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le villageois et le serpent La Fontaine

Publié le 08/12/2012

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Le villageois et le serpent - Les Fables - La Fontaine - 1668/94 Accroche thématique (fabulistes célèbres) - présentation texte et auteur - Proposition plan D'Esope à Anouilh, en passant par Phèdre ou Florian (XVIIIème), les fables ont connu un succès qui ne se dément pas. Sans doute parce que ce genre considéré parfois comme mineur, touche tous les publics, de sept à soixante-dix sept ans comme on le disait des ?uvres de Hergé. Parmi ces fabulistes, La Fontaine est incontestablement le plus prolifique (12 livres de fables) et le plus connu. Chaque français peut au moins réciter une ou deux de ses ?uvres. L'une d'elle « Le Villageois et le Serpent «, constitue un archétype du genre par sa construction rigoureuse et l'opposition , constituée par les deux protagonistes, y est admirablement servie par l'art de celui que l'on surnommera « le bonhomme «. I La Fable II Les personnages I La Fable La fable - court récit - étapes du récit - dialogue - morales Il s'agit en effet, après une rapide référence à son inspirateur antique « Esope « ( grec VIIe VIe s av JC), d'un court récit. Il suffit de 28 vers à La Fontaine pour narrer un petit drame dans lequel il fait alterner octosyllabes et alexandrins afin de donner plus de légèreté au rythme. Le scénario est bien structuré : une situation initiale pose le décor : « Un jour d'hiver - sur la neige « et présente les personnages : « un Manant - un serpent «. Ce dernier es...
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« relate la bonne action du villageois , mais révèle aussi sa précipitation : « Il l’étend le long du foyer, Le réchauffe, le ressuscite ».

Notons que le dernier verbe, hyperbolique (puisque le serpent n’était pas vraiment mort) associe l’action du manant à un miracle.

Un autre rythme ternaire définira l’homme comme « bienfaiteur – sauveur – père ».

Encore une fois, le dernier terme est hyperbolique car tout en rappelant que le serpent doit à la vie à cet homme, il suggère qu’un sentiment de respect filial né de la gratitude , devrait s’ajouter à la reconnaissance du serpent. Son irréflexion est précisée aux vers 9 et 10, associés par un enjambement : « Et sans considérer quel sera le loyer/ D’une action de ce mérite » , le manant a donc agi sur un coup de cœur, il est impulsif, ce qui avait déjà été suggéré par l’emploi du présent de narration (en rupture avec le début du texte au passé ) au vers 8 « Le Villageois le prend, l’emporte en sa demeure ».

Son impulsivité se confirme par la suite, dans la colère comme elle le fût dans la générosité par l’emploi du style direct « Ingrat […] Tu mourras.

» Une asyndète traduit ensuite la rapidité de sa réaction : « Il vous prend sa cognée, il vous tranche la bête,/ Il fait trois serpents de deux coups,/ Un tronçon, la queue, et la tête » Notons que la formule familière « il vous » reprise en anaphore ramène l’homme (auparavant valorisé par l’emploi des majuscules « Manant – Villageois » ) a une réalité très pragmatique et efficace qui implique en même temps le lecteur et lui fait « vivre » la situation .

La précision « Un tronçon, la queue, et la tête » est humoristique puisque inutile à la compréhension. A ce brave homme s’oppose le personnage du « serpent » qui, quoique symbolisant la perfidie depuis le paradis terrestre, n’est pas présenté sous forme allégorique , le mot garde sa minuscule .

Décrit tout d’abord dans un état pitoyable par une accumulation : « Transi, gelé, perclus, immobile rendu, N’ayant pas à vivre un quart d’heure » il est en état d’infériorité manifeste.

Le rythme quaternaire le caractérise comme le rythme ternaire caractérise l’homme. Sa réaction est due à son agressivité fondamentale : « l’âme lui revient avecque la colère ».

La Fontaine ne dément donc pas la réputation que l’on fait au reptile, et décrit avec précision les différentes étapes de l’attaque du serpent : « Il lève un peu la tête, et puis siffle aussitôt,/ Puis fait un long repli, puis tâche à faire un saut » , à nouveau, un rythme quaternaire et une anaphore décomposent le mouvement ; ajoutons que l’allitération en [s] suggère le sifflement de l’animal et le glissement de ses écailles sur le sol. Sa perfidie est visible à la gradation décroissante des termes utilisés par La Fontaine : « serpent – animal – bête – insecte sautillant ».

La mort est donc la conséquence de son ingratitude, il « cherche à se réunir, Mais il ne put y parvenir » CONCLUSION :Résumé du développement – ouverture : La fable différente d’un genre mineur Cette fable constitue un mini-drame, présentant des personnages symboliques quoique pris dans la réalité quotidienne.

Tout l’art de la Fontaine consiste à théâtraliser la situation qui oppose la charité à l’ingratitude, en nous « donnant à voir » la scène.

Certainement plus efficace qu’un long discours moralisateur, facilement mémorisable grâce à l’emploi des vers et des rimes , la fable peut-elle encore être considérée comme un genre mineur ? DANS UN C.C REDIGE CE QUI EST ECRIT EN COULEUR BLEUE OU ROUGE N’APPARAIT EVIDEMMENT PAS !. »

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