William Shakespeare

« Le théâtre idéal D e retour à Londres en 1592, Shakespeare était cette fois résolument engagé dans sa carrière d'homme de théâtre.

Il diri­ geait une troupe quasi offi­ cielle, celle des Lord Chamberlain's Men, il fré­ quentait l'aristocratie et les milieux officiels, et sem­ blait protégé par des per­ sonnalités bien placées.

Du reste, il dédia ses premiers poèmes, Vénus et Adonis (1593) et Le Viol de Lucrèce (1594), au jeune Henry Wriothesley, 3e comte de Southampton.

Ce fait tendrait à prou­ ver que, malgré une défiance toute puritaine à 1 'égard du théâtre, des personnages haut placés avaient pour amis des auteurs et des acteurs.

Les succès de sa troupe permirent à Shakespeare de se consacrer entière­ ment au théâtre.

Cette compagnie, qui devint la troupe des King's Men à l'avènement de Jacques Ier (1604), avait alors le meilleur dramaturge de l'époque avec Shakespeare, le meilleur acteur, Richard Burbage, et le meilleur théâtre, le Globe.

Tous les genres et tous les styles S hakespeare travaillait alors d'ar­ rache-pied.

Dès ses premiers suc­ cès - Henri VI (1591-1592) ou La Comédie des Erreurs (1592-1594)-, il fit étalage des qualités qui allaient consacrer son théâtre : une langue d'une extraordinaire richesse, une même aisance dans tous les genres et tous les styles, l'analyse de tous les grands problèmes humains.

Après les drames historiques, il aborda la comédie puis la tragédie.

NOTES DE L'ÉDITEUR T•t;,,~ "nûsFitJm,ttutit.oa~id.JIOl< lt~bptlci.Lift.Jir•r> Charles Maurras, Le Chemin de Paradis, 1895.

A cette idole de la scène, ils avaient conféré la célébrité.

Ben Johnson ne se faisait I, 3, 4, S coll.

Viollet 2, 6 Explorer la machine humaine, pour démêler les puissances brutes qui composent sa SHAKESPEARE 01. »