Devoir de Philosophie

Que vaut la vie ?

Publié le 27/02/2008

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« Le devoir est une loi de la raison. «Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne quedans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin etjamais simplement comme un moyen.» Kant, Fondements de la métaphysiquedes moeurs (1785). • L'impératif catégorique de Kant est distinct du commandement christiquequant à son fondement.

En effet le commandement d'amour du Christ vient del'extérieur et est fondé sur un commandement antérieur qui prescritl'obéissance inconditionnelle au Christ.

L'impératif kantien vient, lui, de laraison.

C'est en nous-mêmes que nous le trouvons, comme une structure denotre propre esprit, qui fonde notre moralité.• Que ce soit un «impératif» ne signifie pas que nous soyons contraints ànous y plier, mais il est en nous comme une règle selon laquelle nous pouvonsmesurer si nos actions sont morales ou non (d'où la «mauvaise conscience»).• Il se distingue aussi par sa portée.

En effet, traiter les autres «comme une fin» ne signifie pas nécessairement les «aimer».

C'est à la fois moins exigeant, car il s'agit «seulement» de lesrespecter, en reconnaissant en eux la dignité humaine.

Mais c'est aussi plus exigeant, car il faut maintenir le respectmême quand on n'aime pas! C'est là que le «devoir» est ressenti comme tel. L'humain est la fin, non un moyen.

Or le corps humain revêt un statut personnel, statut en vertu duquel toutecommercialisation ou toute brevétisation du corps, de ses éléments et de ses produits, comme de ses cellules sontinterdites.

Il est donc absolument impossible de considérer une vie comme un titre négociable, on n'obtient rien enéchange d'une vie, l'essence de la vie humaine est d'échapper à toute réification qu'entrainerait toute relation devente, d'échange, d'aliénation. II.

Peut-on quantifier la vie ? Peut-on avoir plus ou de moins de vie ? On peut avoir plus ou moins de vitalité… on peut-être en bonne santé outrès malade, voir au bord de l'agonie.

Cela veut-il dire que ce plus ou moins de vitalité a plus ou moins de valeur ?Certaines techniques médicales permettent aujourd'hui de détecter certaines maladies graves au stadeembryonnaire… cela s'appelle le diagnostique préimplantatoire : c'est une forme d'eugénisme thérapeutique.

Le diagnostic génétique préimplantatoire permet de procéder au transfert sélectif d'embryons dépourvus d'une anomaliegénétique donnée.

Cette technique permet d'éviter le recours au diagnostic prénatal et à l'avortementthérapeutique qu'il peut induire .

Encore une fois, cette technologie pose des questions sur le plan de la bioéthique. Certaines associations de personnes handicapées sont farouchement contre toute forme d'eugénisme, mêmethérapeutique : elles avancent l'argument que toute vie vaut la peine d'être vécu et mettent en avant les grandsbonheurs que peuvent vivre certaines personnes gravement malades.

C'est également un argument avancé parcertains adversaires de l'euthanasie, qui pensent que même le dernier jour d'une vie peut contenir des moments debonheur incommensurables, pour peu que l'on s'attache à enlever la douleur.

Cette conception se base en fait surl'argument selon lequel la vie, ce n'est justement la vitalité… c'est autre chose que l'intégrité corporelle.

C'estpourquoi de nombreuses communautés de sourds-muets n'ont pas du tout été favorables au développement detechniques médicales permettant de restaurer l'ouïe : selon eux, une vie de sourd n'a pas moins de valeur qu'une vied'entendant.

La vie ne semble pas être quantifiable. III. La vie peut-elle se composer, se jouer, se rythmer ? En musique, une valeur, c'est une durée de note.

La vie peut elle être scandée comme une portée de musique ? Onsait que la temps scande la vie : l'heure, l'âge, les évènements.

Le temps, c'est l'expérience vécue du déroulementet de la succession que l'on ne repère que par les évènements (Aristote).

Et pourtant, il semble que ce que nousappelons la mesure du temps soit en fait une trahison de ce qu'il est vraiment… nous pensons la durée par l'espace :le cadran de la montre par exemple.

C'est ce que dit Bergson, qui pense que le temps est en fait un bâtard de. »

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