Devoir de Philosophie

Zazie Dans Le Métro

Publié le 18/08/2010

Extrait du document

 

Résumé 

 Chapitre I 

 Gabriel est, à la gare d’Austerlitz, offusqué de la puanteur de ses voisins tandis qu’ils se plaignent du parfum qu’il porte, d’où une possible altercation qu’empêche toutefois son «gabarit« de «malabar«. Il attend l’arrivée de sa nièce, Zazie, «une mouflette« que, pour la fin de semaine, lui confie sa mère, Jeanne Lalochère, qui vient voir un «jules« à Paris. Zazie voudrait découvrir le métro, mais il y a une grève. Ils prennent donc le taxi d’un ami de Gabriel, Charles, qui consulte «dans une feuille hebdomadaire la chronique des cœurs saignants«. Dans le véhicule, que Zazie trouve «dégueulasse«, ils parcourent la ville, les deux hommes lui montrant des monuments tout en étant incapables de s'accorder sur leur nom : celui-ci, est-ce le Panthéon ou la gare de Lyon? cet autre, les Invalides ou la caserne de Reuilly? Mais elle accueille chacune des propositions touristiques que son oncle lui fait d’un péremptoire et vibrant «mon cul«. Ils s’arrêtent à un «tabac du coin« pour prendre «l’apéro«. 

 Chapitre II 

 Ils parviennent à la maison de Gabriel, au bas de laquelle se trouve le «café-restaurant«, «la Cave«, de Turandot, où trône son perroquet, Laverdure, qui ne cesse de répéter : «Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire«. Charles y «écluse son beaujolais«, la serveuse, Mado Ptits-pieds, lui faisant des avances qu’il repousse. Dans l’appartement, Gabriel (dont il est indiqué qu’il «bosse de nuit« et ramène du foie gras du «cabaret«), «la douce« Marceline, Charles et Zazie prennent un repas. Invitée à aller se coucher, elle regimbe avec habileté. Elle déclare vouloir devenir institutrice «pour faire chier les mômes« ou astronaute «pour aller faire chier les Martiens«. Comme elle est tout de même allée se coucher, Gabriel «commence à se faire les mains«, mais s’inquiète de voir son sommeil troublé dans la journée car il travaille de nuit. Survient Turandot, qui est le propriétaire et à qui la présence de Zazie ne plaît pas ; cela amène Gabriel à faire tout un bruit qui la réveille : elle se plaint, montre son mépris à Turandot, croit comprendre que Gabriel est gardien de nuit. Or il part en risquant d’oublier son rouge à lèvres. 

 Chapitre III 

 Le lendemain, après avoir fait une toilette sommaire, avoir découvert les «vécés« et, finalement, la porte d’entrée, Zazie sort dans la rue. Mais Turandot l’interpelle, et, comme il la poursuit, elle hurle : «Au secours !«, ce qui fait qu’il se trouve «au centre d’un cercle de moralistes sévères« auxquels elle le fait passer pour un satyre, détaillant même «les choses sales« qu’il lui aurait dites et qui les intéressent fort, les font discuter ardemment. Turandot en profite pour s’esquiver. Il révèle la fugue à Marceline qui réveille Gabriel. Turandot lui avoue avoir eu peur, ce qui les fait parler des bombardements pendant la guerre. Gabriel se plaint de la difficulté de son travail de nuit, mais est incité à rattraper Zazie. Quand il sort, le cordonnier Gridoux l’interpelle, prétendant savoir où est allée «la petite fille«, mais ne peut que lui dire qu’elle a fait une fugue ; aussi Gabriel va-t-il se recoucher. 

 Chapitre IV 

 Zazie, échappant à «concitoyens et commères«, découvre une bouche de métro et, constatant qu’elle est fermée, pleure. Elle est alors interrogée par «un type« qui, pour elle, est un «satyre«, «un vieux salaud«. Comme ils sont à «la foire aux puces«, elle montre son intérêt pour les «surplus américains«, surtout pour des «bloudjinnzes« qu’il lui achète. Puis il la conduit dans un restaurant où elle dévore des moules et des frites. Devant la lenteur avec laquelle «le type« vide son verre, elle évoque l’alcoolisme de son père qui est mort. Et elle raconte l’histoire de «la couturière de Saint-Montron qu’a fendu le crâne de son mari d’un coup de hache« qui lui a été fournie par son amant, Georges, mais a été acquittée grâce à son avocat parisien. 

 Chapitre V 

 Zazie reprend son histoire, parle des «papouilles zozées« de son père, ajoute que Georges aussi s’est intéressé à elle et qu’il a été mis à la porte. Comme, au sujet de Gabriel, elle indique : «Il paraît qu’avec lui j’ai rien à craindre.«, «le type« lui pose des questions sur lui. Cela lui déplaît et, «brusquement«, elle s’empare du paquet des «blue jeans« et s’enfuit. Mais elle ne peut lui échapper. Lui arrachant le paquet, il crie qu’elle a voulu le lui voler et la menace de la police et de la justice. Si une dame fait appel à sa pitié, il sait attirer la compassion d’autres passants. Soudain, Zazie comprend que c’est «un vrai flic«. Cependant, à l’appartement, à Gabriel et Marceline, qui sont soulagés, il se présente comme «un pauvre marchand forain« du nom de «Pédro-surplus« et à qui Zazie a volé une paire de «blue jeans«. Et il accuse Gabriel de vivre «de la prostitution des petites filles«, lui demande quelle est sa profession. Après avoir avancé : «artiste«, il doit avouer : «danseuse de charme«. 

