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Violence et vérité sont-elles nécessairement incompatibles ?

Publié le 04/01/2006

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Attention à ne pas juxtaposer deux dissertations, l'une sur la violence, l'autre sur la vérité. Attention également à ne pas simplement postuler l'incompatibilité de l'une avec l'autre. Il faut s'efforcer d'établir d'une part si la vérité soit par elle-même, soit par ses conséquences, n 'implique pas une certaine violence, et d'autre part si la violence n'est pas parfois nécessaire à l'établissement, à la manifestation de la vérité. Dans ce cas, violence et vérité ne seraient plus incompatibles.

  • [Là où il y a violence, il ne saurait y avoir vérité. La violence est imputable aux désaccords entre les hommes. La vérité est universelle aussi implique-t-elle l'unanimité. C'est l'usage du dialogue qui permet l'accord entre les hommes.]

Dialogue et vérité Sophistique et violence

  • [ La violence peut être un moyen de faire triompher la vérité. De fait, l'éclatement de la vérité fait violence aux opinions reçues.]

L'opinion ne change pas aisément d'avis La lutte des classes comme violence pour faire advenir la vérité sociale et économique du communisme

« pour le triomphe d'une force ; lorsqu'il ne fonctionne plus lui-même que comme une force jetée, en raison deson efficacité spécifique (dont les politiques sont assez conscients), contre d'autres forces.

On a citél'exemple de la politique, mais il y en aurait bien d'autres.

Alain avait soigneusement recensé, sous le nom debourgeois, tous ces hommes qui « vivent de persuader » : le notaire, le médecin, l'enfant:, l'homme politiquen'est pas le seul à connaître le pouvoir des signes et à l'utiliser. [ La violence peut être un moyen de faire triompher la vérité.

De fait, l'éclatement de la vérité fait violence aux opinions reçues.] L'opinion ne change pas aisément d'avisLes hommes tiennent à leurs opinions.

Souvent l'on préfère une illusion rassurante à une vérité dérangeante.Ainsi, la vérité s'impose souvent dans la violence.

Se désillusionner, c'est se faire violence.

Freud parlera destrois blessures narcissiques imposées à l'homme: l'humiliation causée par Galilée et l'héliocentrisme, l'humiliationcausée par Darwin avec l'évolutionnisme et l'humiliation causée par Freud avec le concept d'inconscientpsychique.

On voit ici que la vérité implique la violence.

La vérité se défend à l'aide d'arguments, maiségalement à l'aide d'attaques violentes contre ceux qui la refusent. La lutte des classes comme violence pour faire advenir la vérité sociale et économique ducommunisme Conclusion Les choses nous semblent moins « nobles » que les personnes.

Ne sont-elles réellement qu'un obstacle à lacompréhension entre les hommes ? Saint Augustin disait que l'âme s'égarait en se dispersant dans les choses,et Marx dit que le communisme proclamera la « déchéance de la catégorie de l'avoir », les choses ne cessantde diviser les hommes qu'en cessant d'être possédées.

Mais notre essence d'hommes ne fait-elle pas de noussolidairement des êtres de besoins et de désirs ? Dès lors, comment la relation à l'autre pourrait-elle faireabstraction du monde des choses ? Si l'activité humaine centrée sur le monde des choses les rabaisse au rangde marchandises, l'introduction des choses dans le champ des relations humaines ne les élève-t-elle pas aurang de signes ?¦ La vision marxienne du communisme Selon Marx, le travail, libéré de l'aliénation issue de la propriétéprivée des moyens de production, donnera naissance à unesociété sans classe.

En effet, le prolétariat constitué en classedominante détruit par la violence l'ancien régime de production etanéantit par là même les conditions de l'antagonisme des classes.En mettant fin à celui-ci, il détruit aussi sa propre dominationcomme classe [Manifeste..., p.

69-701.

Les détracteurs de Marx,et en premier lieu Proudhon, ont vu, dans cette proposition d'unesociété communiste sans classe, la fin de l'histoire.

Prenant appuisur la maxime du Manifeste selon laquelle « l'histoire de toutesociété jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes declasses », ces détracteurs avançaient qu'une société sans classeétait une société sans histoire.

Marx, au contraire, considère quel'histoire continue dans le communisme, au-delà de l'antagonismede classes qui est détruit.

Tous les textes de Marx et d'Engelss'accordent sur ce point, des textes philosophiques de jeunesseau Capital, au Manifeste ou aux textes plus sociologiques d'Engels: «Dans son principe, le communisme se situe au-dessus del'antagonisme entre bourgeoisie et prolétariat ; il le reconnaît danssa signification historique pour le temps présent, mais ne le considère pas comme justifié pour l'avenir ; ilveut précisément abolircet antagonisme » [La Situation de la classe laborieuse en Angleterre, p.

359].La fin de l'antagonisme de classes, avec l'abolition de la propriété privée et de toutes les aliénations quilui sont liées, signifie « le retour de l'homme hors de la religion, de la famille, de l'État, etc., à sonexistence humaine, c'est-à-dire sociale » [Manuscrits de 1844, p.

88].

C'est l'occasion pour Marx dedéfinir la place de l'homme dans la société et dans la nature et de développer sa conception de l'individuen tant qu'être social [ibid., p.

88-89].

En même temps, le communisme n'est défini que par antithèse : «. »

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