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QU'EST-CE QU'UNE VIE HEUREUSE ?

Publié le 15/03/2004

Extrait du document

C'est ce que nous dit Epictète : « Souviens-toi que ce qui te cause du tort, ce n'est pas qu'on t'insulte ou qu'on te frappe, mais l'opinion que tu as qu'on te fait du tort. Donc, si quelqu'un t'a mis en colère, sache que c'est ton propre jugement le responsable de ta colère. Essaye de ne pas céder à la violence de l'imagination: car, une fois que tu auras examiné la chose, tu seras plus facilement maître de toi. »En effet, si je suis vexé de l'insulte qu'un individu m'adresse, c'est que j'accorde une certaine valeur à son estime. Mais si je pense que ce n'est qu'un imbécile, ses propos ne m'atteignent plus. De même, s'il m'arrive un accident et que j'en reste handicapé, si en outre je me pense victime d'un sort injuste et que je désire échapper à cet état, j'en souffrirai. Mais si j'accepte mon état et ne désire rien d'autre, je ne serai pas malheureux. Cette maîtrise de ma volonté, de mes pensées, de mes désirs est une règle de vie fondamentale à laquelle Epictète nous exhorte : « Si quelqu'un livrait ton corps au premier venu, tu en serais indigné ; mais de livrer toi-même ton âme au premier qui t'insulte en le laissant la troubler et la bouleverser, tu n'en as pas honte ? » (Pensée 28).Aimer son destin.

« Textes de Hegel. « Mais, dans le domaine des besoins physiques, le contenu de la satisfaction présente un caractère fini et limité ; lasatisfaction n'est pas absolue et est aussitôt suivie d'un réveil du besoin.

Le fait de manger, le sommeil, la satiéténe donnent jamais de résultats définitifs : la faim et la fatigue réapparaissent le lendemain ! Dans le domainespirituel, l'homme recherche la satisfaction et la liberté dans le vouloir et le savoir, dans les connaissances et lesactions.

L'ignorant n'est pas libre, parce qu'il se trouve en présence d ‘un monde qui est au-dessus et en-dehors delui, dont il dépend, sans que ce monde étranger soit son oeuvre et qu'il s'y sente comme chez lui.

La recherche dusavoir, l'aspiration à la connaissance, depuis le degré le plus bas jusqu'au niveau le plus élevé, n'ont pour source quece besoin irrésistible de sortir de cet état de non-liberté, pour s'approprier le monde par la représentation et lapensée.

» « C'est seulement chez l'homme et dans l'esprit humain que cette opposition prend la forme d'un monde dédoublé,de deux mondes séparés : d'une part le monde vrai et éternel des déterminations autonomes, d'autre part la nature,les penchants naturels, le monde des sentiments, des instincts, des intérêts subjectifs, personnels.

Nous voyons,d'une part, l'homme emprisonné dans la vulgaire réalité et la temporalité terrestre, accablé par les besoins et lestristes nécessités de la vie, enchaîné à la matière, courant après des fins et des jouissances sensibles, dominé etentraîné par des penchants naturels et des passions ; d'autre part, nous le voyons s'élever jusqu'à des idéeséternelles, vers le royaume de la pensée et de la liberté.

Nous le voyons plier sa volonté à des lois et déterminationsgénérales, dépouiller le monde de sa réalité vivante et florissante pour le résoudre en abstractions, l'espritn'affirmant son droit et sa liberté qu'en traitant sans pitié la nature, comme s'il voulait se venger des misères et desviolences qu'elle lui avait fait subir.

» 2) une vie heureuse est une vie de science et de modération des désirs. L'épicurisme et le bonheur. Epicure pense que le but de la vie humaine est d'obtenir le bonheur.

Le moyende parvenir au bonheur est le plaisir né de la satisfaction des désirs.

Il fautrechercher le plaisir, car c'est son accumulation qui constitue le bonheur.Cette doctrine s'appelle l'hédonisme (du grec « hêdonê », le plaisir).

Il fautdonc se mettre en état de goûter du plaisir dans la vie, de profiter des bonsmoments, et même de chaque jour, de chaque instant, ce que dit la maximelatine qui reflète l'enseignement d'Epicure : « Carpe diem », « Cueille le jour ».Pour cela il faut éliminer les soucis et les angoisses. Le matérialisme contre les angoisses religieuses. Une des premières cause d'angoisse chez les humains est, selon Epicure,l'inquiétude religieuse et la superstition.

Bien des hommes vivent dans lacrainte des dieux.

Ils ont peur que leur conduite, leurs désirs ne plaisent pasaux dieux, que ceux-ci jugent leurs actes immoraux ou offensants enversleurs lois et ne se décident à punir sévèrement les pauvres fauteurs, en lesécrasant de malheur dès cette vie ou en les châtiant après cette vie.

Ilspensent aussi qu'il faut rendre un culte scrupuleux à ces divinités, leuradresser des prières, des suppliques, leur faire des offrandes afin de se concilier leurs bonnes grâces.

Car les dieuxsont susceptibles, se vexent pour un rien, et sont parfois même jaloux du bonheur des simples mortels, qu'ils seplaisent alors à ruiner.

Toutes ces croyances qui empoisonnent la vie des hommes ne sont que des superstitions etdes fariboles pour Epicure. Pour s'en convaincre, il faut rechercher quels sont les fondements réels des choses, il faut une connaissancemétaphysique, cad une science de la totalité du monde.

Celle-ci nous révélera que le principe de toutes choses estla matière, que tout ce qui existe est matériel.

Ainsi, la science peut expliquer tous les événements du monde, tousles phénomènes de la Nature, même ceux qui étonnent et terrorisent le plus les hommes, comme procédant demécanismes matériels dépourvus de toute intention de nuire, et nullement d'esprits divins aux volontés variables.

Parexemple, les intempéries qui dévastent vos biens et vous ruinent ne sont nullement l'expression d'une vengeancedivine pour punir vos fautes passées, mais seulement la résultante de forces naturelles aveugles et indifférentes àvotre devenir.

C'est ce qu'établira de façon complète Lucrèce, en donnant même le luxe de plusieurs explicationspossibles des mêmes phénomènes, arguant du fait que l'essentiel n'est pas de connaître la vraie cause duphénomène, mais de savoir qu'il possède une cause matérielle non intentionnelle.

C'est en effet cela seul qui importeà notre bonheur, puisque ce savoir nous délivre des angoisses religieuses. La mort n'est rien pour nous. La métaphysique matérialiste va aussi permettre de délivrer l'humanité d'une de ses plus grandes craintes : la. »

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