 Chapitre VI 

 Traité de «pédale« par Pédro-surplus, Gabriel s’en défend : il s’habille en femme pour faire rire, et il est marié. Zazie enfile les «blue jeans«, en est satisfaite et veut se montrer avec à Pédro-surplus qui cherche justement le paquet. Au passage, elle entend Pédro-surplus trouver à Gabriel «des façons d’hormosessuel« et est intriguée par ce mot. Elle apparaît portant les «blue jeans« qu’elle refuse de rendre, pousse Gabriel à se montrer énergique avec «le flic« qui l’accuse de «prossénitisme, entôlage, hormosessualité, éonisme« et ajoute «tout ça va bien chercher dans les dix ans de travaux forcés« ; puis il pose des questions à Marceline, ce qui fait que Gabriel l’expulse et que se révèle alors son déguisement. À ‘’La Cave’’, alors que le faux flic est là, Gabriel, sans l’avoir vu, parle de lui et, quand on lui signale sa présence, s’évanouit. D’où une discussion sur sa participation au S.T.O. pendant la guerre, puis sur le parfum qu’il porte. 

 Chapitre VII 

 Gridoux, à qui Mado Ptits-pieds apporte comme chaque jour son repas, le mange tout en lui posant des questions sur «le type«, tandis qu’elle lui parle de son intérêt pour Charles, dont elle regrette seulement qu’il soit «trop romantique«. Puis, alors que Gridoux est seul, «le type« vient lui acheter un lacet ; mais le cordonnier le lui refuse et lui demande : «Flic ou satyre«. L’autre assène : «Le tonton est une tata«, mais, «solennellement«, Gridoux affirme le contraire, tout en révélant que «Gabriel danse dans une boîte de pédales déguisé en Sévillane« et ‘’La 

 Mort du cygne’’ «comme à l’Opéra«. «Le type« prétend n’avoir fait que «reconduire une enfant perdue à ses parents«, mais s’être aussi «perdu«, ne savoir ni son nom, ni son âge, ni son métier. Gridoux lui ayant donné un lacet, il s’en va. 

 Chapitre VIII 

 Du haut de la tour Eiffel, Gabriel et Charles font contempler Paris à Zazie, lui montrent des monuments qu’ils identifient avec incertitude : celui-ci, est-ce le Panthéon ou les Invalides? ou le Sacré-Coeur? Mais Gabriel, ayant le vertige, redescend, et Zazie pose des questions à Charles sur Gabriel, sur son «hormosessualité«, puis sur lui-même, sur son comportement avec les femmes, le mettant mal à l’aise, le traitant de «refoulé«, lui faisant peur. Le «taximane« redescend à son tour et retrouve Gabriel. Celui-ci, voyant dans la tour Eiffel un phallus, Charles gémit : «Toujours la sessualité«, et part dans son taxi. Gabriel se lance dans une déclamation sur la fragilité de l’existence. Des touristes, auxquels il parle dans ce que Zazie appelle des «langues forestières«, le prennent pour un «guide complémentaire«. Mais leur véritable guide est Fédor Balanovitch, qui le connaît, l’appelle «Gabriella«, fait allusion à sa danse de «‘’La Mort du cygne’’ en tutu«, lui propose de le transporter dans son «car« qui doit cependant d’abord passer par la Sainte-Chapelle. Et Gabriel «se jette sur Zazie« qui refusait de monter. 

 Chapitre IX 

 Comme Gabriel accepte d’aller avec «les voyageurs« vers la Sainte-Chapelle, Zazie le pince méchamment, et les autres, le voyant pleurer, lui accordent un pourboire. Puis elle le menace de leur dire qu’il est un «hormosessuel«, les «voyageurs« étant «fascinés par le mystère de cette conversation«. Finalement, le «tonton« et la «mouflette« peuvent leur échapper. Mais lui ne peut échapper aux pincements de sa nièce. Intervient une «veuve« qui prône une éducation sévère, mais donne spontanément une réponse positive à la question de Zazie qui veut savoir si son «tonton« est un «hormosessuel«. Comme elle veut savoir aussi «ce xé qu’un hormosessuel«, elle révèle que, pour elle, ce n’est qu’un homme qui se met du parfum. Réapparaissent des «voyageurs« qui «guidenappent« leur «archiguide«, Gabriel ; d’où les cris de la «veuve« qui font venir un «flicard« que Zazie est sûre d’«avoir vu quelque part«, qui dit s’appeler Trouscaillon, tandis que la «veuve« est madame Mouaque. 

