Devoir de Philosophie

Peut-on accéder à la réalité sans passer par l'abstraction ?

Publié le 13/04/2004

Extrait du document

... Pour un empiriste, un aveugle de naissance ne saurait avoir aucune idée des couleurs. Les autres idées viennent non de l'expérience externe, mais de l'expérience interne ; cad des observations que nous faisons sur « les opérations intérieures de notre âme «. Telles sont les idées de « joie «, de « peine «, de « plaisir «, de « douleur «... Ce sont des idées de réflexions. Dans les deux cas, les idées sont, comme dit Hume, des « copies « des impressions sensibles.2. La composition des idées. En faisant naître les idées de l'expérience sensible, comment pourrions-nous rendre compte de l'infinité des idées que l'esprit peut concevoir, alors que est toujours limitée ? Je peux me représenter une montagne d'or, ou un centaure : comment est-ce possible ? La réponse est : grâce à la possibilité de combiner ou d'associer les idées, que Locke comme Hume attribut à l'imagination.

 

  • abstraction:

Du latin abstrahere, « tirer, enlever «. Constitutive de la pensée et du langage, l'action d'abstraire est l'opéra­tion de l'esprit qui Isole, pour le traiter séparément, un élément d'une représentation ; la blancheur, la liberté, sont des abstractions.

  • Le monde est senti avant d'être pensé. C'est dans et par le concret des sensations que je connais la réalité. On peut donc accéder à la réalité sans passer par l'abstraction. Mais, il n'y a de réel que de ce qui peut être conçu et pensé par l'esprit. Sans l'abstraction, le monde ne serait qu'un pur chaos.
  • I) On peut accéder à la réalité sans passer par l'abstraction.

a) Ce sont nos sens qui éclairent l'esprit. b) Ce qui existe est ce qui m'apparaît. c) Je connais en expérimentant.

  • II) On ne peut pas accéder à la réalité sans passer par l'abstraction.

a) Le réel n'existe que par l'idée. b) Pour saisir le réel, l'esprit l'ordonne. c) L'entendement nous donne accès au réel.

.../...

« », cad inanalysables en éléments et immédiatement dérivées d'expériences sensibles élémentaires (telles les idéesde « rouge », « chaud »...) et les « idées composées », qui, elles, sot des résultats d'une combinaisons d'idéessimples.3.

La signification des mots.

L'expérience comme contrôle.

L'expérience n'est pas seulement une origine ; elle estaussi ce à quoi il faut retourner pour éprouver la valeur de nos pensées ou plus exactement de notre langage.

Lesmots dépendent des données sensibles particulières, aussi généraux et abstraits soient-ils.

De quoi suffit-il doncpour savoir si un mot possède un contenu réel de signification ou si ce n'est qu'un mot creux ? Il suffit que le motreprésente effectivement une idée.

Pour établir la signification d'un mot, il suffit de rechercher de quelle(s)impression(s) sensible(s) dérive l'idée dont il est supposé être le signe.L'expérience est bien alors, non seulement un point de départ, mais aussi un point d'arrivée, de retour.

Ainsil'empirisme ne fait-il pas seulement de l'expérience l'origine de notre connaissance, mais aussi ce qui la justifie.

Ence sens, il ne répond pas seulement à la question de fait que demeure la question de l'origine ; mais il pose danstoute son ampleur la question de droit. Dans « Essais philosophiques sur l'entendement humain », Hume affirme que les « idées » ne sont d'abord que descopies affaiblies des « impressions » d'origine externe et qu'elles sont ensuite liées suivant les lois mécaniques del'association.

Ainsi, par exemple, nous observons qu'un phénomène donné est suivi d'un autre phénomène donné.Rien ne nous permet d'affirmer qu'il existe entre eux une relation causale nécessaire sinon l'habitude que nous avonsacquise, sous l'influence d'une association souvent répétée, de nous attendre à les voir se suivre.

Le principe decausalité est donc acquis par expérience.

Il en est de même pour les autres principes. L'expérience première et l'abstraction secondeTout ce que nous connaissons de la réalité vient de l'expérience.

Avant de pouvoir expliquer un phénomène par descalculs abstraits, il me faut expérimenter.

Énoncer la théorie de la gravitation implique que j'ai vu, dans l'expériencesensible, les corps graves s'écraser au sol. [C'est par et grâce à l'effort d'abstraction que le monde est connaissable.

Accéder à la réalité, c'est l'ordonner, l'unifier.

N'est pour moi réel que ce que j'ai pu identifier.

Sans l'abstraction, le monde ne serait qu'un pur chaos.

Aussi bigarré que mes perceptions sensibles.] Le réel n'existe que par l'idéeSelon Platon, il existe un autre monde, le monde des Idées ou Formes parrapport auquel le monde sensible n'a pas plus de consistance qu'une ombre.La connaissance dépasse la simple opinion en ceci qu'elle ne porte pas sur lemonde sensible mais s'attache au monde intelligible dont le sensible n'estqu'un vague et pâle reflet.

Le dualisme de Platon est une manière d'échapperau relativisme de Protagoras.

La première raison d'être des Idées c'est d‘échapper au devenir sensible et de constituer ainsi l'objet d'une connaissancepossible.

En affirmant l'existence d'essences intemporelles et immuables,séparées des choses sensibles, Platon rend possible une connaissancenécessaire et universelle.

Connaître c'est alors contempler les Idées.

Mais sil'âme humaine peut abandonner le sensible et se tourner vers les réalitésintelligibles, c'est qu'elle a déjà connu ces réalités dans une vie antérieure.

Laconnaissance est assimilée à une réminiscence de ce monde des Idées quenotre âme immortelle a entre vu avant de s'incarner dans un corps.Cette théorie de la réminiscence ressemble à un conte mais elle est àrapprocher de la théorie des idées innées chez Descartes.

Celui-ci, en effet,affirme que les idées vraies sont les idées claires et distinctes que noustrouvons en notre âme avec « leurs vraies et immuables natures », cad quis'imposent évidemment à nous lorsque, grâce à un doute totalitaire, nousavons réussi à « détacher l'esprit des sens » et à lui rendre sa pureté native.A l'opposé de l'empirisme, le rationalisme dogmatique affirme que l'esprithumain possède en lui-même toutes les conditions de son savoir a priori, cad antérieurement à toute expérience. Une première solution consiste à affirmer que la raison est une donnée première qui ne doit rien à l'expérience et quel'homme en possède congénitalement les principes.

Toute une tradition philosophique, depuis l'Antiquité grecque,affirme que les principes de la raison existent a priori et indépendamment de l'expérience sensible.C'est ainsi que pour Platon, l'âme les tient d'une existence antérieure à son union au corps.

Pour Platon, l'âme a uneexistence distincte du corps.

Elle est immortelle, elle est source et principe du mouvement, elle est ce qui anime le. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles