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En vue de quoi travaille-t-on ?

Publié le 29/01/2004

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TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d'où « instrument de torture ». Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile. Spécialement, ensemble des activités accomplies par l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. * Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance. Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». * Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature. En effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut atteindre avant de le réaliser. « Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. » * Le travail salarié constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ».

« Ce contrat n'est pas, comme cela se trouve chez certains prédécesseurs de Hobbes ou comme chez Rousseau,un contrat liant gouvernant(s) et gouvernés.

Le contrat hobbesien est un contrat qui ne lie que les gouvernésentre eux.

Chacun de ceux-ci dit à l'autre en substance : j'accepte de ne pas attenter à ta vie et, enéchange, tu t'engages à faire de même.

Pour garantir cet accord, nous acceptons d'obéir à une autorité dontla fonction sera d'imposer le respect des termes du contrat.La seule limite de cette autorité, et en même temps de cette obéissance, va découler de la «fin » de cetteconvention, c'est-à-dire de son objectif.

Chacun abandonne l'essentiel de sa liberté au profit de sa sécurité.Chacun réfrène sa volonté de puissance (Freud dirait ses pulsions agressives) pour ne pas être tué ou blessépar autrui.

En conséquence, pour Hobbes, si le pouvoir souverain veut attenter à ma vie (ou me blesser,m'emprisonner et autres actions qui peuvent entraîner la mort), je me trouve en état de légitime défense et j'aile droit de résister.

Certaines nuances sont apportées à ce droit de résistance ; ainsi, s'il y a promesse depardon, je dois m'incliner.

De plus, ses modalités de mise en oeuvre pourraient être mieux précisées.

Maisl'essentiel est qu'il demeure un droit de résistance se rattachant à l'idée que l'organisation sociale a pour butde protéger le corps de l'homme et qu'elle perd son sens si, portant atteinte à ce corps, elle recrée la situationde l'état de nature qu'elle avait pour mission de supprimer.

L'individu concerné pourra alors protéger sa vie dela même manière qu'il l'aurait fait à l'état de nature.Nous ne sommes pas dans un système totalitaire qui exige l'anéantissement de l'individu au profit de lacollectivité.

L'organisation sociale a pour but de protéger l'individu.

Le pouvoir qui fait régner l'ordre est quasiabsolu à seule fin d'éviter la guerre civile qui n'est, en fait, qu'un retour à l'état de nature.

Mais quasi absoluseulement, car ce pouvoir souverain est limité par un principe de cohérence qui veut qu'il ne fasse pas ce qu'ila pour fonction d'empêcher.On voit donc apparaître ici, conjointement au souhait d'un pouvoir concentré et fort, l'idée de droitsinaliénables de l'être humain, la nécessité d'un respect de l'individu dans son corps, éléments qui peuvent êtreperçus comme les prémisses des droits de l'homme.Le meilleur résumé de la façon dont s'établit le contrat est à chercher dans Léviathan, l'oeuvre majeure deHobbes.

Au chapitre 17, celui-ci écrit :« La seule façon d'ériger un tel pouvoir commun, apte à défendre les gens de l'attaque des étrangers, et destorts qu'ils pourraient se faire les uns aux autres, et ainsi à les protéger de telle sorte que par leur industrie etpar les productions de la terre, ils puissent se nourrir et vivre satisfaits, c'est de confier tout leur pouvoir ettoute leur force à un seul homme, ou à une seule assemblée, qui puisse réduire toutes leurs volontés, par larègle de la majorité, en une seule volonté.Cela revient à dire : désigner un homme, ou une assemblée, pour assumer leur personnalité ; et que chacuns'avoue et se reconnaisse comme l'auteur de tout ce qu'aura fait ou fait faire, quant aux choses quiconcernent la paix et la sécurité commune, celui qui a ainsi assumé leur personnalité, que chacun, parconséquent, soumette sa volonté et son jugement à la volonté et au jugement de cet homme ou de cetteassemblée.Cela va plus loin que le consensus, ou concorde : il s'agit d'une unité réelle de tous en une seule et mêmepersonne, unité réalisée par une convention de chacun avec chacun passée de telle sorte que c'est comme sichacun disait à chacun : "J'autorise cet homme ou cette assemblée, et je lui abandonne le droit de megouverner moi-même, à cette condition que tu lui abandonnes ton droit et que tu autorises toutes ses actionsde la même manière."Cela fait, la multitude ainsi unie en une seule personne est appelée une REPUBLIQUE, en latin CIVITAS.

Telleest la génération de ce grand LEVIATHAN, ou plutôt, pour en parler avec plus de révérence, de ce dieu mortel,auquel nous devons, sous le Dieu immortel, notre paix et notre protection.

» Pour Hobbes, le propre de cette souveraineté est qu'elle est indivisible.

Sur ce point, il s'oppose auxtendances, défendues à son époque, qui aboutiront à cette distribution des pouvoirs mise en oeuvre dans laconstitution anglaise et dont Montesquieu s'inspirera.Hobbes refuse que le parlement détienne une partie de la souveraineté.

Ce parlement est seulement auprès duroi pour un rôle de conseil.

Lui allouer ne serait-ce qu'une parcelle de pouvoir reviendrait à introduire le germede la guerre civile dans l'État. Il importe avant tout que la souveraineté ne soit pas divisée, car les troubles commencent quand le citoyen «voit double ».

La guerre civile naît lorsque les gouvernés ne savent pas à qui obéir. Les préférences de Hobbes vont à la monarchie absolue (la souveraineté dans la main d'un seul), mais ellesvont, d'une manière plus générale, à un pouvoir concentré et fort.

A choisir entre une monarchie parlementaire,où la souveraineté est partagée entre le parlement et le roi, et une démocratie dans laquelle la souverainetéserait effectivement et uniquement détenue par l'ensemble du peuple, il opterait pour ce dernier système. Le contrat social, qui, avant lui, était présenté comme une convention entre gouvernant(s) et gouvernés pourmettre en cause une monarchie défaillante ou le principe même de la monarchie absolue, devient un contratentre gouvernés quisert à conforter la monarchie absolue et tout spécialement la monarchie anglaise menacée par leparlementarisme.Ce contrat implique une égalité de droit.

Il existait, dans l'état de nature, une égalité devant la mort parce quele plus fort pouvait toujours être tué par le plus faible.

Il subsiste dans l'organisation sociale une égalité dessujets devant la souveraineté.

Les privilèges ne sauraient être acceptés en dehors du privilège de commanderabandonné au pouvoir souverain.

Tous les hommes sont sur le même plan devant l'autorité suprême : « La. »

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