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Tsubouchi Shoyo - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Tsubouchi Shoyo - écrivain. Tsubouchi Shoyo (1859-1935), écrivain, dramaturge et traducteur japonais, auteur de l'essai Shosetsu Shinzui (« l'Essence du roman «), véritable manifeste pour un nouveau genre littéraire. Élevé dans la campagne de Nagoya, Tsubouchi Shoyo se passionne très tôt pour la littérature de la fin de l'époque d'Edo. Il étudie ensuite les textes classiques chinois, puis l'anglais. En 1876, il entre à l'université de Tokyo (sections sciences politiques et sciences économiques), et commence à publier des textes satiriques dans les journaux. Il est alors proche d'Okuma Shigenobu, et c'est à l'université de Waseda, fondée par ce dernier, qu'il devient chargé de cours en 1883. En 1885, il publie Shosetsu Shinzui (« l'Essence du roman «), un essai inspiré des littératures européennes des XVIIIe et XIXe siècles. Cet essai, les nombreuses traductions de romans étrangers dont il sera suivi et leur influence sur les contemporains de Tsubouchi -- notamment Futabatei Shimei -- marquent une véritable rupture avec la littérature classique. Introduisant sans doute pour la première fois le terme « roman « (shosetsu) en japonais, l'auteur décrit l'oeuvre comme une forme de représentation du réel, qui doit placer l'homme, ses sentiments, désirs et souffrances, au centre de l'écriture. Avec ce texte, le roman passe du côté de l'art, de la création, de la littérature en somme, et pose clairement la question de la langue (classique ou bien orale) qui doit l'écrire. Tsubouchi Shoyo tente de mettre ses théories à l'épreuve de l'écriture en publiant Tosei shosei katagi (« Portraits d'étudiants d'aujourd'hui «, 1886) mais le résultat ne lui convient pas. En 1890, il fonde à l'université de Waseda une section consacrée à la littérature, où il entend maintenir un équilibre harmonieux entre l'enseignement des littératures chinoise, japonaise et occidentale. Parallèlement, il s'engage dans l'étude d'oeuvres théâtrales nationales et étrangères, tout particulièrement William Shakespeare et Chikamatsu Monzaemon. En 1906, il construit dans sa propriété un centre d'études théâtrales : on y joue des pièces occidentales (telles Shakespeare, Ibsen...), et les réflexions qui y sont menées jettent les bases du « nouveau théâtre « (voir théâtre japonais). Finalement, si Tsubouchi Shoyo est surtout connu pour son essai sur le roman, la majorité de son oeuvre se compose de pièces très diverses (théâtre historique, musical, dansé, pour enfants, etc.), parmi lesquelles Kiri Hitoha (« Une feuille de paulownia «, 1894) ou En no Gyoja, (« l'Ascète En «, 1916). Il ne faut pas oublier non plus l'immense travail de traduction auquel il s'est attelé très jeune et qu'il ne cessera de poursuivre tout au long de sa vie, et notamment la traduction intégrale des oeuvres de Shakespeare. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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