 Chapitre X 

 Dans l’important flot de la circulation dû à la grève du métro, Trouscaillon se sert de son sifflet, mais les deux seuls automobilistes qui s’arrêtent lui font de vives réprimandes. Cependant, s’en arrête un qui cherche justement la Sainte-Chapelle ; aussi Trouscaillon, la veuve Mouaque et Zazie montent-ils dans la voiture de cet habitant de Saint-Montron qui reconnaît «la fille de Jeanne Lalochère«, mais qui, lorsqu’il apprend qu’ils sont à la poursuite de «guidenappeurs«, puis quand il entend sonner l’heure de la fermeture du monument, voudrait refuser de continuer ; il se laisse finalement convaincre par la veuve Mouaque. Emboutissant un autre véhicule, le «provincial« est injurié, parvient cependant à la Sainte-Chapelle où il «rentre« dans le «car« de Fédor Balanovitch, qui y va lui aussi du «discours type« sur les provinciaux. 

 Chapitre XI 

 «À la terrasse du Café des Deux Palais«, Gabriel discourt, passant d’une méditation sur la fragilité et la difficulté de la vie à une invitation à assister au spectacle où il se montre «vêtu d’un tutu«. Il affirme que ses admirateurs ont pu visiter la Sainte-Chapelle. Trouscaillon lui fait subir un interrogatoire, mais Gabriel ayant sorti son «carré de soie« «imprégné de Barbouze«, il doit se retirer, suivi de la veuve Mouaque. Zazie revient à sa question : «Es-tu un hormosessuel ou pas?«, et Gabriel lui promet de lui faire tout comprendre le soir même. Il indique à Fédor Balanovitch : «Je l’emmène ce soir au Mont-de-piété […] et les autres aussi«, estimant qu’il les a «en mains«, manigançant de les faire aller auparavant, plutôt qu’à un «restau de luxe«, à «une brasserie boulevard Turbigo«. En fait, il ne leur a pas fait visiter la Sainte-Chapelle mais le Tribunal de commerce. Zazie lui demandant comment il se fait qu’il ait parlé «l’étranger« aux pieds de la tour Eiffel, il y voit un «coup de génie« comme en ont «les artisses«. 

 Chapitre XII 

 Trouscaillon et la veuve Mouaque célèbrent leur rencontre dans un café du boulevard de Sébastopol. Mais «le flicmane«, «bellicose l’uniforme«, veut aller se changer. Alors que la veuve est seule survient Zazie qui préfère se promener tandis que les autres jouent au billard. Elle lui indique qu’ils iront voir Gabriel danser «en tutu«. La veuve se plaignant de sa solitude, elle accepte de l’accompagner, mais la rabroue parce qu’elle se complaît dans les «fleurs bleues«, déclarant aimer Trouscaillon. Dans la brasserie, elles retrouvent Gabriel qui joue au billard «au milieu de l’admiration générale«. Puis on leur sert une choucroute dont Zazie ose dire qu’elle est «dégueulasse«, d’où la colère du «gargotier« contre les étrangers qui ne savent pas apprécier la cuisine française, jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il n’a pas affaire qu’à des touristes mais aussi à des Français. 

 Chapitre XIII 

 Alors qu’à ‘’La Cave’’ Charles propose le mariage à Mado Ptits-pieds, Gabriel téléphone et ne tient compte que du message qu’il veut faire à Marceline : l’annonce de la soirée au Mont-de-piété avec Zazie, à laquelle il invite tous les amis. Pour Turandot aussi, ce mariage n’a guère d’importance. Heureusement, Madeleine peut en parler à Marceline qui la félicite «doucement«, tandis que l’autre lui fait part de son admiration pour sa beauté et son élégance, sinon de son amour. 

 Chapitre XIV 

 Dans le taxi, après des propos sur le perroquet qui va lui aussi assister au spectacle, le mariage de Madeleine et de Charles est ironiquement prononcé par Turandot. À l’entrée du cabaret, le portier s’intéresse au perroquet. Se présente Gabriel qui est interrogé sur la raison pour laquelle il a si longtemps caché ses «activités«. Ses invités découvrent «le Mont-de-piété, la plus célèbre de toutes les boîtes de tantes de la capitale«, ses «serviteurs écossaises«. Dans un grand discours, Gabriel leur révèle qu’il a fait de «l’art chorégraphique« son gagne-pain ; mais, au moment de s’exécuter, il avoue avoir le trac et regretter que Marceline ne puisse pas l’admirer. 

 Chapitre XV 

 Marceline, gardant un calme parfait, constate une entrée par effraction chez elle ; c’est Trouscaillon qui se présente comme étant «l’inspecteur Bertin Poirée«. Sûr de son charme, il vient lui faire une déclaration d’amour, se disant intéressé ni par la «mouflette« qu’est Zazie ni par la «rombière« qu’est la veuve Mouaque. Ses propos, auxquels répond toujours aussi doucement Marceline, ayant dérivé sur la conjugaison du verbe «vêtir« et la consultation du dictionnaire, il s’écrie soudain : «Dévêtez-vous«, ce qui la fait fuir, avec une «valoche« par l’extérieur de la maison, le long du mur. 

