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L'urbanisation des pays développés

Publié le 21/10/2011

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La valeur implicite de la concentration urbaine, même si elle n'est pas partout stoppée, est remise en cause dans tous les pays avancés, D'ailleurs, même dans les pays sous-développés, l'entassement des hommes a des limites : si Changhaï envisage une déconcentration systématique, Cuba a réussi à freiner la croissance de La Havane.

« fig.

47 Population des villes de plus de 20.000 hab.

en France 1962 1968 Au moment où New Yo rk dépa ssait le million d'habitants (1850) et parv enait dix ans plu s tard à 1 700 000, elle était encore distancée par Londres et Paris; elle rattrape la seconde avant 1890 et rejoint la premi ère au moment de la première guerre mondiale (fig.

45).

Alors que la population des villes de plus de 100 000 habitants doublait en Europe , elle quadruplait en Australie.

• Mais l'urbani sation plu s fractionnée s'est étendue avec la mise en valeur.

New York, qui comptait déjà 10 millions d'habitants en 1914, s'est relativement peu accrue (30 o/o) pendant le d ernier siècle où s'urbanise l'Ouest : ainsi Los Angélès s'élève de 16 000 habitants en 1850 à 300 000 en 1910; dans les cinquante années suivantes sa population est multipliée par 15 et en 1970, l'agglomération dénombre 6,8 millions d'habitants.

Dans l'ensemble, l'expansion urbaine se pour­ suit, mais à un rythme plus modéré.

les pays socialistes Quant au type soviétique , il est carac­ térisé par une croissance assez brusque mais encore plus récente.

En Russie soviétique où l'industrie a été plus tardive qu'en Europe occidentale, la concentration urbaine présente un net décalage, La population des villes de plus de 100 000 habitants, qui avait doublé de 1800 à 1850, quintuplé de 1850 à 1900 , a été multipliée par 7 dans la première moitié du xx• siècle.

On y trouve 31 grand e s villes en 1926, 148 en 1959 et 209 en 1960; la population de Moscou, qui avait quadruplé aux XIX" siècle , a sextuplé depuis 1920.

En -1940, l'U.R.S.S .

comptait un tiers de citadins, en 1970 elle en.

dénombre 56 %.

Mais le phénomène le plus typique reste la création et l'essor des villes nées de l'industrie : en 30 ans, Magnitogor sk a acquis 350 000 habitant s et Karaganda 300 000; au Nord du cercle polaire, Vorkouta, où pâtu­ raient il y a peu les rennes nomades, s'est dé­ veloppée avec l'exploitation charbonnière rt compte 170 000 habitants.

A l'exception de l' Al.lemagne de l'Est, les autres pays socialistes se sont urbanisés plus récemment encore.

Telle l'Albanie où la propor­ tion de citadins a quadruplé quand celle des ruraux - toujours majoritaires - augmentait des 2 /3; mais le poids spécifique de la popula­ tion urbaine - 30,8 % en 1960 - a doublé par rapp ort à 1938 (15,4 o/o), essentiellement entre 1950 et 1960.

Tout en détenant un des taux d'urbanisation les plus faibles de l'Eu­ rope, la Yougoslavie s'urbanise à vive allure, notamment dans le s ecteur litt oral : ain s i, par référence à l'indice 100 en 1869 , Split passe de 145 en 1900 à 255 en 1931, 322 en 1948 et 499 en 1961 , tant y affluent les ruraux de s contrées voisines .

A cet égard, les démocraties populaires cons­ tituent un cas extrême, assez proche des pays e n voie de développement.

UNE URBANISATION INTENSE ET DIFFUSE de plus en plus de citadins Les taux d'urbanisation des pays déve­ loppés , même ceux , plus faibles des démocraties populaires , sont d'une façon générale en pro ­ gression.

L 'un des plus progressifs, celui du Japon , s'est élevé de 18,1 o/o en 1920 à 24,1 o/o en 1940, 37,5 % en 1950 et 75 % en 1970.

S'il existe en rapport entre taux d'urbanisation et structure de la main-d 'œuvre industrielle, la Grande-Bretagne représente un cas extrême : son taux , comme celui du Danemark et des Pays-Bas est en légère régression.

Mais à ces trois exceptions près , tous sont ascendants.

Lorsque la population urbaine cesse de croître proportionnellement à l'effectif total, elle ne cesse pas pour autant d'augmenter en chiffres absolus : ainsi la Grande-Bretagne, où elle passe de 35,3 à 38,4 millions d'habitants quand sa part se réduit de 80,8 à 78,4 o/o.

Le plus souvent par contre, dans un contexte écono­ mique avancé et dans une structure économique évoluée, la croissance urbaine a pour contre­ partie le déclin de la population rurale; au Japon, celle-ci s'effondte de 52 à 31 millions quand les citadins s'élèvent de 31 à 66 millions.

Il semble même que dans certaines contrées eu­ ropéennes, tous les ruraux susceptibles d'être déracinés l'aient été et que s'instaurent désor­ mais, comme en Angleterre , des échanges de populations entre différents groupes de villes.

Déjà, à la veille de la guerre, aux U.S . A., la moitié des nou veaux-venus dans les villes avaient une origine urbaine et, dès 1920, les grandes métropoles exerçaient principalement leur attraction sur les villes petites .et moyen­ nes.

• Mais le mouvement naturel joue un rôle important dans la croissance urbaine : aux Etats-Unis , il intervient pour 70 '% dans l'ac­ croissement de la population des villes de 1950 à 1960 et d'une façon générale , les excé­ dents de naissances commandent davantage le développement de la ville que celui des ban­ lieues.. »

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