et en Indochine (Annam e!Tonkin) .

• La France compte 39, 6 millions d'habitants, dont 3 'lb d'étrangers , mais sa stagnation démographique apparaît préoccupante .

Malgré de belles réussites industrielles, elle demeure un pays majoritairement rural.

LA GRANDE GUERRE L'ANNlE 1914 • La déclaration de guerre de l'Autriche à la Serbie, le 28 juillet 1914, entraîne, du fait des alliances, l'ensemble des grandes puissances européennes dans le conflit .

La France, qui mobilise le 1 " aoû~ entre le 3 août en guerre contre l'Allemagne, le 11 août , contre l'Autriche.

• Les socialistes adhèrent à I'«Union sacrée» et entrent au gouvernement • Appliquant le plan XVII, la France déclenche une offensive vers l'Alsace et la Lorraine mais se trouve rapidement arrêtée dans sa progression par l'offensive des Allemands qui ont envahi par surprise la Belgique.

• Fin 1914, la guerre de mouvement fait emmenés par Léon Blum , conservent place ~ la guerre de position : les le contrôle de la SFIO.

En 1921, la CGT soldats s'installent dans les lrtiiiCbfts .

se divise ~ son tour .

L'ENUSEMENT DU CONFLIT • Les différentes offensives lancées en 1915 ne donnent aucun résultat décisff .

• De février à juin 1916 se déroule à Verdun la plus grande bataille de la guerre (240 000 morts pour l 'Allemagne , 275 000 morts pour l'Entente , dont 162 000 Français) .

1917, L'ANNlE HUilLE • En avril , les États-Unis entrent en guerre au côté des Alliés .

Les offensives stériles et les nouvelles pertes humaines consécutives déclenchent des mutineries dans l'armée.

• Pétain, nouveau commandant en chef des armées, ordonne des exécutions • pour l'exemple», mais parvient à lutter contre le défaitisme en améliorant la vie quotidienne du «poilu» .

VEIS LA YICTOIIE • Appuyés par les Américains , les Alliés, commandés par Foch, mènent une contre-offensive à partir de 1918.

• La déroute de l'Allemagne aboutit à la signature de l'armistice , le 11 novembre 1918 .

BILAN DU CONFLIT • La mise en place d'une économie de guerre s 'est traduite par l'Interventionnisme direct de l'État.

Les pouvoirs publics ont dû massivement recourir à l'emprun~ qui a creusé la dette publique et accru l'endettement extérieur, et à la création monétaire , qui a favorisé l'Inflation .

• La France compte 1 400 000 tués et 1 100 000 invalides de guerre.

Elle a perdu 10, 5 'lb de sa population active masculine et le déficit des naissances est estimé ~ 1 400 ooo personnes .

300 ooo maisons ont été détruites et 3 millions d'hectares sont inexploitables .

La capacité productive du pays se trouve amputée d'un cinquième.

L'ENTRE·DEUX·GUERRES attisée par la hausse des prix.

• Les débats nés autour de la révolution russe de 1917 et des mouvements révolutionnaires qui agitent l'Allemagne et certains pays d'Europe orientale entraînent une scission au sein de la gauche .

Au congrès de Tours, en 1920 , une majorité de délégués fonde le parti communiste , qui adhère à la Ill ' Internationale .

Les minoritaires, LE BLoc: NAnONAL • Les élections législatives de novembre 1919 voient la victoire du Bloc national , coalition des partis de droite qui ont fait campagne sur le thème de la défense contre le danger bolchevique.

• Le Bloc national compte sur les réparations de guerre allemandes pour redresser la situation économique .

lntransigean~ le gouvernement PoltK•ré fait occuper militairement la Ruhr Oanvier 1923), initiative qui isole la France sur le plan diplomatique et déclenche une vague de spéculation contre le franc.

Poincaré doit augmenter les impôts de 20%.

LE CAmL DES GAUCHES • Aux élections de mai 1924 , la coalition du Cartel des gauches (radicaux et socialistes) triomphe; le radical Édouard Herriot est appelé pour former le gouvernement • Herrio~ qui cumule le ministère des Affaires étrangères avec la présidence du Conseil , infléchit la politique extérieure française : il accepte le plan Dawes , qui indexe les réparations sur les performances économiques allemandes et reconnaît l'Union soviétique .

Aristide Briand, nommé aux Affaires étrangères en 1925 , amorce une politique de conciliation avec l'Allemagne et se fait le champion de la «sécurité collective» incarnée par la Société des nations .

• La coalition est fragilisée par les divergences entre socialistes , qui réclament l'Instauration d'un impôt sur le capital, et radicaux, qui affirment leur attachement à l'économie libérale.

• Paul Painlevé , Aristide Briand puis Herrio~ dont le gouvernement ne dure que deux jours , doivent faire face à la crise des changes , ~ l 'effondrement du franc et aux demandes massives de remboursement des épargnants.

LE IETOUI DE LA DIOm • Les radicaux rompent avec les socialistes et forment une alliance avec le centre et la droite .

Poincaré , investi comme président du Conseil.

veut restaurer la confiance.

• Les milieux d'affaires lui sont plutôt favorables et il réussit à stabiliser la monnaie.

En 1928 , la convertibilité du franc.

dont la valeur est fixée au cinquième de sa valeur d 'avant -guerre , est rétablie .

!:inflation est maîtrisée.

• D'importantes mesures sociales sont prises : gratuité de l'enseignement secondaire , loi Loucheur sur le logement social , mise en place d'un système d 'assurances sociales (maladie, maternité, invalidité , vieillesse) .

• Poincaré démissionne pour raison de santé en 1929 .

Il sera remplacé successivement par André Tardieu et Pierre Laval , qui incarnent la nouvelle génération de la droite modérée .

• La décennie 1920 a été marquée, malgré les troubles monétaires , par une forte croissance, dopée par la dépréciation du franc qui a favorisé les exportations.

La taylorisation entraîne l'accroissement de la productivité dans l'Industrie.

!:empire colonial, agrandi de nouveaux mandats en Afrique et au Proche-Orient après 1918 , attire de nombreux investissements.

La France , qui se dote en 1929 d'une ligne fortifiée sur la frontière nord-est.

la ligne Magino~ se croit en sécurité , même si le vieillissement du pays et les difficukés de l'agriculture restent des problèmes structurels .

LA FIANCE FACE À LA CIISE • La crise qui éclate aux états-Unis en 1929 touche la France ~ partir de 1931.

Ses effets immédiats sont moins spectaculaires que dans d'autres pays, mais ils sont plus durables : alors que la reprise s 'amorce ailleurs ~ partir de 1933 , la France, en 1935, compte 500000 chômeurs indemnisés .

Ses exportations ont reculé de 82% , et sa production industrielle de 25%.

• Les gouvernements privilégient la défense de la monnaie et l'équilibre budgétaire au détriment de mesures de relance .

Ils recourent aux mesures protectionnistes et favorisent la déflation pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises.

• La «valse des ministères » et les scandales financiers comme l'affaire Stavisky (1934) , impliquant un escroc juif lié aux milieux radicaux, entretiennent un climat d'antiparlementarisme .

La mort suspecte de Stavisky est exploitée par les ligues d'extrême droite (Action française , royaliste ; Croix-de-Feu, organisation d'anciens combattants; Solidarité française et les Jeunesses patr iotes, plus proches du fascisme) .

• En janvier 1934, le président du Conseil Daladier révoque le préfet Chiappe , réputé proche des ligues .

Celles-. »

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