 Chapitre XVI 

 Trouscaillon, non loin du Mont-de-piété, avec l’autorité du «flicmane«, interpelle un individu, mais se livre vite à une plainte sur son sort. Or il s’adresse à Fédor Balanovitch qui, pour l’avoir trop vu, n’assiste pas au spectacle que donne Gabriel, dont sortent ravis ses amis et les voyageurs qu’il invite à prendre une soupe à l’oignon. En Trouscaillon Gridoux reconnaît «le satyre« qui «coursait« Zazie. Aussi Gabriel s’en prend-il à lui. Alertés par ce tapage surviennent des agents de police à vélo qui interrogent Trouscaillon et considèrent que Gabriel pue. De «nouveaux flics« «embarquent« Trouscaillon et leurs collègues ! 

 Chapitre XVII 

 Tandis qu’ils mangent une infecte soupe à l’oignon que Zazie ne peut terminer parce qu’elle s’endort, Gridoux et la veuve Mouaque échangent des coups, et Turandot essaie d’imiter Gabriel «dans son numéro de ‘’La Mort du cygne’’«. Cela déplaît aux «loufiats« de la brasserie qui le saisissent et le jettent dehors. Mais Gabriel s’attaque à eux, ce qui déclenche une immense bagarre remportée, contre des «troupeaux de loufiats«, par les amis. Ils veulent prendre un café, mais Turandot s’ébouillante, et il faut bien qu’un des «loufiats amochés« le leur prépare, quand ils constatent qu’ils sont attendus place Pigalle par toute une troupe armée. 

 Chapitre XVIII 

 La veuve Mouaque, voulant se précipiter vers les assaillants, est tuée. S’avance alors Trouscaillon qui se présente comme Aroun Arachide et triomphe en se disant «prince de ce monde«. Mais, soudain, Turandot, Gabriel portant Zazie évanouie, et Gridoux s’enfoncent dans le sol grâce à un monte-charge dont le manipulateur les guide vers un égout puis un couloir où il les fait se séparer. C’est un couloir du métro qui «remarche«. 

 Chapitre XIX 

 Jeanne Lalochère quitte son «jules« qui l’a déçue. À la gare, elle retrouve Zazie, qui est accompagnée d’un «type« en qui elle reconnaît Marcel. Elle demande à sa fille ce qu’elle a fait, et celle-ci lui répond : «J’ai vieilli.« 

 Analyse 

 (la pagination est celle de l’édition de 1959) 

 Genèse 

 La création de ‘’Zazie dans le métro’’ fut une sorte de «work in progress«. Raymond Queneau commença à y travailler en 1944, car il nota dans son ‘’Journal’’, le 7 juin 1949 : «’’Zazie dans le métro’’, j'en ai écrit quelques pages, tout de suite après ‘’Loin de Rueil’’«. Il ne s’y consacra d’ailleurs vraiment qu’à ce moment-là. On peut suivre les nombreuses fluctuations de l'orientation de la fiction, les étapes de sa conception dans les ‘’Parerga’’ (textes accessoires) du roman. 

 Il hésita sur l'âge que devait avoir son héroïne au moment de ses mémorables aventures : «quatorze, quinze ou seize«, puis trancha : «treize ans«. Mais rien, dans le roman, n'indique un âge précis. 

 Il nota en 1950 : «Zazie dans le métro / Commencer par la lettre A. Finir par la lettre Z.«. On pourrait donc y voir une intention préoulipienne. On peut remarquer que le roman commence et finit à la gare d’Austerlitz, mot qui commence par A et finit par Z. 

 Il arrêta assez vite le point de départ du roman : l’héroïne, débarquant à Paris, déclarait : «Ce que jveux c’est faire du métro«. Et elle y allait, la R.A.T.P. n’étant pas en grève, découvrait le ticket de métro et passait, empruntant «la voie sacrée« de «l’ébaubiement à l’éberluement«, s’exclamant : «Que c’est chouette !«. 

 Puis la conception se ralentit. Enfin, le 13 août 1953, il entama la rédaction du manuscrit à Bidart (Basses-Pyrénées) où il séjournait. Il se donna un plan de travail étalé sur six semaines, au rythme de six pages quotidiennes, et il dressa un de ces graphiques dont il était coutumier. Mais, dans les treize premiers chapitres de ce manuscrit, le métro n’était pas en grève, et Zazie l’empruntait à plusieurs reprises, seule, lors de sa fugue, ou en compagnie de Trouscaillon et de la veuve Mouaque. Gabriel s’appelait alors Boudinois, le perroquet tantôt Evergrine, tantôt Hervergrine (toujours vert) ! Il existait un personnage nommé Lisbeth, l’épouse de Talapoince (le futur Turandot), soi-disant atteinte de «tremblotte« mais qui vivait recluse car elle était en fait un officier allemand déserteur, «planqué depuis 1942« et d’ailleurs lecteur de Clausewitz. Le futur Pédro surplus-Trouscaillon-Bertin Poirée-Aroun Arachide était un policier qui enquêtait sur Lisbeth, parvenait à entrer chez elle mais ne lui faisait aucune avance sexuelle. Il y avait une Marceline qui accompagnait Gabriel à la gare pour accueillir Zazie. Du fait que Lisbeth était soupçonnée d’espionnage, Zazie était interrogée par le président du Conseil. Mais, après deux pages où Charles, Zazie, Gabriel, Marceline et Mado étaient conduits par la police vers l’Élysée, Queneau renonça à cette piste, se rendant compte que ce qu’il écrivait, en particulier sur Mme Coty (la femme du président de la république de l’époque) qui était décédée, commençait «à dater«. Puis Lisbeth fut rebaptisée Marceline, et les deux personnages se confondirent, l’ambiguïté sexuelle étant conservée mais la condition d’Allemand déserteur disparaissant. 

