Devoir de Philosophie

William Hogarth

Publié le 26/02/2010

Extrait du document

Une enfance au coeur de Londres aiguisa l'esprit d'observation de Hogarth qui se plut très tôt à croquer sur le vif les caractères humains. Il entra en apprentissage dans l'atelier de l'orfèvre-graveur Ellis Gamble, puis il suivit des cours privés dans une école de dessin et se fit un peu d'argent en gravant des illustrations d'ouvrages, des cartes commerciales et des estampes. Il s'initia ensuite à la peinture dans l'atelier académique du peintre sir James Thornhill, dont il épousa la fille en 1729. Il trouva dans le cercle de relations de son beau-père une clientèle aisée, friande de ses portraits de groupes, appelés les "conversation pieces". Lassé des scènes d'intérieur, il se remit à peindre sur le vif des scènes humoristiques de la vie quotidienne dont le Southwark fair et A Harlot's progress. Le succès de ces oeuvres fut immense et fructueux pour l'artiste qui, soucieux d'assurer ses arrières financiers, usa de ses relations pour faire voter une loi protégeant les droits d'auteur, la loi Hogarth (1735). Afin d'être considéré comme un peintre sérieux, il abandonna ses portraits satiriques pour des peintures d'histoire que les critiques de l'époque accueillirent sévèrement. Vers 1740, il était revenu avec plus de succès aux portraits, mais ses idées virulentes contre l'establishment exposées dans un ouvrage intitulé Analyse de la beauté (1753), et son mépris ouvert pour l'opinion publique contribuèrent à ensevelir son oeuvre, qui ne fut exhumée que de nombreuses années après sa mort.

« "Ses représentations graphiques sont vraiment des livres, écrivait Charles Lamb.

Nous regardons les oeuvresd'autres artistes, mais nous lisons celles de Hogarth".

Ce mot est historiquement juste.

Hogarth ayant choisi pourthème la moralité et pour patron le grand public, son art fut nécessairement plus littéraire et conceptuelqu'esthétique.

Ses contemporains et autres admirateurs lurent ses gravures comme les hommes du moyen âgelisaient les premières suites de xylographes, L'ars moriendi ou la Biblia pauperum.

Si nous tentons de le juger d'aprèsses gravures, nous nous sentons enclins à adopter la critique de son contemporain, l'auteur suisse Jean Rouquet,qui les trouvait "un peu chargées" ; mais si nous regardons les toiles d'après lesquelles ces gravures furent faites (etnous pouvons les regarder avec des yeux nouveaux, maintenant qu'elles ont été libérées de leur longemprisonnement du temps de guerre), leur caractère de caricature anecdotique disparaît, et nous goûtons avec unejoie presque physique les créations d'un maître de la ligne rebondissante, qui "pensa en peintre" : masses largementarticulées, clairs-obscurs étincelants, couleurs miraculeusement limpides. L'oeuvre de Hogarth OEuvre abondante (plus de deux cents tableaux).

Chronologie assez précise.

Nous donnons un choix des tableauxcélèbres. 1728 UNE SCENE DE BEGGAR'S OPERA (Collection particulière).LE MARIAGE DE STEPHEN BUCKINGHAM (Metropolitan Museum, New York).LA FAMILLE FOUNTAINE (Musée de Philadelphie).PARTIE DE PECHE (Musée de Dulwich).ASSEMBLÉE A WANSTEAD HOUSE (Musée de Philadelphie).UNE SCÈNE DE LA CONQUÊTE DE MEXICO (Collection Earl of Ilchester).RAKE'S PROGRESS, huit tableaux (Sir John Soane's Museum, Londres). LA PISCINE DE BETHSEDA (Hôpital Saint Barthélemy, Londres).1736 LES QUATRE HEURES DE LA JOURNÉE, quatre tableaux (Collections Earl of Ancaster et Bearsted).MISS FRANCE ET GEORGE ARNOLD (Fitzwilliam Museum, Cambridge).1740 CAPITAINE THOMAS CORAM (Hôpital Foundling, Londres).

ENFANTS AU CHIEN (Washington University, SaintLouis). MISS MARY EDWARDS (Musée Frick, New York).1742 LES ENFANTS GRAHAM (National Gallery, Londres). LE MARIAGE A LA MODE, six tableaux (Tate Gallery, Londres). 1744 MR.

ET MRS.

JAMES (Musée de Worcester).1744 ELISABETH SALTER (National Gallery, Londres).JAMES QUIN (National Gallery, Londres).1745 AUTOPORTRAIT (National Gallery, Londres).MARCHE DES GUARDS VERS L'ÉCOSSE (Hôpital Foundling, Londres)."O THE ROST BEAF OF OLD ENGLAND" (National Gallery, Londres), LES ÉLECTIONS, quatre tableaux (Sir John Soane's Museum, Londres). 1757 DAVID GARRICK ET SA FEMME (Collection royale d'Angleterre).LES SERVITEURS DE HOGARTH (National Gallery, Londres).

LA FILLE AUX CREVETTES (National Gallery, Londres).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles