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Voyage au bout du monde

Publié le 10/04/2013

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Bougainville, homme entreprenant, eut l'idée de coloniser les îles Malouines et fonda à cet effet la Compagnie de SaintMalo avec l'accord de Choiseul. Mais les Espagnols exigèrent bientôt la cession de ces territoires proches de leurs côtes. Suite à des négociations, Bougainville fut chargé d'aller restituer ces îles puis de poursuivre son voyage dans le Pacifique pour tâcher de découvrir de nouveaux comptoirs pour la France. Les notes de son journal de navigation lui serviront de base pour la relation de son voyage.

« Diderot, en 1772, écrit un Supplément au voyage de Bougainville, où il imagine discours et dialogues de personnages apparaissant dans le récit de Bougainville , notamment Aotourou.

Canot près des côtes de la Nouvelle Cythère EXTRAITS Ils ne paraissaient point étonnés de nous voir et, en imitant avec la voix le bruit de nos fusils, ils nous faisaient entendre que ces armes leur étaient connues.

Ils pa­ raissaient attentifs à faire ce qui pouvait nous plaire.

Monsieur de Commerson et quelques-uns de nos messieurs s' occu­ paient à ramasser des plantes ; plusieurs Patagons se mirent aussi à en chercher, et ils apportaient des espèces qu'ils nous voyaient prendre.L'un deux, apercevant le chevalier du Bouchage dans cette occupa­ tion, lui vint montrer un œil auquel il avait un mal fort apparent et lui demander par signe de lui indiquer une plante qui le pût guérir.

Ils ont donc une idée et un usage de cette mé­ decine qui connaît les simples et les applique à la guérison des hommes.

C'était celle de Macaon, le médecin des dieux, et on trouve­ rait plusieurs Macaon chez les sauvages du Canada.

Tout se passait de la manière la plus ai­ mable.

Chaque jour nos gens se prome­ naient dans le pays sans armes, seuls ou par petites bandes.

On les invitait à entrer dans les maisons, on leur y donnait à man­ ger ; mais ce n'est pas à une collation lé­ gère que se borne ici la civilité des maîtres de maison ; ils leur offraient des jeunes filles ; la case se remplissait à l'instant d'une foule curieuse d'hommes et de femmes qui faisaient un cercle autour de l'hôte et de la jeune victime du devoir hos­ pitalier ; la terre se jonchait de feuillage et de fleurs, et des musiciens chantaient aux accords de la flûte un hymne de jouissance.

Vénus est ici la déesse del' hospitalité, son culte n'y admet point de mystères, et chaque jouissance est une fête pour la na­ tion.

Ils étaient surpris de l'embarras qu'on témoignait; nos mœurs ont proscrit cette publicité.

Toutefois je ne garantirais pas qu'aucun n'ait vaincu sa répugnance et ne se soit conformé aux usages du pays.

Nous ne nous lassions point de nous pro­ mener dans les environs de Batavia.

Tout Européen, accoutumé même aux plus grandes capitales, serait étonné de la ma­ gnificence de ses dehors.

Ils sont enrichis de maisons et de jardins superbes, entrete­ nus avec ce goût et cette propreté qui frappe dans tous les pays hollandais.

Je ne craindrai pas de dire qu'ils surpassent en beauté et en richesses ceux de nos plus grandes villes de France, et qu'ils appro­ chent de la magnificence des environs de Paris.

Je ne dois pas oublier un monument qu 'un particulier y a élevé aux muses.

Le sieur Mohr, premier curé de Bata­ via, homme riche à millions, mais plus estimable par ses connaissances et son goût pour les sciences, y afait construire, dans le jardin d'une de ses maisons, un observatoire qui honorerait toute maison royale.

Bougainville repoussant les indigènes, au large de l'ile des Navigateurs NOTES DE L'ÉDITEUR Une « cucurbit »desti née à dessaler l'eau de mer l'encombrait considérablement.

siècle acquis aux encyclopédistes, Bougainville emmenait trois savants : Bougainville a donné son nom à la plus grande île de l'archipel des Salomon en Mélanésie, et à une plante grimpante à fleurs, la bougainvillée ou bougainvillier.

A propos des navires et de l'équipage , on peut mentionner que la Boudeuse était une frégate neuve de quatre cents mètres, bien armée (vingt-six canons) mais peu adaptée aux vicissitudes d'une longue traversée.

La flûte baptisée l 'Étoile était un navire marchand destiné à transporter le ravitaillement.

L'encombrement dû aux navires et aux marchandises de pacotille était tel que Commerson note les mauvaises conditions de vie de l'équipage.

L'équipage de la Boudeus e comportait deux cent dix hommes.

En philosophe du XVIIIe 1 Giraudon 2 Edimedi a 3 Lauro s-G iraudon 4, 5 gravures de Croisey pour le Voyage autour du monde de Bougainvi lle, 1771 / Giraudon Romainville, Véron, Commerson ; il y avait aussi quatre musiciens et une femme déguisée en homme.

Il y eut sept décès , dont deux officiers pour la Boudeuse , et beaucoup de scorbut.

Aotourou, emmené par Bougainville de Tahiti mais renvoyé dans son pays car il ne supportait pas l'exil, ·mourut pendant son voyage de retour.

BOUGAINVILLE 02. »

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