La vie est-elle cohérente ?

Que pouvons-nous entendre par ce terme même de vie? S'agit-il du phénomène biologique, celui sur lequel le scientifique s'attarde? Dans ce cas, il s'agirait d'évaluer l'ordre logique à l'oeuvre au sein de l'édifice cellulaire. Parler de cohérence en biologie, consisterait à mener une enquête épistémologique: retrouve-t-on dans cette étude du vivant des rapports logiques de causalité, d'identité, d'implication? Mais il s'agit de remarquer que nous parlons ici précisément du vivant, et c'est peut-être hâter un peu facilement le pas que de penser que la vie se résume au vivant. En effet, peut-on résumer la vie à un amas cellulaire, à la macromolécule codante qu'est l'acide désoxyribonucléique? Ai-je tout compris de la vie en triturant le vivant? La chose n'est pas évidente, bien qu'il s'agisse peut-être de se méfier d'un autre écueil tout aussi important. S'il semble un peu rapide de réduire la vie au vivant (réductionnisme), il peut être malaisé de sombrer dans un mysticisme qui cache pour ainsi dire la difficulté. Si la vie ce n'est peut-être pas simplement le corps, n'est-ce pas dangereux d'opter pour d'autre principes d'explication comme l'âme, le karma, et autres termes qui, s'ils fascinent, ne rendent pas pour autant la vue plus claire? Nous sommes ici bien en peine: en voulant savoir si la vie est dotée d'une cohérence, nous peinons déjà à situer son topos propre. Est-ce le corps, est-ce au delà?