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Virginia Adeline WOOLF : Les Vagues

Publié le 24/09/2012

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virginia

Virginia Woolf vit un temps messianique. Elle attend la grande révélation sans oser y croire, révélation que symbolise, son nom même en fait foi, le personnage de Perceval. Perceval, l'homme simple, tranquille, sans problèmes, existe-t- il a utrement que réfracté dans la conscience de ses six compagnons, n'est-il pas l'incarnation du rêve secret de chacun, pour l'un dieu païen, pour l' autre chef barbare, pour le troisième s illage lumineux, pour le quatrième l'amour ? A ce héros de la solidité "au calme visage monumental", tous rêvent de s'unir. Lui seul peut unifier les disparates et leur conférer l'existence...

virginia

« lllustralion J .

Simon L a mort de Percev al fair naÎtr e à la vrai e v ie ses s ix adora­ t e urs.

On retrouve i c i l e proces sus œdi­ pien la mo rt du p ère e ng e ndr e ses enfant s à la cons­ c ie n ce de le u r re s­ ponsa bilit é.

Le livre L'amitié qui rassemble L es Va gues re trace nt la v ie de s ix An gla is a u d ébut du s ièc le à trave rs le ur s pe nsées et l eur s m édit a tions, depui s l es brè ve s intuiti ons de l'e nfa nce aux ré flex io ns pre ssées des a nnées de je unesse et d e ca marad e rie, et ju squ 'au x immen ses s o lil oqu es sur 1 'ex p érie n ce, la so litud e, l'âge mû r.

Ainsi se r évè le nt les troi s ga rço ns, L o uis, Neville , B ernard , et les trois f ill es, Rhod a, Jinn y et Su zann e ; et un se pti èm e enfin , Per­ ceva l, qui n'a pp araît qu'à trav ers le s ouvenir des a utre s, dont il co nce ntre les évo lutions di ve rses , con stituant le cœ ur du livre .

Perce va l r eço it depui s le co llège 1 'admiration de ses amis, qui fête n t so n d ép art ve rs les Ind es en un dîn e r d 'adieu x.

L'an­ no nce de sa mort causée par une c hut e de c heval entraîn e chez l es six a utres des réac tion s diff ére nt es face à la douleur : Jinn y c h o is ir a le plais ir , Nev ille la r echerc he de l' intelli gen ce, Su za nne s'é pano uir a dan s la m ate rnit é et le c ont act d e la te rr e et des saiso ns, Rh o d a e t Loui s se ré fu gie ront dan s le ur s so nge s, et B e rnard co ntinu era de s 'abrit er d ans la c onscie nce d e ses sensa tio ns qu ot idiennes.

La responsabilité d'ê tre seul A vec Perceva l di sp ara isse nt po ur ses six a mis les journ ées du bo nhe ur.

La pert e du lien qui les uni ssa it re nd c ha cun d'e u x à son indi vidu alit é; ils pr ennent a insi co nsc ie nce du fa it q u 'i ls so nt se uls deva nt le ur des tin ée pers onn e lle.

L'is ole m e nt da ns le qu el ils se déco uvrent les res po nsa bili se .

Or ce tt e g ra ­ v ité no uve lle les eff ra ie d 'abord , lor squ ' ils se ra pp e llent ces années où, te ndu e ve rs le ur idol e Percev al, le ur vie s embl ait si l égè re e t fac ile, sans a utre préocc upation qu e l'amiti é q ui les rasse mblait to us les si x.

L e te mp s vie nt alor s d'ass umer l a réa­ lité plu s amère, cette so litud e où 1 'indi vidu est nécess airem ent ca nton né, pa r l e se ul fait qu ' il dif fère des autr es, qu ' il s'é p a­ no uit se lo n un m ode sp éc ifiqu e.

L 'a miti é co mmun e qu ' ils por­ taie nt à Per ceva l m asqu ait ce tte s péc if ic it é : pa rta gea nt un m êm e se ntim ent, to us se croya ie nt sembl ables , et p ar là dé ­ c harg és de s pe ines qui le s affec te ro nt natur e llem ent , lo rs qu e, une fois désag régés, ils ne formero nt plu s un seul êtr e c ollec­ t if , m ais b ie n six être s parti c uliers .. »

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