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La vérité

Publié le 20/03/2011

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I- Peut-on dire "à chacun sa vérité"?

 

A- Vérité et opinion:

On confond souvent vérité et opinion et lorsqu'on affirme "à chacun sa vérité", on signifie "à chacun son opinion". La vérité, en effet, semble universelle et objective tandis que l'opinion est particulière et subjective.

Objective: qui se rapporte à l'objet (ce dont on parle)

Subjective: qui se rapporte au sujet (celui qui parle donne son avis)

Il y a des domaines où l'on cherche une vérité: les sciences, la justice, l'histoire, la philosophie, le journalisme...

Il y a des domaines où l'on a affaire qu'à des opinions ou des croyances, des points de vue: l'art, la religion, la politique, le goût...

 

Une vérité ne peut pas dépendre de celui qui l'énonce.

« Lorsque nous sommes en rêve, bien souvent nous l'ignorons et nous sommes persuadé s'avoir affaireà la réalité.

Les images mentales que nous produisons sont donc fausses.

Il y manque la cohérenceque nous retrouvons dans le réel.

Dans le rêve, le temps n'est pas llinéaire.

On passe d'unespace à l'autre, d'un lieu à l'autre sans parcourir la distance qui les séparent.

Des évênementsse produisent sans causes.

Nous mélangeons les personnes et les situations.On peut donc supposer qu'une idée vraie est une idée cohérente, et si on examine le critèreutilisé dans des enquêtes pour déterminer la validité d'une hypothèse, c'est souvent celui de lacohérence.

Les preuves, indices, témoignages doivent concorder et il suffit d'une incohérencepour remettre en doute l'hypothèe.De la même façon, si l'on veut mettre en évidence un mensonge, il faut amener le menteur à secontredire ou à montrer qu'entre ce qu'il affirme et ce que l'on sait être vrai, il y a uneerreur.

Cohérence: C'est la non contradiction de plusieurs affirmations entre elles. Le syllogisme est un raisonnement cohérent. Exemple: "Tous les hommes sont mortels.

Socrate est un homme.

Donc Socrate est mortel." __ AristoteIl n'est pas possible de conlure par une autre conclusion.

Il ne s'agit pas là d'unconditionnement culturel ou éducatif, il s'agit au contraire du fonctionnement interne de laraison.

Celle-ci nuit à la logique.

Il est donc impossible pour elle de conclure par "Donc il fait beau" . Il y a en revanche, des raisonnements qui ne suivent pas les règles logiques et par conséquent,aboutissent à des contradictions.

Cela s'appelle des paralogismes lorsqu'ils sont involontaires et des sophismes lorsqu'il y a la volonté de tromper. On peut cependant dans le syllogisme sur Socrate transformer mortel en immortel.

Le syllogismereste cohérent mais il ne dit plus rien de vrai.

On dira que le raisonnement est valide maisFAUX.La cohérence est donc un critère nécessaire pour établir le vrai, mais non suffisant.

· Preuves et démonstrations Le critère le plus utilisé pour établir la vérité d'une information est le critère de la preuveou de la démonstration.

La preuve renvoie à des éléments matériels ou à des faits.

La démonstration est plus théorique: elle établit la vérité d'un énoncé par le biais de la déduction en le ratachant à d'autres propositions évidentes ou déjà démontrées.En mathématiques, on demande parfois de démontrer ce que l'on voit sur la figure.

Il s'agit eneffet de passer d'une évidence par les sens à une évidence par la raison.D'autre part, la démonstration permet de montrer que quiconque suivrait les mêmes instructions, àn'importe quel moment, parviendrait à la même figure.La démonstration permet de passer du particulier à l'universel.Ces critères, preuve et démonstration, sont communement reconnus comme étant rigoureux etsuffisants.Cependant, l'un et l'autre présentent une faiblesse.

Si une preuve permet de garantir la véritéd'une affirmation, elle ne peut le faire que si elle est elle-même valide.

Il faudrait donc aupréalable, prouver sa preuve et pour cela faire appel à l'autre preuve...

Les sceptiques avaient une formule "Prouve ta preuve" pour montrer l'impossibilité de remonter à une preuve irréfutable.

C'est ce qu'on appelle la régression à l'infini des démonstrations. En ce qui concerne les démonstrations, en mathématiques par exemple, elles reposent sur desthéorèmes qui sont eux-même issus de démonstrations.

Donc, problème, y a-t-il des véritéspremières en méthématiques qui ne soient pas issues de démonstrations?On peut penser au postulat d'Euclyde , que celui-ci tenait pour évident, qui servent de base à la géométrie et qui ne sont pas démontrés.

Note: Au XIX ème siècle, on a tenté de les démontrer en raisonant par l'absurde (fait d'essayer de montrer que le contraire d'une théorie est fausse).

On parvient, au contraire, à construire denouvelles géométries qu'on a appellé non-euclydiennes.

On a du en déduire que les mathématiques étaient des sciences hypothético-déductives . · L'universalité Ce critère est nécessaire mais pas suffisant non plus car si une idée vraie est effectivementuniverselle, elle est susceptible d'être pensée par tous.

En revanche, une idée universelleadmise peut être fausse.. »

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