La vie et l'intelligence

« nismes plus complexes, comme les singes, les dauphins et les humains, les réponses nerveu­ ses sont si élaborées et compliquées, que l'on dit de ces créatures qu'elles pensent.

Il n 'y a en soi pratiquement rien qui nécessite un tel degré d'intelligence.

Les insectes, par exem­ ple, sont une catégorie très brillante d'ani­ maux, ·qui a prospéré pendant des millions d'années, sans l'intelligence nécessaire pour construire les voies de chemin de fer, les au­ tomobiles ou même les vaisseaux spatiaux.

Bien entendu, un visiteur venu d'un autre monde qui observerait l'activité des fourmis ou des abeilles pourrait facilement les pren­ dre pour des créatures très intelligentes.

In­ versement, ce .même étranger pourrait fort bien parvenir à la conclusion opposée, au su­ jet de l'humanité, en observant certaines ac­ tivités des hommes.

Pour éviter de faire cette sorte d'erreur, il faut une définition précise de l'intelligence.

Comme dans le cas du visi­ teur étranger, nous pouvons tirer des conclu­ sions par l'observation du comportement.

Cependant, tout le processus d'observation devient très compliqué lorsqu'il s'agit d'une créature qui n'a jamais été rencontrée précé­ demment et qui est donc justement la sorte de créature pour laquelle il serait nécessaire A gauche: L'araignée se sert d'u­ ne toile pour capturer sa proie.

Tous les /ils de la toile sont recou­ verts d'une substance gluante, de sorte que tout insecte volant qui se pose sur cette toile s'y envelop­ pe et s'immobilise .

L'araignée peut alors mordre l'insecte -une mouche par exemple -et le para­ lyser avant de le dévorer .

Son comportement n'est pas acqui s.

Les insectes et les animaux infé­ rieurs sont très apparentés aux ordinateurs , car tous les aspects de leur comportement sont "pro­ grammés" dans leurs gènes .

Ci-dessous: Frank Whittle (à droite), le pilote d'essai et ingé­ nieur en aéronautique dont les études sur l'avion à réaction ont révolutionné tous les aspects de l'industrie aéronautique, à partir des appareils militaires et des mis­ siles guidés jusqu'aux avion s de ligne et aux hélicoptères .

Une tel­ le intelligence créatrice, dont font preuve des inventeurs comme Whittle, est l'une des caractéristi­ ques qui distinguent l'homme des animaux.

de faire une évaluation d'intelligence.

Par exemple, comment réagirait un humain s'il était confronté à un organisme au physique tout à fait différent? Dans pareil cas, des suppositions complètement inexactes pour­ raient être faites sur les implications de son comportement.

Le sourire marqué par les lè­ vres humaines et la main tendue pour être serrée sont des gestes d'amitié et de bienve­ nue, mais quelle signification auraient-ils pour une créature qui ne possède ni lèvres, ni mains? En ce qui nous concerne, nous pren­ drions facilement un tentacule levé pour un mouvement d'agression sauvage, plutôt que pour un signe chaleureux de désir d'établir la compréhension entre deux espèces étrangè­ res, mais dotées d'intelligence.

La meilleure façon de mesurer l'intelligence est peut-être de juger du degré de communication entre les créatures .

Un anthropologue canadien, R.B.

Lee, pense que l'intelligence humaine réduite à son minimum correspond au langage hu­ main.

En utilisant cette idée dans un sens élargi, l'intelligence peut être considérée comme l'habileté à transmettre des informa­ tions complexes, et surtout abstraites, d'un individu à un autre.

En termes concrets, si une créature peut communiquer ses idées aux humains, c'est parce qu'elle a une intelligen­ ce assez bien développée.

Si ces idées sont elles-mêmes relativement complexes et abstraites, on peut considérer qu'il s'agit d'un être hautement intelligent, qu'il pro­ vienne d'une région quelconque de la Terre ou de l'un des domaines les plus reculés de l'espace interstellaire .

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