Les vers de terre : ingénieurs du sol ?

Le sol est donc un milieu varié et complexe où les lombrics jouent un rôle fondamental. Leur présence, synonymes de qualité, est fonction du type de sol, selon les climats et régions. Ces organismes, pourtant simples, concourent avec la microfaune locale à la fertilité du sol. Leur dénomination d’ « ingénieurs du sol « est loin d’être le fruit du hasard : comme ces techniciens, ils élaborent des processus complexes particulièrement efficaces et organisent l’activité souterraine pour l’approvisionnement des plantes. En brassant la matière organique avec la matière minérale à travers leur tube digestif, ils produisent des déjections qui constituent des éléments idéals au développement des plantes : ainsi ils facilitent l’apport de nourriture en sous-sol et en surface. Le véritable réseau de galeries qu’ils créent engendre des voies d’infiltration d’eau et d’air qui non seulement aide les plantes à s’hydrater, mais évite aussi l’érosion de surface dû au ruissellement trop important. De plus, ils synthétisent en partie des phytohormones essentielles à la rhizogénèse des plantes. Ainsi, par leurs actions multiples en accord avec la microfaune locale, les vers de terre peuvent être qualifiés d’ingénieurs du sol : un sol ne peut se passer de leur travail qui est encore trop négligé aujourd’hui. Le travail de labour et le manque de connaissance des agriculteurs amène une décroissance progressive du nombre de lombrics dans les sols, ce qui pose un grave problème de culture et un défi à relever pour l’agronomie.