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Qu'est-ce que le vivant ?

Publié le 03/02/2004

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Henri Atlan, Entre le cristal et la fumée, 1979. « La faculté d'un être d'agir selon ses représentations s'appelle la vie. » Kant, Doctrine du droit, 1797. « La vie apparaît comme un courant qui va d'un germe à un germe par l'intermédiaire d'un organisme développé. » Bergson, L'Évolution créatrice, 1907.Ce courant, c'est précisément l'élan vital, qui se transmet d'individu à individu, de génération à génération, d'espèce à espèce en s'intensifiant toujours davantage et en créant perpétuellement de nouvelles formes, plus complexes que les précédentes. « Je suppose que le corps n'est autre chose qu'une statue ou machine de terre [...]. Dieu met au-dedans toutes les pièces qui sont requises pour faire qu'elle marche, qu'elle mange, qu'elle respire... » Descartes, Traité de l'homme, 1662 (posth.

« aucune cause; ce qui est bien identique à la proclamation de la « mort de Dieu ». Le darwinisme, mythe ou réalité? Des espèces animales et végétales ont disparu, d'autres sont apparues.

Tel est le fait de l'évolution, mais quelle enest la cause?Darwin parle de sélection naturelle, de lutte à mort pour la vie.

Le hasard produit des êtres qui entrent encompétition pour durer et se reproduire, sans nul autre but.

Les plus forts et les plus aptes demeurent, les autresmeurent sans laisser de descendance.

L'apparition fortuite de nouveaux caractères et organes rend compte del'évolution des espèces.

Cela se vérifie dans la micro-évolution (l'évolution à l'intérieur d'une même espèce) : lesindividus les mieux préparés à résister aux prédateurs subsistent selon les circonstances.

Mais qu'en est-il de lamacro-évolution (de l'apparition de nouveaux genres et de nouvelles espèces) ? En quoi un mammifère est-il mieuxadapté à la vie qu'un poisson? Et comment concevoir, comme l'écrit François Jacob, que certains poissons « prirentl'habitude de respirer à travers la paroi de leur oesophage »? Le hasard n'est qu'une réponse bouche-trou, unenotion obscure, un mythe imaginé d'une façon simpliste.On peut en dire autant de l'hypothèse d'une intelligence créatrice (bien qu'il y ait là un gain rationnel), puisque nousne savons rien de Dieu.

Darwin supposait aussi toutes sortes d'étapes intermédiaires entre une forme de vie et uneautre.

La géologie affirme aujourd'hui que ces fossiles n'existent pas.

La reproduction en laboratoire et l'observationdans la nature de la macro-évolution n'ont jamais été constatées.

Bref, les preuves font défaut et le darwinisme estune théorie en crise.Dans son essai capital, L'Évolution: une théorie en crise (Flammarion, coll.

« champs », p.

369-370), MichaelDenton, directeur du Centre de recherches en génétique humaine de Sydney, écrit ceci : « En fin de compte, lathéorie darwinienne de l'évolution n'est ni plus ni moins que le grand mythe cosmogonique du XXe siècle.

Comme lacosmogonie de la Genèse qu'elle a remplacée, comme les mythes antiques de la Création, elle satisfait au mêmebesoin psychologique profond qui [...] a motivé tous les fabricants de mythes cosmogoniques du passé: le besoind'une explication de l'origine du monde qui embrasse toute la réalité.

» « La vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort.

» Bichat, Recherches physiologiques sur la vie et la mort, 1800. « La vie est l'ensemble des fonctions capables d'utiliser la mort.

» Henri Atlan, Entre le cristal et la fumée, 1979. « La faculté d'un être d'agir selon ses représentations s'appelle la vie.

» Kant, Doctrine du droit, 1797. « La vie apparaît comme un courant qui va d'un germe à un germe par l'intermédiaire d'un organisme développé.

»Bergson, L'Évolution créatrice, 1907.Ce courant, c'est précisément l'élan vital, qui se transmet d'individu à individu, de génération à génération, d'espèceà espèce en s'intensifiant toujours davantage et en créant perpétuellement de nouvelles formes, plus complexes queles précédentes. « Je suppose que le corps n'est autre chose qu'une statue ou machine de terre [...].

Dieu met au-dedans toutesles pièces qui sont requises pour faire qu'elle marche, qu'elle mange, qu'elle respire...

» Descartes, Traité de l'homme, 1662 (posth.) « Chaque corps organique d'un vivant est une espèce de machine divine, ou d'automate naturel, qui surpasseinfiniment tous les automates artificiels.

» Leibniz, La Monadologie, 1721 (posth.) « Lorsque les hirondelles viennent au printemps, elles agissent en cela comme des horloges.

» Descartes, Lettre au Marquis de Newcastle, 1646. « Mettez une machine de chien et une machine de chienne l'une auprès de l'autre, et il en pourra résulter unetroisième petite machine, au lieu que deux montres seront auprès l'une de l'autre, toute leur vie, sans jamais faireune troisième montre.

» Fontenelle, Lettres galantes, 1742. « La pensée du vivant doit tenir du vivant l'idée du vivant.

» Canguilhem, La Connaissance de la vie, 1952. « La vie est [...] la liberté s'insérant dans la nécessité et la tournant à son profit.

» Bergson, L'Énergie. »

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