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Vendredi Ou Les Limbes Du Pacifique - Comment Le Renouveau Est-Il Donné À Voir Dans L'excipit ?

Publié le 05/12/2010

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Vendredi ou les limbes du Pacifique est le premier roman publié par Michel Tournier et restera « son livre fétiche «. Ce fut un succès immédiat. Ce livre se voit même recevoir le prix de l'Académie française en 1968. On ne peut pas considérer Vendredi ou les limbes du Pacifique comme un roman réaliste, car les épreuves de Robinson n'ont rien à voir avec celle d'un naufragé qui assure se survie. Le juger plutôt comme un roman initiatique se rapprocherai plus du genre cette oeuvre. L'initiation est d'après son étymologie latine, l'accession à un mode d'être supérieur pour lequel le retour à l'origine du monde est nécessaire. L'initié doit mourir pour renaître transfigurer. C'est cette métamorphose qui est mis en évidence dans toute l'histoire, mais nous pouvons que réellement la constater lors de l'excipit du livre. Nous allons voir, Comment le renouveau est-il donné à voir dans l'excipit ? 

Il semble intéressant de commencer par se pencher sur la présence de la fin du cycle précédent. Il conviendra ensuite d'analyser avec précision la vision qu'à Robinson sur renaissance harmonieuse de la nature puis terminer par étudier la domination sur la nature qu'à « le nouveau Robinson «.

 

 

 Robinson au côté de Jeudi, sont en haut d'un rocher et surplombe l'île. Cette position permet à Robinson de nous décrire l'île. Dans sa description nous pouvons contraster la fin d'une ère, d'un cycle. 

Le temps de la souille et de l'homme sauvage est révolu au lever du soleil. Nous pouvons le constater, car lorsque Robinson parle du passé, il utilise que des termes négatifs ce qui montre qu'il a constaté l'effet dévastateur qu'elle a eu sur elle, « noyée dans la brume « (l.2), « ciel gris « (l.3), « le lavait des souillures mortelle «, « la nuit « (l.25). Ce procédé nous montre bien que Robinson s'est résonné et en a pris sa décision, la souille est une époque résolue, mais un nouveau cycle commence sur les mêmes bases que le précédent. 

En effet nous pouvons constater qu'il y a un grand parallélisme entre l'incipit et l'excipit de ce texte. Dans l'incipit, il est écrit, « la plage « (l.5) ; « des mouettes noir et blanches tournoyaient « (l.6) ; « le ciel céruléen « (l.6) ; « poissons « (l .13) ; « douleur « (l.11) et dans l'excipit, « la plage « (l.3) ; « une mouette tournoya « (l.13) ; « le ciel devient céruléen « (l.17) ; « poisson « (l.16). Ce parallélisme nous montre que Robinson prend un nouveau départ, il veut oublier ses dernières années et recommencer comme au premier jour de son arrivée sur l'île. 

Robinson utilise un verbe au futur « tu t'appelleras « (l.51) chose qu'il fit que peu ou prou, ce qui montre que Robinson imagine avec son nouveau compagnon, Jeudi, le futur et que ce dernier durera longtemps. 

Dans la description les paroles de Robinson, nous avons pour constater son désir d'un nouveau départ, sur de nouvelles bases en compagnie du mousse, Jeudi, mais qu'elles sont ces nouvelles bases ?

 

 

Robinson, en haut de son rocher peut observer l'île à sa guise. Lors de ce lever du jour, quand les premiers rayons du soleil furent leur apparition, sa vision de l'île se modifia. 

