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Union sacrée

Publié le 21/02/2013

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Union sacrée, mouvement de rapprochement politique qui a soudé les Français de toutes tendances (politique et religieuse) face à l'épreuve de la Première Guerre mondiale.

Le 1er août 1914, le président de la République française, Raymond Poincaré, déclare la guerre à l’Allemagne dans son Appel à la Nation française. Trois jours plus tard, le 4 août 1914, la volonté présidentielle d’« union « est rapportée aux deux chambres par le président du Conseil René Viviani : « Dans la guerre qui s'engage, la France […] sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l'ennemi l'union sacrée « ; face à la menace ennemie, la France cherche donc à éviter tout dispersement dans des conflits fratricides.

Même si le gouvernement s'attend à quelques réticences de la part des socialistes — qui menacent le pays de grève générale — mais également de la part des catholiques — humiliés depuis la séparation de l'Église et l'État —, les Français s'unissent dès la déclaration de guerre. Le carnet B, liste de pacifistes à arrêter en cas de conflit, n'est plus d'aucune utilité, car la mobilisation est une grande réussite : on dénombre à peine 1,5 p. 100 de défections. Le souvenir de la guerre de 1870 joue sans doute fortement dans le rassemblement, grâce à une propagande anti-allemande et à l'espoir de récupérer l'Alsace-Lorraine. S'y ajoutent des éléments conjoncturels, comme la rupture de la neutralité belge par les Allemands et la menace qui pèse sur l'intégrité du territoire national.

L'Union sacrée, qui touche toute la société, se dégrade progressivement : la Révolution russe, l'usure des combats et les privations favorisent la résurgence des clans politiques — en septembre 1917, les socialistes refusent de participer au gouvernement. Même si elle s’effondre après l’armistice de 1918, l'Union sacrée a cependant permis à la France de résister aux cinq années de conflit.

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