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Vincent de Paul et les Filles de la Charité

Publié le 26/08/2013

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Cette nouvelle institution, financée par les dons des Dames de la Charité de l'Hôtel-Dieu, recrute pour le service des pauvres des jeunes filles également pauvres, aptes à toutes les besognes, même les plus pénibles. Elles doivent être célibataires, robustes et s'adapter à la vie en communauté. « S'il venait des demoiselles ou des dames, il faudrait craindre et les bien éprouver pour voir si c'est l'esprit de Dieu qui les y veut «, souligne Vincent en faisant remarquer aux nouvelles recrues le privilège qui est le leur. « Jusqu'à présent, les filles appelées au service de Dieu étaient toutes filles de maison et riches. Désormais, Dieu a choisi les pauvres pour les rendre riches en foi. Elles n'ont pas de seigneurs, hormis les pauvres. «

« ches, désormais renommés pour leur humanité , de leur mentor : « Il y a huit cents ans que les femmes n'ont point eu d'emploi public dans l'Église, affirme-t-il.

La Providence s'adresse aujourd'hui à quel­ ques-unes d'entre vous pour suppléer à ce qui manquait aux pauvres malades de !'Hô ­ tel-Dieu.

>> Pauvres dévouées aux pauvres Puis ce sont des campagnar­ des qui rejoignent Vincent de Paul.

Le 29 novembre 1633, la première, Marguerite Naseau, et trois autres sont regroupées en confrérie des Filles de la Charité et logées chez Louise DES RELIGIEUSES D'UN NOUVEAU GENRE Vincent de Paul a établi les principes et le règlement qui régissent la vie de la confrérie des Filles de la Charité.

Le lever se fait à heure fixe ; la journée se partage entre oraison, exercices spirituels, messe et service des pauvres.

Le fondateur explique à ses recrues que, sans être des religieuses, elles doivent adopter le même comportement et s'astreindre à la pauvreté, à l'obéissance et à la chasteté.

Mais il n'exige d'elles ni promesse ni vœux perpétuels.

Elles entrent et sortent librement de la communauté.

Elles circulent dans les rues et les maisons deux par deux pour ne pas être importunées .

Elles sont vêtues d'un habit ordinaire.

En 1639, cependant, leur responsable, Louise de Marillac, pour se protéger du vent, paraît à la messe de Pentecôte coiffée d'une cornette de toile blanche, qui sera vite adoptée par toutes et fera le tour du monde .

de Marillac.

Cette nouvelle institution , financée par les dons des Dames de la Charité de ('Hôtel-Dieu, recrute pour le service des pauvres des jeu­ nes filles également pauvres, aptes à toutes les besognes, même les plus pénibles .

Elles doivent être célibataires, ro­ bustes et s'adapter à la vie en communauté .

«S'il venait des demoiselles ou des dames, il faudrait craindre et les bien éprouver pour voir si c'est l'es­ prit de Dieu qui les y veut )), souligne Vincent en faisant remarquer aux nouvelles re­ crues le privilège qui est le leur .

«Jusqu'à présent, les filles appelées au service de Dieu étaient toutes filles de maison et riches .

Désormais, Dieu a choisi les pauvres pour les rendre riches en foi.

Elles n'ont pas de seigneurs, hormis les pauvres.

>> Au 31 juillet 1634, elles ne sont encore qu'une douzaine à vi­ vre en communauté à Paris, apprenant la lecture , l'écriture et recevant un enseignement religieux .

Puis, madame de Lamoignon ayant promis à la confrérie quarante -cinq mille livres de rente, Vincent achète deux maisons avec étable, cour et puits entre l'église Saint-Laurent et l'église Saint ­ Lazare.

li veille personnelle­ ment aux motivations et aux affectations de ses « filles )).

« Vous devez regarder Dieu en leur personne )), leur explique­ t-il : il faut « supporter les petites humeurs >> des pauvres et même « pleurer avec eux >> car « Dieu vous a constituées pour être leur consolation )).

Approuvée par le roi En mars 1642, après une lon­ gue période probatoire, Vin­ cent les autorise enfin à pro­ noncer les vœux perpétuels.

Cependant, il ne se presse pas pour obtenir l'officialisation de l'œuvre .

S'il mène lentement ~E DITI ONS Wll ATLAS ses démarches, c'est qu'il veut s'éviter la mésaventure qu'a connue François de Sales avec ses Visitandines - destinées elles aussi au départ à servir les pauvres dans les hôpitaux, mais auxquelles le cloître a été imposé .

Ce n'est qu ' en 1645 que la confrérie sollicite l'approba­ tion de l'archevêque de Paris et seulement en novembre 1657 que des lettres patentes signées par le roi consacrent définitivement son existence.

Depuis longtemps déjà, les Filles de la Charité, également appelées « sœurs de Vincent de Paul >> et désormais très nombreuses , sont envoyées, à la demande et deux par deux, dans les villages, en Lorraine ou en Picardie , là où sévissent la peste ou la famine .

« Elles auront pour monastère les maisons des malades et celle où reste la supérieure, a préci­ sé Mons ieur Vincent.

Pour cel­ lule une chambre de louage.

Pour chapelle, l'église parois­ siale.

Pour cloître, les rues de la ville .

Pour clôture , l'obéis­ sance .

Pour grille, la crainte de Dieu .

Pour voile, la sainte modestie.

Pour profession, la confiance continuelle dans la Providence , l'offrande de tout ce qu'elles ont .

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