Devoir de Philosophie

La vie en commun ne devient possible que lorsqu'une pluralité parvient à former un groupement plus puissant que ne l'est lui-même chacun de ses membres, et à maintenir une forte cohésion en face de tout individu pris en particulier. Freud

Publié le 17/05/2013

Extrait du document

individu

1. Dégagez l'idée principale du texte et son organisation

2. Expliquez :

a. « La puissance de cette communauté en tant que " Droit " «.

b. «La civilisation fait un pas décisif«.

3. Le droits' établit-il nécessairement contre les individus ?

individu

« CORRIGÉ 15 Mais ce qui est refoulé dans l'inconscient ne disparaît pas et surtout pour Freud, n'est pas honteux.

De là ce qualificatif de« flétrie».

• civilisation : Freud parle aussi, souvent, de « culture ».

Elle présuppose la vie en commun des hommes et désigne aussi bien le progrès (tech­ nique, économique, scientifique ...

) d'hommes sortis de l'état de nature pour fonder le Droit, que leur avancement dans le règne de la moralité et de la religion qui se traduit concrètement, ici, par un renoncement à se laisser guider par ses pulsions, et par une prise en considération de l'inté­ rêt communautaire.

• Intérêt philosophique du texte L'intérêt du texte de Freud réside dans un paradoxe.

Car il montre que le passage de l'état de nature à l'état de droit (ou de la force individuelle à la puissance collective) marque à la fois un progrès et un accroissement de la sécurité pour tous, et une diminution ou une restriction des « possi­ bilités de plaisir» individuel.

Autrement dit, l'intérêt commun n'est pas constitué par la somme des intérêts de chacun, mais par la soustraction de l'ensemble des possibilités individuelles.

C'est bien pourquoi l'individu s'en trouve, par un certain aspect, «flétri».

Tout l'intérêt du texte de Freud consiste donc à mettre au jour l'ambivalence fondatrice de la civili­ sation.

• Problématique de la question 3 De là la pertinence de la question 3 : «Le droit s'établit-il nécessaire­ ment contre les individus?».

«Nécessairement», c'est-à-dire de façon non exceptionnelle ou accidentelle, mais systématique; «contre», c'est­ à-dire non pas avec ou grâce à, mais en opposition.

Peut-on concevoir jus­ qu'au bout que l'intérêt commun présuppose la négation des intérêts indi­ viduels ? Peut et doit-on véritablement construire le bien public contre le plaisir individuel ? L'enjeu de ce questionnement est de savoir ce qui se joue dans le droit et ce à quoi l'individu est prêt à renoncer, pour s'asso­ cier avec ses semblables et assurer sa sécurité.

On montrera donc dans un premier temps (1) qu'en effet, l'instauration du droit présuppose que l'individu fasse passer les intérêts du tout avant les siens.

Mais qu'il ne s'agit pas pour autant d'une opposition ou d'un combat (II) : l'individu n'est pas sacrifié mais protégé et même valorisé par le passage de l'état de nature à l'état de droit.

• Citations • Rousseau parle d'« aliénation de tous [des droits [de l'individu] à ceux de la communauté}.

• «Ni Dieu, ni maître» (Bakounine, anarchiste XIX' siècle).

195. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles