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Victor Hugo, Les Misérables: FANTINE et la misère

Publié le 15/09/2006

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hugo

 

Dans cet extrait du roman les Misérables écrit par Victor Hugo et parut en 1862, l'auteur nous présente une femme rencontrant de plus en plus de difficultés financières pour nourrir sa fille qu'elle à du confier a un couple de gens qui en quelque sorte profite de sa situation de pauvreté pour l'exploiter. On a le portrait d'une femme désespérée par sa situation, ainsi que par la maladie inventée de sa fille, Cosette. Nous allons pouvoir étudier dans un premier temps le réalisme de cette scène et pour finir nous allons étudier la façon dont l'auteur donne au texte une dimension sociale. 

 

 Victor Hugo, dans cet extrait nous montre le réalisme de cette scène. 

 En effet pour nous montrer celle-ci, il nous décrit le logement insalubre de Fantine. Du a ses faibles revenus, elle ne peut subvenir à ses besoins primaires, les élements indispensables à la survie: se loger, respirer, boire, manger, se protéger... « Elle n'avait plus de lit, il lui restait une loque qu'elle appelait sa couverture, un matelas à terre et une chaise dépaillée.«; On peut également s'apercevoir qu'elle ne peut subvenir ni à ses besoins secondaires qui sont se vétir, se divertir, rencontrer du monde. « Elle sortait avec des bonnets sales « ; « Elle ne raccommodait plus son linge « « Elle rapiéçait son corset, vieux et usé, avec des morceaux de calicot qui se déchiraient au moindre mouvement «. On peut s'apercevoir qu'elle est en quelque sorte seule face aux autres,« Les gens auxquels elle devait, lui faisaient « des scènes «, et ne lui laissaient aucun repos «, elle est de plus seule face à sa situation de pauvreté, où elle n'a personne pour l'aider, ce qui l'a rend désespérée « Elle passait des nuits à pleurer et à songer «. Alors qu'au contraire une personne dans une situation difficile devrait être soutenue, aidée au lieu d'être exploitée comme le font certaines personnes qui sont malhonnêtes et rusées dans cet extrait « Le fripier, qui avait repris presque tous les meubles, lui disait sans cesse : Quand me payeras-tu Coquine? « ; « Le Thénardier lui écrit que décidément il avait attendu avec beaucoup trop de bonté , et qu'il lui fallait cent francs, tout de suite : sinon qu'il mettrait à la porte la petit Cosette, toute convalescente de sa grande maladie, par le froid, par les chemins, et qu'elle deviendrait ce qu'elle pourrait, et qu'elle crèverait, si elle voulait «. Ici, on peut observer l'abus des Thénardier qui utilisent le chantage pour arriver à leur fin en la menaçant avec sa fille, Cosette. 

Du fait qu'elle soit désespérée, à bout de cette situation, elle devient soumise aux autres. En effet on peut s'apercevoir que Fantine est soumise au Thénardier car elle se fait fille publique à la fin de l'extrait pour avoir plus de revenus. C'est une forme d'esclavage moderne dont elle est en train de subir « L'infortunée se fit fille publique «, elle est également soumise au père Madeleine car elle n'ose pas se plaindre « Elle haïssait profondément le père Madeleine, et ne se plaignait pas «. On peut penser que Fantine ne se soigne pas car pour se soigner il faut pouvoir payer et du à ses difficultés financières elle ne peut se permettre de le faire. « Elle avait les yeux très brillants et elle sentait une douleur fixe dans l'épaule, vers le haut de l'omoplate gauche « ; « elle toussait beaucoup « 

 On peut penser que Fantine est plus bas que terre, en lisant cette citation « Elle {text:soft-page-break} avait perdu la honte, elle perdit la coquetterie «, on à l'impression que plus elle avance dans sa vie, plus elle s'enfonce dans les problèmes, dans le désespoir, qu'elle n'a plus goût à la vie. La cause des faibles revenus de Fantine, est l'emploi précaire qu'elle occupe. Elle travaille énormément et elle est payée une « misère « « Dix-sept heures de travail et neufs sous par jours «. L'auteur veut nous montrer à travers cette citation qu'elle est en train de subir une exploitation, qu'elle est sous-payée pour ce qu'elle fait. 

