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Le Voyage du pèlerin de John Bunyan

Publié le 10/04/2013

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Le Voyage du pèlerin de ce monde à celui qui doit venir est l'oeuvre allégorique la plus populaire de la littérature anglaise. La première partie, la plus connue, fut publiée en 1678, la seconde en 1684

« Chrétien combat le monstre Apollyon EXTRAITS Chr étien et Fid èle arri vent à la Foire aux Vanité s Je vis ensuite, dans mon rêve, que les pèle­ rins sortirent du désert et aperçurent devant eux une ville nommée la ville de Vanité.

Là se tient une foire qui dure toute l'année et que l'on nomme la Foire aux Vanités, parce que la ville où on la tient est plus légère que la vanité même, et que tout ce qui s'y apporte ou s'y vend n'est que vanité, selon la parole du Sage: « Vanité des Vanités, tout est vanité.

» Cette foire date d'une époque très ancien­ ne, et je vais vous en raconter l'origine.

Il y a quelques mil­ liers d'années, des pèlerins voyageaient, se rendant à la Cité Céleste, comme Chré­ tien et Fidèle.

Mais B eelzébub, Apollyon, Légion et leurs compagnons, s'étant aper­ çus que le chemin qu'ils devaient suivre traversait la ville de Vanité, ils décidèrent d'y établir une foire où toutes espèces de vanités seraient exposées et mises en vente et de la faire durer toute l'année.

On y vend des maisons, des jardins, des commerces, des places, des honneurs, des dignités , des titres, des seigneuries , des royaumes, des voluptés, des plaisirs , des divertissements de toutes espèces, des pros­ tituées, des femmes, des maris , des enfants , des maîtres , des serviteurs, des vies, du sang , de l'argent, de l'or, des perles, des pierres précieuses et beaucoup d'autres choses encore.

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.) On y peut voir encore, sans payer , des voleurs , des meurtriers, des adultères, des parjures de toutes les sortes.

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)Nos pèlerins devaient, comme je l'ai dit, la traverser.

Dès qu'ils y furent entrés, il y eut tumulte dans la foule et dans toute la ville.

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)Mais ce qui excitait le plus, contre eux, les gens de la foire, c'était le peu de cas que ces pèlerins faisaient de toutes leurs vani­ tés ; ils ne les estimaient pas même dignes d'un regard.

Lorsqu'on leur demandait d'acheter quelque chose, ils se bouchaient les oreilles, en criant:« Détourne mes yeux de la vue des choses vaines ! » Fidèle, le compagnon de Ch ré tie n, e st jugé dans la vill e de Vanité Monsieur Aveugle, président , parla ainsi : « Je vois clairement que le prévenu est un hérétique ! » Monsieur Méchants ' é cria : - Qu'on ôte cet homme de dessus la terre ! -Oui, s'écria Monsieur Perfide, car je n'en puis supporter la vue ! - Et moi, s'écria Monsieur Voluptueux, je ne puis le souffrir! - Ni moi non plus , ajouta Monsieur Indiscipliné, car il condamne toujours toutes nos actions.

- Qu 'on le pende! s 'écria Monsieur Entêté.

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.) -Quand on me donnerait le monde entier, je ne pourrais me réconcilier avec lui , dit Monsieur Implacable ; c'est pourquoi condamnons-le à la peine de mort.

Traduit de l'anglais par S.

Maerky-Richard Chrétien et Fidèle aux portes de la Foire aux Vanités NO TE S DE L'ÉDITEUR Bunyan est une figure marquante de la littérature anglaise.

Son autobiographie nous révèle son étonnant destin : fils d'un rétameur de casseroles, il épouse une femme pm1vre et très croyante.

A la lecture de livres pieux, il se repent de tous ses péchés et devient prédicateur baptiste.

Son éloquence aurait été remarquable.

Au retour de Charles II sur le trône, il passe douze ans en prison.

Pendant ce temps, il parvient à prêcher clandestinement, la nuit , dans les villages voisins et ne rédige pas moins de soixante livres d'édification.

« Ce livre renferme une allégorie très vivante et pittoresque.( . ..

) [Il] s'en tient simplement à la marche du chrétien à travers les combats , les luttes et la mort , jusqu 'à son arrivée à la vie éternelle.

Malgré la description détaillée des combats sur le chemin de la sanctification , le fondement est bien le même que celui des enseignements de ~a grâce et de la régénération tels que les ordonne la loi évangélique.

On y trouve une puis sance d'imagination extraordinaire, jointe à une poésie naïve et à une profonde conception du poème populaire.

L'auteur raconte avec un sérieux qui ébranle, ( ...

) comment l'on devient , comment l'on est et comment l'on reste un chrétien vivant.

»S.

Maerky­ Richard, Voya ge du pèlerin , préface , Laffont , 1990.

1 portrait de Bunyan par T.

Sad ler /National Portrait Gallery , Londres/ coll.

Viollet 2, 3, 4, 5 gravures de Henry C.

Selous, Holloway Éd., Lond res, 1844 / B .N.

BUNYAN02. »

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