 Par un jeu pirandellien, les personnages dialoguaient avec leur auteur et jouaient sur leur nature de personnage, avaient une grande autonomie. Queneau essaya aussi d’écrire un anti-roman, qui aurait été une autocritique de son œuvre romanesque. Il imagina un moment un roman possible dans lequel aux huit premiers chapitres, dont le contenu aurait été en substance celui du roman, en auraient succédé quatre 

 autres qui auraient fait la critique des huits précédents en allant du dernier au premier, à raison de deux par chapitre, ce qui aurait conduit ou reconduit à un chapitre XII qui aurait pu être intitulé ‘’Départ’’. Il pensa aussi à un «roman du roman« où il était un des personnages. Il n’en reste dans le texte final que le monologue shakespearien de Gabriel. Sans doute ce renoncement lui coûta-til quelque effort puisqu’il impliqua une réécriture de certains passages. Il écrivit une fin où, à la question de sa mère : «Qu’est-ce que tu as fait?«, Zazie répondait : «J’ai écrit un roman.« Il envisagea aussi qu’un personnage puisse se révéler l’auteur du roman dans lequel il figurait. Et il pensa successivement à Trouscaillon, à Gridoux, à Gabriel, à Zazie qui dirait à la fin : «J’ai écrit un roman.« Un temps, il pensa à une autre fin où Gabriel écrivait le même roman que l’auteur et l’accusait de lui avoir «fauché« ses personnages. Ailleurs, Laverdure disait connaître un écrivain : «Il souffre de l’incarnation. Il écrit un roman, cherche un personnage dans lequel il pourrait apparaître. Ce qui l’embête, c’est que ça s’est fait des tas de fois le romancier à l’œuvre à l’intérieur de son roman même, d’Homère à Pirandello, ne pas oublier Gide.« Puis le romancier serait happé par la fiction et, à son tour, se transformerait en personnage. 

 D’autre part, lui, qui avait d'abord imaginé que l'action se déroulerait dans les couloirs du métro, fut gêné, selon ses propres dires, par I'existence d'un livre pour enfants, ‘’L'enfant du métro’’ de Madeleine Truel, paru en 1943, qui racontait la vie souterraine d'un orphelin né dans ie métro, et qui s'en évadait à la fin, sa mère l'ayant retrouvé. Mais, le 14 décembre 1957, il se demanda : «Et si Zazie ne descendait jamais dans le métro?« tout en conservant le titre, et, réfléchissant sur les raisons de la présence de Charles et de son taxi, il eut une illumination : «C’est parce que c’est la grève«. Il renonça donc à faire descendre Zazie dans le métro, dut supprimer les voyages qu’elle y faisait. Il introduisit alors le personnage de Fédor Balanovitch. Une semaine plus tard, il décida que c’est la mère de Zazie qui devait la conduire à Paris. 

 Puis il voulut de nouveau faire descendre Zazie dans le métro et même y rencontrer «un garçon de son âge. Les enfants qui s’aiment. Elle le ramène chez elle. Elle le rencontre au petit matin après la bagarre.« En janvier 1958, il nota : «Zazie s’échappe et rencontre Marceline dans le métro.« Le 9 juin 1958, gardant encore l’idée d’une intervention de l’auteur dans les derniers chapitres, il nota : «Conversation dans le métro. Marceline révèle sa fausse identité et disparaît. Elles parlent de l’auteur. Zazie seule? S’en va trouver l’auteur. Qu’est-ce que l’œuvre? Ils vont ensemble délivrer Gaby et les autres. Ça s’oriente vers sa fin, Zazie doit être à la gare. Faudrait peut-être laisser seuls Z. et Q. pour qu’ils discutent du roman… Ça me paraît prendre forme.« Il tint alors à apparaître au moins dans l’ultime chapitre : «Fin : - reconduit Queneau au train. Et Q. mit la Valine dans sa poche. – Alors c’est fini? demanda la Valine. - Eh oui, dit Q. avec une certaine tristesse.« «Y aura pas d’explications, dit Queneau [à Zazie]. - Comment? - Tu ne te trouves pas dans un roman policier. Pas besoin d’explications. Alors quoi, et la loi des genres?« 

 Cependant, il abandonna ces idées et termina le texte le 29 octobre 1958 à 23 h 30. Mais le travail de rédaction se poursuivit jusqu’à sa correction des épreuves. Alors que, d’abord, il ne comprenait pas ce qu’il écrivait, en 1959, il donna cette interprétation du déroulement de l’action : «Le petit Zézu / l’arrivée à Jérusalem / la passion (le voyage en taxi) / la résurrection (le marché aux puces) / l’ascension (la tour Eiffel) / la pentecôte (glossolalie de Gabriel) l’établissement de l’Église (la Sainte-Chapelle) / la nativité / la fuite en Égypte.« 

 Quand le livre fut publié en 1959, Queneau avoua, en le présentant, être resté fidèle à lui-même et s'être fait plaisir en le composant. 

