UNE VERITE EST-ELLE POSSIBLE ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
Une vérité ne peut pas être acceptée sans preuves comme telle car il n'existe pas un signe du vrai « comparable à la marque imprimée sur le corps des esclaves et qui permet de les reconnaître quand ils sont en fuite. » Mais si je propose une preuve pour une affirmation, le sceptique me dira « Prouve ta preuve ».
ainsi la preuve qu'on apportepour garantir l'affirmation a besoin d'une autre preuve et celle-ci d'une autre à l'infini.
Pour connaître la moindre chose je suis d'autre part contraint de remonter à l'infini, c'est-à-dire de mettre ce donnéen rapport avec une infinité d'autres faits.
Car chaque chose est relative à toutes les autres et pour connaître lemoindre objet il faudrait connaître son rapport avec tout l'univers.
Nous ne connaissons le tout de rien, ce quirevient à ne connaître rien du tout.
(c) La nécessité d'accepter des postulats invérifiables.
Ne pouvant remonter de preuve en preuve à l'infini, l'esprit accepte toujours sans démonstration un point de départqui est une simple supposition et dont la vérité n'est pas garantie.
(d) Le diallèle (les uns par les autres).
Il n'est pas possible de raisonner en évitant les « cercles vicieux ».
Ainsi, je démontre que a est vrai en supposant b est vrai et je démontre que b est vrai en supposant que a est vrai.
Je commets un cercle vicieux en démontrant lesunes par les autres des propositions dont aucune n'est fondée a priori.
Le cercle vicieux par excellence est celle-ci :pour prouver la valeur de ma raison, il faut que je raisonne, donc précisément que je me serve de cette raison dontla valeur est en question ! Nous voilà, comme dit Montaigne , « au rouet ».
(e) Toute opinion est relative.
« L'homme est la mesure de toute choses » formule qu' Anatole France interprétait ainsi : « L'homme ne connaîtra de l'univers que ce qui s'humanisera pour entrer en lui, il ne connaîtra jamais que l'humanité des choses. » Toute affirmation sur l'univers est relative à celui qui affirme.
Socrate résume la thèse de Protagoras : « N'arrive-t-il pas parfois qu'au souffle du même vent l'un de nous frissonne et non l'autre ? Or que dirons-nous alors de ce souffle devent envisagé tout seul et par rapport à lui-même ? Qu'il est froid ou qu'il n'est pas froid ? Ou bien en croirons-nousProtagoras : qu'il est froid pour qui frisonne et ne l'est pas pour qui ne frisonne pas ? » (« Théétète », 152b). L'affirmation sur un même objet diffère non seulement d'un individu à un autre mais chez le même individu selon lesmoments (le monde ne m'apparaît pas de la même façon quand je suis gai ou triste) et même selon les perspectivesd'observation (une tour vue carrée de près paraît ronde de loin).
Pour les sceptiques il n'y a pas de véritésobjectives mais seulement des opinions subjectives toutes différentes..
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