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LA VALEUR DE LA SCIENCE

Publié le 23/05/2012

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Le XIXe siècle avait fondé de grands espoirs sur la science que l'on croyait capable de résoudre tous les problèmes tant pratiques que théoriques (scientisme). Mais dès la fin du siècle on parle d'une faillite de la science (Brunetière).

I. L'ESPRIT SCIENTIFIQUE

- A - Caractères généraux de la science. La science, selon M. Lalande, poursuit un triple effort d'assimilation : des choses entre elles, des choses à l'esprit et des esprits entre eux. Cela revient à dire que la science vise à nous donner du monde une représentation rationnelle en soumettant les apparences aux exigences de la raison ...

« VALEUR DE LA SCIENCE 69 d'invention, esprit de géométrie, esprit de finesse et esprit critique.

En un mot le savant doit être rationaliste parce que son œuvre est une tentative de rationalisation.

- B - Les principes de la connaissance scientifique.

L'attitude scientifique repose essentiellement sur trois principes: 1 - Le déterminisme : c'est "le principe absolu des sciences expérimentales , (Claude Bernard), en ce sens que la recherche scientifique suppose que tout phénomène a une cause et que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets ; 2 - Le matérialisme : le savant donne, des phénomènes, des explications positives ; il ne fait intervenir ni âme ni puissances cachées ; il considère que tout est extérieur à tout, c'est-à-dire qu'il n'y a point d'intérieur dans les choses ; 3 - Le relativisme : le savant ne prétend pas atteindre l'absolu ; il sait que " la science est un système de relations , (Poincaré), c'est-à­ dire que toute connaissance est relative parce que tous les phéno­ mènes de la nature sont liés les uns aux autres (Cf.

Alain: " Exister c'est dépendre »).

- C - Les tendances mathématiques de la science.

La connaissance scientifique tend aux mathématiques comme à son idéal.

Les mathématiques présentent en effet un haut degré d'intelli­ gibilité grâce au caractère strictement rationnel de leur objet et de leur méthode.

Aussi le savant cherche-t-il toujours à déterminer quantitativement son objet et à donner à la science une forme déductive.

Les mathématiques fournissent au physicien « la seule langue qu'il puisse parler , (Poincaré) et les savants et les philosophes ont toujours rêvé d'une "mathématique universelle , (Descartes).

Cette tendance se marque essentiellement à la place que les procédés de mesure occupent dans toutes les sciences.

-Mais précisément on peut se demander si cet aspect mathématique de la science n'est pas la preuve de son impuissance à atteindre le réel.

II.

LA SCIENCE ET LE RÉEL - A - La critique nominaliste de la science.

La réduction du multiple à l'un et du divers à l'identique n'est-elle pas un appauvrissement du réel ? La nécessité que la science découvre dans les choses n'est-elle pas à la fois artificielle et insuffisante ? C'est ce que soutiennent certains auteurs (Le Roy, Milhaud, Duhem), généralement inspirés de Bergson, pour qui la science n'est qu'une. »

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