LE VOEU DE LOUIS XIII de INGRES

« LE VŒU DE LOUIS XIll 1820-1824 Peintre français --- Analyse ..., Dans cette œuvre, Ingres commémore Louis XIII plaçant le royaume de France sous la pro­ tection de la Sainte Vierge, le jour de l' Assomp­ tion 1638.

Le même sujet avait déjà été traité par Philippe de Champaigne (1602-1664).

Ingres réa­ lisa la toile à Florence.

Dans un premier temps, il avait pensé représenter uniquement l' Assomp­ tion puis, enthousiasmé par les chefs-d'œuvre de Raphaël, il se décida pour une Madone à l'En­ fant.

De nombreuses études préparatoires prou­ vent l'attention particulière portée par Ingres aux Madones de Raphaël, notamment la Madone Sixtine qu'il semble avoir reprise presque point par point dans le personnage de la Vierge, peinte en pied avec l'Enfant Jésus à son cou, au centre de la toile.

De même, la beauté absolue et éternelle de la Madone de Foligno lui servit certainement de modèle.

L'interprétation par Ingres des œuvres de Raphaël est en partie inspirée par l'esprit de piété très répandu en Europe au XIX e siècle.

Mais la genèse de l'œuvre en général fut fort complexe.

Il fut difficile de trouver un modèle pour le roi et il fallut en faire venir un spécialement de Rome.

Il semble que , pour la Vierge, ce soit Ingres lui-même qui ait XIX' siècle Huile sur toile 421 x 262 cm posé, se faisant dessiner par son collègue Cons­ tantin Blanc, tandis que, pour l'Enfant, il choisit un petit mendiant bossu.

Le résultat final lui valut un triomphe incontestable, officialisé par la remise au peintre de la Légion d'honneur et son entrée à l'Académie des beaux-arts.

Seul le cha­ pitre de Montauban émit quelques réserves sur la nudité de l'enfant Jésus et des deux angelots, ordonnant qu'ils fussent voilés de feuilles de vigne en papier dont Ingres eut beaucoup de difficultés à obtenir la suppression.

L'œuvre C La toile fut commandée à Ingres en 1820 pour la cathédrale de Montauban.

Le prix convenu était de 3 000 francs auxquels vinrent s'adjoindre 2 000 francs de la cathédrale .

L ' artiste exécuta son œuvre à Florence de 1821 à 1824, année où elle fut apportée à Paris et rentoilée avant d'être exposée au Salon, en novembre.

Le gouvernement essaya bien de garder Le Vœu de Louis XIII dans la capitale mais l'artiste sy opposa vigoureusement.

Ce n'est qu 'en 1826 que l'œuvre fut placée à l'endroit prévu, dans la cathédrale de Montauban où elle est tou­ jours conservée.

La .

guerre entre Ingres et Delacroix + Le Vœu de Louis XIII fut exposé aq Salon de l'Académie , romant i sme contre néoclassicisme } .

Patis en même temps que Les Massacres de Chio couleur contre ligne, peinture révolutionnaire de Delacroix et obtint un accueil enthousiaste.

contre peinture traditionnelle .

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· I,.es traditionàlistesyirent en Ingres le ~hampion Ingres brandit un fusain aiguisé et se protège à opposer au « révolutionnaire » Delacroix.

Une d'un bouclier portant la devise : « La couleur est; véritable ...

s < guerre >} œpunença alors entre les une utopie ! Vive la ligne ! }> • deux arqstes : elle .

allait alimenter la vie artisti- De son côté, Delacroix empoigne un énorme que fiançaise pendant près djune trentaine d' an- pinceau , et sur un seau de peinture figurent ces" nées, donpànt lîeu à qe noml?reuses légendes et mots : « C'est seulement la nuit que tous les chats aneCdotes.

Une célèbre caricature de Bertall sont gris ! » La légende précise : « On ne peut résume les 'thèmes de la dispute : elle représente espérer aucune trêve , si Ingres triomphe , la cou~ · 'Uri duel entre les déwurtistes sur les marches de leur sera proscrite sur toute la ligne.

)} Du m ême pein tre : PICTO 638 à 647 Photo Roum agnac , Monta u b an, c Nard lni Edit ore , 1 993.

VPC Larousse-Laffont pou r l'édition françai se 1 993 24·23. »