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Vous expliquerez, en empruntant des exemples aux oeuvres que vous connaissez bien, le parallèle établi ci-dessous par monsieur P.A. Touchard entre le roman et le théâtre

Publié le 10/10/2011

Extrait du document

<< II y a une fatalité dans le roman comme il y a une fatalité · au théâtre : mais la fatalité du roman est dans le personnage ; celle du théâtre dans la situation. Le roman tend à nous faire souvenir que l'homme est déterminé par ses propres passions ; le théâtre à nous rappeler que son destin demeure le jouet des événements. >>

« Selon l'opinion commune le théâtre nous propose surtout des personnages dont il peint les passions, tandis que le roman, se déroulant dans le temps, offre le récit d'une destinée.

Il semble en effet qu'on retienne surtout de celui-ci une aventure dans laquelle des héros se trouvent pris, et de celui-là des types, des caractères, dont la présence se trouve accentuée par l'incarnation qu'en assure l'acteur.

Cette impression n'est-elle pas fausse?, c'est ce que nous invite à penser, en tout cas, M.

P.-A.

Touchard dans le parallèle subtil qu'il établit entre ces deux genres.

0 ANALYSE DES ID~ES 1° Mise en valeur du problème Le jugement de P.-A.

Touchard prend carrément le contre-pied de l'interprétation commune que nous venons d'exposer : selon lui, la fatalité du roman est dans le personnage (l'accent étant mis sur la passion) tandis que celle du théâtre est dans la situation (l'accent étant mis cette fois sur la situation).

Paradoxal en apparence, ce jugement s'avère fort juste à la réflexion.

2° Le roman La passion du héros S'il est vrai que le roman dispose de tout le temps souhaitable pour raconter une vie, il n'en est pas moins vrai que dans ce récit c'eSt sur la passion du héros qu'il concentre l'attention du lecteur .

Ce qu'il y a de fondamental dans la Princesse de Clèves c'est le sentiment d'amour et le culte de la vertu; Goriot est l'incarnation d'un amour paternel qui va jusqu'à la déraison, Grandet l'est de même pour l'avarice; un certain état sentimental est fondamental chez Madame Bovary, et une certaine faiblesse de la volonté chez Frédéric Moreau.

Leur hérédité physiologique donne aux personnages de Zola un goOt de la violence ou des passions monstrueuses qui constitue bien la personnalité des héros, et l'on sait que si Dostoïevski changea déli­ bérément d'assassin quand il rédigea définitivement/' Idiot, attribuant à Rogogine le crime qu'une première ébauche attribuait à Muichkine, ce fut tout simplement parce que le premier avait une plus grande. »

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