On le voit dans le vocabulaire qu'il employa. En effet il utilise des termes mélioratifs pour décrire le paysage : « tournoya « (l.14) ; « miroir de l'eau « (l.14) ; « poisson d'argent « (l.16) ; « voiles de brunes « (l.29) ; « vierge « (l.29). C'est comme-ci Robinson voyait son île pour la première fois en lui enleva tout l'aspect tragique du naufrage qu'elle portait en elle et la décrie. Il ne peut cesser de la décrire. On l'observe grâce à de longue phrase qu'il fait pour décrire le moindre détail comme hypnotisée par la beauté de la faune et de la flore, comme ci chaque détail rendait la scène plus belle. Par exemple (l.18) « Les fleurs qui inclinaient vers l'Ouest leurs corolles closes pivotèrent toutes ensemble sur leurs tige en écarquillant leurs pétales du côté du levant. «. On sent que Robinson veut décrire les fleurent dans leur moindre détail pour que le lecteur puisse s'imaginer les fleurs de la façon la plus proche de la réalité et qu'il soit à son tour touché par la beauté de l'île. On retrouve cette amplification de la beauté de « la renaissance « de l'île dans l'utilisation du microcosme ; (l.13) « cigale « ; (l.16) « poisson « : (l.21) « insectes «, cette utilisation du microcosme montre l'exagération de la description de Robinson car, en haut de son rocher ne peut pas voir les poissons et les insectes, il les décrie pour qu'ils soient conforme à l'harmonie du paysage et tel que Robinson aimerai les voir.

  Devant un tel paysage, on sent Robinson remplie d'allégresse. On le voit lorsqu'il parle « de la marée montante « en effet cette dernière à une connotation de bonheur et de victoire. Robinson a gagné contre lui-même. On peut constater cette béatitude dans le vocabulaire qu'il utilise, en effet (l.3) « incandescent « nous renvois à la pureté du ciel, certes, mais aussi de son esprit. « Joie presque douloureuse « (l..25) nous montre que Robinson est en extase devant son île, qu'il ne pense plus a rien d'autre. « Dament « (l.41) quant à lui, nous renvois à la notion d'éternité, du désir que cet instant ne cesse jamais. L'utilisation du macrocosme avec des mots tels que (l.6) « horizon « ; (l.9) « large des cotes « ; (l.12) « soleil «, « l'espace « (l.22) ; « l'éternité « (l.31) nous permet lui aussi de dégager le sentiment de plénitude de Robinson. Il renait, sort de la nuit, d'un cauchemar, pour donner place à un Robinson plein délectation. 

Dans la description de Robinson nous pouvons constater que la renaissance à un aspect presque magique. En effet les personnifications des fleurs, du rayonnement, de l'éternité, nous montre que ces éléments ont un pouvoir presque surnaturel sur Robinson, mais ce pouvoir va s'inverser, un Robinson dominé par la nature va laisser place à un guerrier près à affronter toutes les épreuves à venir. 

 

Après avoir vécu une période de souille, ou Robinson était dominé par la nature, le protagoniste ce reprend en main et va maintenant à son tour dominer la nature et les autres personnages.

On le voit dans le champ lexical du guerrier qui est présent dans la fin de ce texte. Par exemple, (l.35) « bouclier «; (l.38) « armure « ; (l.39) « masque « , mais la phrase suggérant le plus la puissance de Robinson est «  ses jambes prenaient appuis sur le roc, massives et inébranlables comme des colonnes. « complété par «  La lumière fauve le revêtais d’une armure de jeunesse inaltérable et lui forgeais un masque de cuivre d’une régularité implacable où étincelaient les yeux de diamant «. Ici, Robinson est renvoyé à une image de surhumain, de demi dieu , de statue éternelle , capable de tout diriger , de soumettre même ce qui est normalement in régenter, les élément de la nature.

En plus d’être décrit comme un guerrier, Robinson en haut de son rocher à une place de prophète pour Jeudi. Il lui donne des conseils tirés de son expérience, « regarde le bien « (l.8), « Tu ne verras peut être plus jamais ça « (l.9). Robinson connaît comment vont se dérouler les prochaines décennies sur Speranza.

 

En conclusion, nous pouvons dire que cette dernière page de ce livre marque un tournant. En effet au lever du jour Robinson change radicalement de point de vue sur l’île et son lui-même. On assiste à la fin du cycle de la souille pour rentrer un nouveau, bâtie sur les même bases que le précédant, c'est-à-dire, les même bases que son premier jour sur l’île.

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