 Intérêt de l’action 

 Alors que d’autres romans de Raymond Queneau ont pu apparaître déconcertants du fait de leur structure complexe (‘’Le chiendent’’ ou ‘’Les fleurs bleues’’), ‘’Zazie dans le métro’’ est classiquement ordonné. On y a même vu un respect de la règle des trois unités, dans une économie réaliste qui fut d’ailleurs une des raisons du succès du roman. 

 Cependant, si les coordonnées spatio-temporelles du récit sont nettes, s’il se déroule bien en un seul lieu : Paris, s’il est soumis à une temporalité limpide et circonscrite (les trente-six heures à peu près accordées à Zazie du fait des frasques de sa mère), s’il est cyclique comme plusieurs autres romans de Queneau, Zazie étant ramenée à la gare dont elle était partie, l’unité de l’action n’est pas vraiment assurée. 

 Le sujet annoncé par le titre devrait être la découverte par une petite provinciale du métro parisien. Elle est obsédée par le désir d’y descendre. Mais il est en grève. Le lecteur veut donc d’abord savoir si elle le prendra ou pas. Elle le prend bien à la fin, mais elle ne se rend pas compte qu’elle y est, que son rêve est en train de se réaliser, car elle est endormie dans les bras de la douce Marceline. En fait, Raymond Queneau s’est amusé à donner à son roman un titre trompeur mais accrocheur. 

 Ce bref séjour permet une découverte de Paris et des Parisiens. Dans cette odyssée en forme de traversée touristique qui devient aussi une sorte de voyage au pays des adultes, ce qui d’emblée séduit le lecteur c’est le personnage de Zazie, le portrait de cette gamine délurée et l’évolution de ses relations avec des adultes, le tourbillon de folle agitation dans lequel elle est emportée, qui s’oppose à l’immobilisation du métro. On goûte alors le feu d’artifices de ses propos, de ses propos seulement car à elle aussi le perroquet Laverdure pourrait dire : «Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire«. Et elle n’est active que pendant les deux premiers tiers du roman, ce qui pourrait se justifier par un souci de réalisme, le déploiement d’une folle énergie par une petite fille ne pouvant se prolonger indéfiniment. Inversement, c’est à partir du moment où elle commence à somnoler que les événements se précipitent et se télescopent, ces événements étant cependant à ce point en telle rupture avec le monde sans histoire présenté jusque-là qu’ils sont difficilement crédibles. Oubliée pendant plusieurs chapitres, Zazie ne se manifeste de nouveau qu’à la sortie du Mont-de-piété, puis ses interventions sont sporadiques, d’autant plus qu’elle s’endort, ne pouvant terminer sa soupe à l’oignon. Il faut que se déclenche la bataille contre les «loufiats« pour qu’elle se réveille et y participe. Aussi peut-elle féliciter Gabriel de sa victoire mais aussi l’importuner encore avec sa sempiternelle question : «Es-tu un hormosessuel ou pas?« (page 158). À la suite de la mort de la veuve Mouaque, elle s’évanouit. Elle se trouve donc dans le métro sans en avoir conscience. L’ultime chapitre sonne comme un réveil coïncidant avec celui de sa mère. 

 Zazie elle-même ne produit donc qu’une action bien mince et qui tranche avec la terrible violence qui se serait déchaînée dans sa famille. Un roman ordinaire raconte une histoire, qui a des péripéties, des conflits, des rebondissements, mais ce n’est pas le cas de celui-là. C’est ainsi qu’on peut considérer que ce qu'on peut lire au début du chapitre III met en abyme le roman tout entier ; levée, Zazie fait sa toilette, puis : «Elle regarda dans la cour : il ne s'y passait rien. Dans I'appartement de même, il y avait l'air de ne rien se passer.« Ne narrant pas grand-chose de romanesque, ce roman éminemment déceptif est résumé par le dialogue final entre Zazie et sa mère : «- Alors tu t'es bien amusée? - Comme ça. - T'as vu le métro? - Non. - Alors, qu'est-ce que t'as fait? - J'ai vieilli.« 

 En fait, prend une plus grande place l’énigme du statut sexuel de Gabriel. Des indices sont semés : 

   il porte et répand autour de lui un parfum agressif (pages 10, 94, 113, 136, 157, 230, 231) ; 

      il ramène du foie gras du «cabaret« (page 27) et «bosse de nuit« (page 28) ; 

      il «se fait les mains« (page 32) ; 

      il part en oubliant son «rouge à lèvres« (page 39). 

     Des questions sont posées et des précisions sont apportées : 

   Gridoux lui demande : «Dans quoi est-ce que vous vous mettez pour qu’on vous admire?« (page 55) ; 

      Zazie révèle : «Il paraît qu’avec lui, j’ai rien à craindre.« (page 74) ; 

      il doit avouer à Pédro-surplus qu’il est «danseuse de charme« (page 83) ; 

      traité de «pédale« par Pédro-surplus, il s’en défend : il s’habille en femme pour faire rire, et il est marié (page 84) ; 

      Pédro-surplus lui trouve «des façons d’hormosessuel«, et Zazie, intriguée par ce mot, demande : «Qu’est-ce c’est un hormosessuel?« (pages 86-87) ; 

      Pédro-surplus l’accuse de «prossénitisme, entôlage, hormosessualité, éonisme« et ajoute «tout ça va bien chercher dans les dix ans de travaux forcés« (page 89) ; 

      Gridoux révèle que «Gabriel danse dans une boîte de pédales déguisé en Sévillane« et ‘’La Mort du cygne’’ comme à l’Opéra« (pages 105, 106) ; 

      Zazie pose à Charles des questions au sujet de son «hormosessualité« (page 113), se demande si l’«hormosessualité« tient au fait «qu’il se mette du parfum« (page 114) ; elle le menace de dire aux «voyageurs« qu’il est un «hormosessuel« (page 129) ; elle veut apprendre de lui s’il «est hormosessuel ou pas« (pages 132, 134), ce à quoi la veuve Mouaque répond : «Y a pas de doute« et précise à Gabriel : «Vous en êtes une.« (page 134) ; 

      Fédor Balanovitch, qui le connaît, l’appelle «Gabriella«, fait allusion à sa danse de «‘’La Mort du cygne’’ en tutu« (page 124). 

     Gabriel lui-même lance une invitation à assister au spectacle où il se montre «vêtu d’un tutu« (page 156), annonce à Zazie qu’ainsi elle aura, le soir même, une réponse à sa question : «Es-tu un hormosessuel ou pas?« (page 158) ; on apprend que cela se passera «au Mont-de-piété« (page 159) ; 

   mais il n’indique pas à Zazie, qui l’interroge à ce sujet, que c’est son travail au cabaret qui explique qu’il ait pu parler «l’étranger« aux «voyageurs« (page 164) ; 

      ses invités découvrent «le Mont-de-piété, la plus célèbre de toutes les boîtes de tantes de la capitale«, ses «serviteurs écossaises« (page 198) ; 

      dans un grand discours, il leur révèle qu’il a fait de «l’art chorégraphique« son gagne-pain (page 201) ; 

      il fait assister ses invités à son numéro de travesti (qui pourtant n'est pas décrit). 

     Zazie continuant à le considérer comme un «hormosessuel«, il se défend encore : «Pourquoi que tu persistes à me qualifier d’hormosessuel? […] Maintenant que tu m’as vu au Mont-de-piété, tu dois être fixée.« (page 243). Mais un démenti final est apporté par l’apparition de Marceline sous sa véritable identité de Marcel, révélation qui renvoie à Gabriel / Gabriella, Queneau s’étant donc amusé à tromper le lecteur qui a reçu les dénégations de Gabriel et de ses amis. 

 Tient un rôle important le personnage protéiforme qu’est Pédro-surplus alias Trouscaillon alias Bertin Poirée alias Aroun Arachide, ce dernier nom indiquant que ces métamorphoses sont inspirées de celles du calife Haroun-al-Rachid qui, dans des épisodes des ‘’Mille et une nuits’’, déguisé, circulait incognito dans Bagdad, un fantastique de pacotille apparaissant avec la révélation qu’il est «prince de ce monde«. 

 Mais, au fond, peu importe la trame ; seul compte l'enchaînement, dans un tourbillon baroque, de situations extravagantes et, surtout, de situations comiques : 

   l’altercation que provoque à la gare d’Austerlitz le parfum que porte Gabriel et le pugilat qui pourrait avoir lieu entre le «malabar« qu’il est et «le p’tit type« ; 

      l’incertitude sur le nom des monuments de Paris que partagent les deux Parisiens que sont Gabriel et Charles, celui-ci étant pourtant chauffeur de taxi : le Panthéon est confondu avec la gare de Lyon (pages 16-18), les Invalides sont confondus avec la caserne de Reuilly (page 18), le «tabac du coin« (page 19), qui devrait par définition être la chose la plus assurée, s'avère ne pas être le bon ; plus loin, du haut de la tour Eiffel, Gabriel voit le Panthéon dans ce qui est les Invalides pour Charles, puis le Sacré-Coeur (pages 111-112) ; 

      l’opposition et le mépris que manifeste constamment Zazie par son péremptoire et vibrant «mon cul« qu’elle accompagne du geste adéquat (pages 15, 18, 25, 87, 132, 133, 137, 148, 168) et qui contamine Charles (page 25), Turandot (page 34), Gabriel (page 52) ; 

      le gag de la confirmation de l’invitation à dîner que fait Gabriel à Charles, avec la volonté de Gabriel d’«avoir le dernier mot« (pages 21, 91-92, 96) ; 

