La vérité oblige-t-elle à penser ?
Publié le 23/03/2004
Extrait du document
La vérité, c’est l’ensemble des jugements qui sont adéquats à la réalité qu’ils désignent ; c’est la compréhension juste du réel. Cette notion peut avoir une connotation absolue, par exemple dans le domaine religieux, ou bien une connotation relative, et alors on ne parlera pas de vérité absolue mais de la vérité de tel ou tel jugement. Obliger, c’est contraindre, imposer un devoir, que ce soit sous la forme d’un ordre ou sous la forme d’une nécessité. Penser, c’est agencer des jugements et des connaissances dans le but de découvrir ou de comprendre un certain objet : c’est là que le sujet apparaît comme assez paradoxal, car il pose un lien de descendance entre la vérité et la pensée, et non l’inverse, ce qui contrevient à l’idée habituelle que l’on pense pour trouver une, ou « la « vérité. La vérité nous intime-t-elle l’ordre de penser, sous la forme d’une contrainte formulée comme telle ? ou l’obligation qu’elle impose s’exprime-t-elle sous la forme d’une nécessité qui découle de la nature même de la vérité ? ou, troisième possibilité, dire que la vérité oblige à penser est-il faux ?
Liens utiles
- Sujet : Que penser de l’expression : « à chacun sa vérité » ?
- Dans quelle mesure l'hypothèse de l'inconscient oblige-t-elle à re¬penser la place et le rôle de la conscience dans la définition de l'homme?
- Schopenhauer, extrait de l'Art d'avoir toujours raison. « La vanité innée, particulièrement irritable en ce qui concerne les facultés intellectuelles, ne veut pas accepter que notre affirmation se révèle fausse, ni que celle de l'adversaire soit juste. Par conséquent, chacun devrait simplement s'efforcer de n'exprimer que des jugements justes, ce qui devrait inciter à penser d'abord et à parler ensuite. Mais chez la plupart des hommes, la vanité innée s'accompagne d'un besoin de bavard
- Que faut-il alors penser de la diversité d 'opinions ? Est elle oui ou non un obstacle à la recherche et à la découverte de la vérité ?
- L'expérience morale nous oblige-t-elle à penser une séparation de l'âme et du corps ?