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LE XVIIIe SIÈCLE EN LITTERATURE

Publié le 21/02/2012

Extrait du document

Siècle anti-religieux, anti-monarehiaue, cosmopolite.

CARACTÈRES DOMINANTS :

Ce siècle est tout entier parcouru par deux courants différents, parfois opposés:

1) Le goût de la RAISON.

A l'autorité qu'on doit accepter les yeux fermés, on oppose la toute-puissance du raisonnement. On discute tous les principes établis jusque là; comme l'ordre ancien, appuyé par le pouvoir, résiste, on le combat volontiers par l'ironie, la plaisanterie, le ridicule. On aime à la folie l'esprit, vif, nerveux, incisif. Il égratigne et mord souvent ; il est volontiers méchant et amer. C'est l'arme de choix de Voltaire dans la lutte pour la raison. Donc ce rationalisme peut conduire au manque de coeur et au cynisme. Si bien que la vertu est parfois l'objet de plaisanteries sarcastiques, et que certains écrivains vont jusqu'à se spécialiser dans les récits scabreux, dans une atmosphère égrillarde et d'une indécente sensualité.

2) Le goût de la SENSIBILITÉ.

On exalte les qualités du coeur, on s'émeut particulièrement devant la vertu ; on verse de « douces larmes «, des « torrents de larmes  «  d'admiration ou de compassion. On se vante de faire partie des  « âmes sensibles«. Cette sensibilité dégénère facilement en sentimentalité et même sensiblerie. Il nous est maintenant impossible de lire les Comédies Larmoyantes de Nivelle de La Chaussée sans éclater de rire devant l'outrance de scènes destinées à émouvoir.

« temps, sensible, sentimental, enthousiaste et genereux). L'extraordinaire melange de ces deux tons constitue merne l'essentiel du charme de Marivaux, peut-etre meme l'essen- tiel du charme de ce siècle dans son ensemble. 3) Mais aime in raison avec secheresse ou avec exaltation, l'homme de ce tennos est tout entier tourne vers la liberte.

M.

Paul Hazard oppose fort bien en ces termes les gene du xvne siècle et ceux du xvine: a Les uns sont chretiens, les autres antichretiens ; les premiers croient au droit divin et les autres au droit natured ; les premiers vivent a raise dans une societe qui se divine en classes ine gales, lee seconds ne revent En un mot, dans tous les domaines, le pendule dont nous perilous, se dirige nettement dans le sons de la liberte. 1) Terrain politique, economique et social Les autorites, sont peu populaires, et peu respectees. Its prennent sans cesse des mesures, souvent violentes, et en sapent eui-memes refficacite.

Par exemple on lance des mandats d'arret contre Voltaire, puis contre Rousseau, mais on les avertit a temps pour qu'ils puissent s'enfuir.

C'est quo la monarchie s'est discreditee dans les dernieres annees de Louis XIV, puis avec la Regence (1715-1723) ; Louis XV (1715-1774) termine d'une facon desastreuse la guerre de Sept Ans, Louis XVI (1774-1793) ne salt pas imposer les reformes necessaires.

Tout consacre, par contre, l'hegemonie sociale de l'Ang]eterre. La soclete presente l'aspect d'un ensemble incoherent fait de pieces et de morceaux de toutes les origines et de toutes les epoques.

C'est ce quo nous appelons maintenant l'Ancien Regime.

Ces structures: regime des Corporations, vestiges du servage, charges de magistrate vendues tres cher, si bien quo la justice est tres cofiteuse, classes sociales bien tranchees, pouvoir absolu du roi qui tient sa puissance de Dieu et n'est responsable que devant Lui, s'adaptent mal aux progres de is science et de la technique et a leurs repercussions economiques ; tandis qu'apparaissent de grandes manufactures, on assiste un eclatement du cadre corporatif, qui n'applique plus ses reglements, et a des crises monetaires.

L'on sent la necessite d'un changement politique.

On reclame soft ua a despotisms temps, sensible, sentimental.

enthousiaste et généreux).

L'extraordinaire mélange de ces deux tons constitue même l'essentiel du charme de Marivaux, peut-être même l'essen­ tiel du charme de ce siècle dans son ensemble.

8) Mais qu'il aime la raison avec sécheresse ou avec exaltation, l'homme de ce temps est tout entier tourné vers la liberté.

M.

Paul Hazard oppose fort bien en ces termes les gens du x vue siècle et ceux du xvme: «Les uns sont chrétiens, les autres antichrétiens ; les premiers croient a!l droit diPin et les autres au droit naturel ; les premiers PÎPenl à l'aise dans une société qui se divise en classes inégales, les seconds ne révent qu'égalité ....

• En un mot, dans tous les domaines, le pendule dont nous parlions, se dirige nettement dans le sens de la liberté.

l) Tet'nrin politique, éeonomique et social: Les autorités, sont peu populaires, ·et peu respectées.

Ils prennent sans cesse des mesures, souvent violentes, et en sapent eux-mêmes l'efficacité.

Par exemple on lance des mandats d'arrêt contre Voltaire, puis contre Rousseau, mais on les avertit à temps pour qu'ils puissent s'enfuir.

C'est que .la monarchie s'est discréditée dans les dernières années de Louis XIV, puis avec la Régence (1715-1723); Louis XV (1715-1774) termine d'une façon désastreuse la guerre de Sept Ans, Louis XVI (1774-1793) ne sait pas imposer les réformes nécessaires.

Tout consacre, par contre, l'hégémonie sociale de l'Angleterre.

La société présente l'aspect d'un ensemble incohérent fait de pièces et de morceaux de toutes les origines et de toutes les époques.

C'est ce que nous appelons maintenant l'Ancien Régime.

Ces structures: régime des Corporations, vestiges du servage, charges de magistrats vendues très cher, si bien que la justice est très coQ.teuse, classes sociales bien tranchées, pouvoir absolu du roi qui.

tient sa puissance de Dieu et n'est responsable que devant Lui, s'adaptent mal aux progrès de la science et de la technique et à leurs répercussions économiques; tandis qu'apparaissent de grandes manufactures, on assiste à un éclatement du cadre corporatif, qui n'applique plus ses règlements, et à des crises monétaires.

L'on sent la nécessité d'un changement politique.

On réclame soit un • despotisme. »

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