Devoir de Philosophie

Vendredi ou les limbes du Pacifique – analyse du fragment: Les premières semaines qui suivirent l'arrivée de Vendredi...

Publié le 15/05/2012

Extrait du document

 

Vendredi ou les Limbes du Pacifique propose une variante sur le mythe de Robinson Crusoé, initialement écrit par Daniel Defoe. Il base cette version sur la relation entre le naufragé Robinson et le sauvage Vendredi. Le fait que l'on reprenne une histoire pour l'écrire autrement est un phénomène qui nécessite qu'on s'interroge sur l'histoire-source et le mythe qu'elle a crée. E effet, il est difficile de parler de l'oeuvre de Tournier sans la comparer plus ou moins à l'oeuvre de Daniel Defoe.

La première partie du fragment en question les lecteurs découvrent le moment d’action : “Les premières semaines qui suivirent l’arrivée de Vendredi” et le fait que Robinson s’est déclare lui-même “gouverneur, général, pasteur” de l'île de Speranza. On nous est révélé l'évolution, ou plutôt, les ajouts qui la venue de Vendredi les apportera sur le système imaginaire de gouvernement créé par Robinson

« rien à apprendre de lui.

Il lui compare avec un animal simiesque – tout en plus, il lui met plus bas que les animaux, dans la hiérarchie des êtres .

(“en dehors de l'absurde et choquante tendresse qui le lie a Tenn ”) Si Robinson nie dans un premier temps à Vendredi la qualité d’être humain à part entière, c’est non seulement parce que c’est un “ Indien et du nègre” – on comprend dans cette expression la portée du racisme de Robinson – mais aussi car il n’est qu’un enfant.

Aussi co mme les enfants, Vendredi attir e de l’ingénuité à Robinson, de l’innocence : il est désintéressé et évoque un tempérament porté aux plaisirs des sens , il ne se met pas les problèmes que Robinson se met .

Il est heureux car il ne se remet pas en question même s’ il n’évolue pas et ne vit que dans le moment présent.

Vendredi est en harmonie avec la nature, tandis que Robinson cherche à la dominer, et échoue.

Il est naturellement beau, semble s’intégrer parfaitement dans l’île : en harmonie avec la forêt, il se déguise en ho mme plante, p roche des animaux.

( il dort avec le chien Ten n).

Il va détruire le travail « colonial » de Robinson en faisant sauter l’île et à partir de cet événement, vécu comme l’annihilation de tout ce qui restait de culture européanisée sur l’île, que l’homme civilisé va pouvoir, encore une fois, repartir de zéro.

L'arrivée de Vendredi va cependant inverser les choses, facilitant une évolution intérieure, vers « l'autre île », déjà amorcée au stade précédent.

Ce sera désormais Vendredi le mentor de Robinson, l'initi ant au rire et au jeu – à commencé par le jeu d'inversion des rôles qui fait tenir au sauvage le rôle du civilisé et à celui- ci le rôle du naturel.

Le livre de Tournier sera donc l'histoire d'un retournement.

Mais la différence la plus importante réside dans l'inversion que Tournier fait subir au titre de Defoe en remplaçant Robinson par Vendredi.

Est -ce à dire que Robinson se transforme en Vendredi ? Ou que Robinson est, par nature, Vendredi ? Quoi qu'il en soit, il signifie par là l'importance de Vendredi, le sauvage, au détriment du civilisé Robinson.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles