VOLTAIRE , le mondain

« 30 sq.), ce n'était pas le bonheur qui en découlait, mais le dépouillement et les privations (v.

33-34, 36, 45). Voltaire recourt au rythme léger du décasyllabe, pour évoquer le bonheur terrestre.

Il s'inscrit ainsi dans une tradition héritée de l'Antiquité (Ovide après Hésiode), et revivifiée notamment à l'époque baroque (voir manuel, p.

51), au début du XVIIe siècle, par des poètes comme Théophile de Viau ou Saint-Amant, qui ont chanté les prestiges du monde sensible.   3.

Satire de l'Âge de fer (question 3) Voltaire ironise sur les tenants du mythe, notamment les moralistes d'inspiration chrétienne ou stoïcienne, auxquels il s'oppose point par point.

Dès le premier vers, l'expression qui les désigne, « qui veut », est dédaigneuse ; le vers 7 les disqualifie en rejetant sur eux l'accusation de rébellion contre l'ordre des choses. Ainsi, le début du poème ne constitue nullement une concession à la thèse opposée, mais sa réfutation.

Elle apparaît sous la forme de citations masquées qui donnent à entendre les voix de l'austérité : « ce temps profane » (v.

8), « ce siècle de fer » (v.

21), expressions par lesquelles les prédicateurs désignent le siècle ; « mon coeur très immonde » (v.

13) qui taxe d'impureté le coeur humain trop attaché aux réalités du monde.

En définitive, ce à quoi Voltaire s'attaque déjà dans Le Mondain, c'est à une vision trop pessimiste du monde, qui ne sait pas en voir et en apprécier les aspects heureux, et qui situe dans un au-delà la récompense éventuelle et les châtiments certains réservés aux hommes.  4.

Plaisirs romains (question 5) Le roman de Pétrone, Satyricon, donne à voir une représentation d'un monde jouisseur qui n'ignore aucun des plaisirs matériels.

Le passage intitulé par la tradition « le festin de Trimalcion » dépeint les prouesses gastronomiques et esthétiques d'un riche parvenu, qui offre à ses convives un régal à la fois du goût et de la vue.

Ainsi, cette « poule en bois sculpté » (l.

3) ménage une série de surprises, depuis les oeufs de paon à leur contenu savoureux.

L'exaltation du raffinement, de la succession des étonnements, caractérise ainsi une époque impériale fastueuse où la richesse, notamment celle des affranchis, comme Trimalcion, permet de se procurer tous les plaisirs.   suggérés avec les Métamorphoses d'Ovide (Ier siècle ap.

J.-C.).. »