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La vérité dépend-elle de nous ?

Publié le 05/02/2004

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         I.    PLATON La vérité s'impose à nous La vérité ne peut pas dépendre de chacun. Si la vérité dépend de chacun alors on va assister à une multiplication des vérités. Or la vérité doit être découverte, pour Platon la vérité doit être antécédente à celui qui la découvre. Si la vérité ne dépend de nous celle-ci n'est pas la vérité. Ce qui caractérise la vérité c'est donc que celle-ci s'impose à nous, elle nous contraint. Descartes va dans le même sens que Platon. On reconnaît la vérité par le pouvoir qu'elle a de s'imposer. Quand on expose la vérité à un homme raisonnable il ne dépend pas de lui de reconnaître cette vérité. Celle-ci s'impose à lui, il n'est pas libre de reconnaître celle-ci comme vraie ou fausse.

« «Nous ne connaissons a priori des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes.» Kant, Critique de la raison pure (1789). • La «révolution copernicienne» opérée par Kant est la suivante: le réelconnaissable n'est pas indépendant de l'esprit, c'est l'esprit qui lui donne saforme.

Nous ne sommes pas passifs face au monde: c'est nous qui lui donnonsles formes sous lesquelles nous le connaissons. Dans la Critique de la Raison Pure, Kant compare sa méthode à celle deCopernic.

Le savant polonais mit enfin l'astronomie sur la voie de la sciencemoderne lorsqu'il plaça le soleil au centre de son astronomie et en délogea laTerre (héliocentrisme).

Kant compare le décentrement opéré par Copernic ausien propre: jusqu'alors, on a cherché à résoudre le problème de laconnaissance en faisant tourner le sujet autour de l'objet.

Décentrons l'objet,replaçons au centre le sujet qui connaît et mettons l'objet connu à lapériphérie.

Ainsi, affirme Kant, nous pourrons savoir en quoi la connaissanceconsiste au juste et quelles en sont les limites. • Dans cette perspective, Kant distingue la raison de l'entendement:l'entendement est l'ensemble des catégories qui façonnent le réel.

Tant que laraison se borne à connaître le réel selon les catégories de l'entendement, ellereste dans les limites dans lesquelles la connaissance est possible.

Mais la raison peut aussi s'aventurer à spéculeren-dehors de ces catégories.

Elle sort alors des limites de la connaissance et construit des raisonnements qui nepeuvent pas être vérifiés (par exemple sur l'existence de Dieu...).

D'où le désordre et les débats sans fin entre lesphilosophes.

Le but de Kant dans la Critique de la raison pure est d'examiner les limites de la raison et de mettre finà ces débats. [C.

Notre approche du monde est toujours humaine]Si donc le monde que nous tentons de connaître ne correspond pas à ce que peut être le réel « en soi », il s'endéduit que la vérité elle-même, dans la mesure où nous l'élaborons, existe aussi « pour nous » et d'abord « par nous».

Quelle que soit la complexité des techniques (instruments d'observation et de mesure, laboratoires, etc.) quenous pouvons utiliser pour construire des vérités, elles ne sont que les prolongements de notre rapport sensible aumonde ; sans doute nous permettent-elles de percevoir ce qui est hors de portée de nos sens, mais elles doiventtoujours nous informer d'une « image » du réel, d'une « prise » sur ce qui existe, qui puisse être intégrée dans unpoint de vue expérimental et donner lieu à vérification.

Dans ces conditions, la vérité n'est pas le réel ; elle enconstitue une « figuration » possible ou une représentation, qui n'a de signification que pour un esprit comme lenôtre. Transition Mais si la vérité dépend de nous comment faire que celle-ci reste pour autant indépendante de chacun de nousindividuellement ? Comment la vérité peut-elle rester crédible si celle-ci dépend de nous ?. »

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