Devoir de Philosophie

Verdun, bataille de

Publié le 23/02/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Verdun, bataille de, engagement militaire majeur de la Première Guerre mondiale opposant Français et Allemands, à proximité de la ville de Verdun (département de la Meuse). Livrée entre février et décembre 1916, la bataille a marqué un tournant décisif de la guerre sur le front français et constitue aujourd’hui l’un de ses principaux symboles.

À partir de 1915, la guerre de mouvement fait place à une guerre de tranchées sur un front stabilisé. Le secteur de Verdun reste un point d’appui du front français et constitue un saillant dans les lignes allemandes. En décembre 1915, le chef du grand état-major allemand, Erich von Falkenhayn, décide d’attaquer ce point stratégique pour infliger un maximum de pertes aux armées franco-britanniques et, misant sur l’effet psychologique, contraindre la France à capituler. Le stratège allemand place au cœur de son dispositif l’artillerie, qui doit préserver les pertes de ses troupes.

2   L’OFFENSIVE ALLEMANDE

Le 21 février 1916 à 7 h 15 commence une préparation d’artillerie d’une intensité sans précédent qui écrase les forts entourant Verdun. Le premier assaut est lancé, à 16 h 45, sous le commandement du Kronprinz, le fils de l’empereur Guillaume II. Par des attaques successives limitées et contenues, l’avancée des troupes allemandes sur la rive droite de la Meuse refoule les Français, qui opposent cependant une défense inattendue. Les Allemands se rendent maîtres du bois des Caures (21 février) puis, après avoir pénétré la deuxième ligne de défense française, du fort de Douaumont (25 février).

Du côté français, le général Philippe Pétain, commandant de la IIe armée, prend la direction des opérations (26 février). Il organise une relève des troupes grâce à la « Voie sacrée «, petite route réservée aux camions transportant les soldats, reliant Bar-le-Duc à Verdun. Malgré de lourdes pertes, les Allemands attaquent sur la rive gauche de la Meuse, s’emparant du bois de Cumières (7 mars), du Mort-Homme (14 mars), de Vaux (31 mars) et de la côte 304 (24 mai). Mais les Français résistent avec détermination et, dès le mois d'avril, l’armée de l’air contrôle le ciel de Verdun.

3   LA CONTRE-OFFENSIVE FRANÇAISE

Le 1er mai 1916, Philippe Pétain reçoit le commandement du groupe des armées du Centre et le général Nivelle, qui lui succède, passe à la contre-attaque. Celle-ci donne alors lieu à des opérations meurtrières et vaines, comme la première reprise de Douaumont par le général Charles Mangin (22-24 mai).

Ayant repris l’offensive le 21 juin, les Allemands maîtrisent Thiaumont, Fleury-devant-Douaumont (24 juin) et les abords de Froideterre. Du reste, la bataille de la Somme prévue par les états-majors français et britannique en décembre 1915, (donc avant l’offensive allemande sur Verdun) ayant été maintenue, les Allemands sont dans l’obligation d’alléger leur dispositif offensif sur Verdun. Le cours de la bataille s’en trouve bouleversé.

Après la dernière offensive allemande sur le fort de Souville (11-12 juillet), les Français prennent l’initiative des engagements : malgré la supériorité de son artillerie lourde, l’armée allemande n’a donc pas atteint ses objectifs. Falkenhayn, père de la « stratégie d’usure « adoptée pendant la bataille, démissionne en août, remplacé par Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff.

Le 24 septembre 1916, les Français, commandés par Mangin, avancent sur un front de 6 km et reprennent successivement possession de Douaumont (24 octobre), Vaux (2 novembre), Bezonvaux et Vacherauville (15 décembre). Finalement, Guillaumat achève la reconquête de positions, détenues par les Français en février 1917.

4   LA « BOUCHERIE « DE VERDUN

Aussi meurtrière qu’inutile sur le plan militaire (le front ne bouge quasiment pas), les trois cents points de combat de Verdun, d’une rare violence, constituent un très fort symbole. C’est la raison pour laquelle beaucoup d’exagération a entouré le bilan de cette année terrible.

Il n’en reste pas moins que la « boucherie « de Verdun a coûté la vie à 163 000 Français et 143 000 Allemands et blessé plus de 400 000 hommes. Lourd tribut de guerre, les terres ont été dévastées par 31 millions d’obus, Verdun est devenu un des plus hauts lieux de mémoire de la Grande Guerre avec son mémorial et ses infinis cimetières.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles