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La valeur morale d'une action se mesure-t-elle à son utilité sociale

Publié le 20/03/2004

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morale
Mais le mot a utilité » exprime mal ce que nous devons chercher à procurer aux autres pour agir moralement. L'utile est ordonné à autre chose, et particulièrement à des besoins matériels. Par suite, le terme d' « utilité sociale » évoque une amélioration des conditions matérielles d'existence des membres d'une collectivité. Or, cette amélioration ne présente en elle-même rien de moral, et, dans certains cas, elle peut être une occasion de dévergondage moral (gros salaires, loisirs prolongés). Sans doute, la vie morale est conditionnée par un certain bien-être matériel ; mais il faut pour cela que ce bien-être soit organisé en fonction de l'idéal moral. Celui-ci doit être la fin suprême, les améliorations d'ordre matériel n'étant que moyens. Or, cette hiérarchie est renversée par celui qui met la morale au service de l'utilité sociale comprise comme la prestation d'avantages matériels. Au contraire, c'est la moralité elle-même que, par l'intermédiaire de l'utilité sociale, doit viser l'action pour être morale. III. Ensuite, en mesurant la valeur morale d'une action à son utilité sociale, on ne tient compte que de ce qui est effectivement réalisé ; cette formule laisse de côté l'intention dans les deux sens du mot : ce qu'on croyait et voulait réaliser ; le but visé en agissant.

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