 Tout cela peut nous montrer en quoi ce texte est réaliste et qu'il nous montre certains problèmes de la société qui sont fréquents. 

 

 L'auteur a voulu nous montrer à travers cet extrait certaine forme d'esclavage comme l'esclavage moderne. Il nous montre également la situation de pauvreté donc subit Fantine, ainsi que l'abus de certaines personnes vis à vis d'elle puis l'exploitation qu'elle endure dans son travail précaire. Il s'est appuyé sur des faits réalistes qui peuvent arriver à n'importe qui. Personne n'est à l'abris de ce qui lui arrive. Tout le monde peut tomber dans une situation de pauvreté. Être pauvre, ne veut pas dire être sans domicile fixe, mais veut dire ne pas arriver a subvenir a ses besoins primaires, secondaires.

 

Fantine, la mère de la petite Cosette, a été renvoyée de la fabrique de M. Madeleine le jour où, à la suite d'une dénonciation, on a découvert qu'elle avait un enfant sans être mariée. Or elle doit subvenir aux frais de pension de sa fille, que les Thénardier augmentent sans cesse pour des raisons mensongères. Fantine a ainsi été réduite à vendre ses cheveux, puis ses dents.] Fantine jeta son miroir par la fenêtre. Depuis longtemps elle avait quitté sa cellule du second pour une mansarde fermée d'un loquet sous le toit; un de ces galetas dont le plafond fait angle avec le plancher et vous heurte à chaque instant la tête. Le pauvre ne peut aller au fond de sa chambre comme au fond de sa destinée qu'en se courbant de plus en plus. Elle n'avait plus de lit, il lui restait une loque qu'elle appelait sa couverture, un matelas à terre et une chaise dépaillée. Un petit rosier qu'elle avait s'était desséché dans un coin, oublié. Dans l'autre coin, il y avait un pot à beurre à mettre l'eau, qui gelait l'hiver, et où les différents niveaux de l'eau restaient longtemps marqués par des cercles de glace. Elle avait perdu la honte, elle perdit la coquetterie. Dernier signe. Elle sortait avec des bonnets sales. Soit faute de temps, soit indifférence, elle ne raccommodait plus son linge. À mesure que les talons s'usaient, elle tirait ses bas dans ses souliers. Cela se voyait à de certains plis perpendiculaires. Elle rapiéçait son corset, vieux et usé, avec des morceaux de calicot qui se déchiraient au moindre mouvement. Les gens auxquels elle devait lui faisaient « des scènes «, et ne lui laissaient aucun repos, Elle les trouvait dans la rue, elle les retrouvait dans son escalier. Elle passait des nuits à pleurer et à songer. Elle avait les yeux très brillants, et elle sentait une douleur fixe dans l'épaule vers le haut de l'omoplate gauche. Elle toussait beaucoup. Elle haïssait profondément le père Madeleine, et ne se plaignait pas. Elle cousait dix-sept heures par jour; mais un entrepreneur du travail des prisons, qui faisait travailler les prisonnières au rabais, fit tout à coup baisser les prix, ce qui réduisit la journée des ouvrières libres à neuf sous. Dix-sept heures de travail, et neuf sous par jour ! Ses créanciers étaient plus impitoyables que jamais. Le fripier, qui avait repris presque tous les meubles, lui disait sans cesse : Quand me payeras-tu, coquine ? Que voulait-on d'elle, bon Dieu ! Elle se sentait traquée et il se développait en elle quelque chose de la bête farouche. Vers le même temps, le Thénardier lui écrivit que décidément il avait attendu avec beaucoup trop de bonté, et qu'il lui fallait cent francs, tout de suite, sinon qu'il mettrait à la porte la petite Cosette, toute convalescente de sa grande maladie, par le froid, par les chemins, et qu'elle deviendrait ce qu'elle pourrait, et qu'elle crèverait, si elle voulait. - Cent francs, songea Fantine ! Mais où y a-t-il un état à gagner cent sous par jour ? - Allons ! dit-elle, vendons le reste. L'infortunée se fit fille publique1. 1. Fille publique : prostituée.

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