Tubman, William
Publié le 07/04/2013
Extrait du document
1 | PRÉSENTATION |
Tubman, William (1895-1971), homme d’État libérien, président du Liberia de 1943 jusqu’à sa mort.
2 | LE PROMOTEUR D’UN LIBERIA UNI ET MODERNE |
Né à Harper (Libéria), William Vacanarat Shadrach Tubman appartient à l’élite afro-américaine formée par les descendants des esclaves affranchis ayant colonisé le Liberia à partir de 1816 (les « freemen «). Après des études de droit, il devient avocat en 1917. Il est élu au Sénat en 1923, dans les rangs du True Whig Party. Il quitte le Sénat en 1937 pour siéger à la Cour suprême du Liberia. En 1943, il est élu président de la République. Se faisant constamment réélire, il concentre peu à peu tous les pouvoirs et gouverne en dictateur. Son régime, appuyé par les États-Unis, assure cependant au Liberia une longue période de stabilité et de prospérité économique.
Les premières années de sa présidence sont marquées par sa volonté d’unifier le pays à tous les niveaux : politique, en tentant d’associer au pouvoir les populations autochtones (extension du droit de vote notamment), économique et social grâce à la construction de routes et d’hôpitaux, culturel en s’efforçant de favoriser la communication avec les « natives «.
3 | UN PANAFRICANISTE MODÉRÉ |
Dans ses efforts de modernisation du pays, William Tubman, qui a fait entrer le Liberia en guerre aux côtés des Alliés en 1944, peut compter sur l’aide économique des États-Unis — en particulier, à partir du début des années 1960, les investissements américains permettent d’exploiter les gisements de minerai de fer des monts Nimba. Il joue en outre un rôle diplomatique important sur la scène africaine. Malgré le contrôle de l’économie libérienne par les Américains, il participe aux conférences organisées par le mouvement des non-alignés, à Bandung, en 1955, et à Accra, en 1958. En 1959 et 1961, il organise dans la capitale libérienne, Monrovia, deux conférences panafricaines, dans le but de promouvoir une coopération continentale et, plus particulièrement, de fonder une union économique des pays d’Afrique de l’Ouest.
Il reste au pouvoir jusqu’à sa mort, à Londres, en 1971. Son vice-président, William Tolbert, lui succède à la présidence du Liberia.
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