      la répétition par le perroquet Laverdure de : «Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire« ; 

      la comédie du désespoir que joue Turandot : «Il se prit la tête à deux mains et fit le futile simulacre de se la vouloir arracher.« (page 26) ; 

      l’habileté avec laquelle Zazie, invitée à aller se coucher, regimbe (page 28) ; 

      la méchanceté qu’elle affiche en déclarant vouloir devenir institutrice «pour faire chier les mômes« ou astronaute «pour aller faire chier les Martiens« (pages 29-30) ; 

      la colère de Gabriel qui «donne un coup de poing sur la table qui se fend à l’endroit habituel« (page 35), ce qui provoque la chute de toute une série d’objets (page 36), le dégât de sa trousse de manucure et la décision de son remplacement (pages 36-37) ; 

      la duplicité que manifeste Zazie en faisant passer Turandot pour un satyre (pages 43-46) ; 

      l’intérêt que montrent les passants pour «les choses sales« que, selon Zazie, Turandot lui aurait dites et dont ils discutent ardemment, l’un faisant même un dessin (page 44-45) ; 

      la prétention qu’à Gridoux de savoir où est Zazie, alors qu’il sait seulement qu’elle a fait une fugue (page 56) ; 

      le portrait de Trouscaillon qui est «affublé de grosses bacchantes noires, d’un melon, d’un pébroque et de larges tatanes« (page 59) ; 

      le dépôt que fait Zazie dans le mouchoir de Trouscaillon : «un peu de la crasse humide qui stagnait sur ses joues« et «une morve copieuse« (page 59) ; 

      la possibilité que Zazie déploie une imagination perverse en parlant du drame familial causé par l’alcoolisme (page 69) et les «papouilles zozées« de son père, ce qui fait que sa mère, «la couturière de Saint-Montron, a fendu le crâne de son mari d’un coup de hache« qui lui a été fournie par son amant, Georges, ce qui est la parodie de l'assassinat du roi Agamemnon par son épouse Clytemnestre et I'amant de celle-ci, Égisthe, tragédie qui se dégrade ici en un fait divers sordide (pages 71-72) ; Georges s’est intéressé aussi à la petite fille : «Alors maman a dit comme ça qu’elle ne pouvait tout de même pas les tuer tous quand même, ça finirait par avoir l’air drôle, alors elle l’a foutu à la porte, elle s’est privée de son jules à cause de moi.« (page 73), ne voulant pas «qu’elle se fasse violer par toute la famille« (page 12) ; 

      l’aveu que Gabriel, après s’être prétendu «artiste«, doit faire : il est «danseuse de charme« (page 83) ; 

      le mot «hormosessuel« que Pédro-surplus applique à Gabriel (page 86) et qui intrigue Zazie (page 87) qui ne va cesser d’interroger son oncle à ce sujet ; 

      le retournement par lequel l’apparent pédophile se présente comme «un pauvre marchand forain« du nom de «Pédro-surplus«, à qui Zazie a volé une paire de «blue jeans«, et qui, surtout, accuse Gabriel de vivre «de la prostitution des petites filles«, de «prossénitisme, entôlage, hormosessualité, éonisme«, ajoutant : «tout ça va bien chercher dans les dix ans de travaux forcés« (page 89) ; 

      l’expulsion violente, par Gabriel, de Trouscaillon qui, «projeté vers les régions inférieures«, dut «remettre en place sa moustache et ses lunettes noires« (page 90) ; 

      l’évanouissement de Gabriel à ‘’La Cave’’, alors que Trouscaillon est là, et que, sans l’avoir vu, il parle de lui avant qu’on lui signale sa présence (page 93) ; 

      la prétention de Turandot : Gabriel aurait «fait ses preuves. Pendant la guerre«, car il a fait «l’esstéo« (page 93) ; 

      la maladresse de Charles en croyant flatter Gabriel lors de la discussion sur les parfums (page 95) ; 

      l’affirmation de Trouscaillon : «Le tonton est une tata« (page 104). 

      la contradiction chez Gridoux qui refuse d’admettre que Gabriel est «une tata« mais révèle qu’il «danse dans une boîte de pédales déguisé en Sévillane« et ‘’La Mort du cygne’’ en tutu (pages 104, 105, 106) ; 

      l’interrogatoire que Zazie impose à Charles, qu’elle met mal à l’aise, qu’elle traite de «refoulé«, auquel elle fait peur (page 117) ; 

      la déclamation de Gabriel sur la fragilité de l’existence (pages 119-120) ; 

      la volonté des touristes de faire de lui un «guide complémentaire« (page 121) ; 

      le quiproquo entre Gabriel et Zazie d’une part et la «dame francophone« d’autre part : «Gabriel rougit et resserra le nœud de sa cravate après avoir vérifié d’un doigt preste et discret que sa braguette était bien close.« (page 130) ; 

      le «bon coup de pied sur la cheville« que Zazie «foutit« à son oncle (page 132) ; 

      les douloureux pincements qu’elle lui inflige (pages 128 et suivantes), celui de la page 136 n’étant que suggéré par un «Aouïe« ; 

      l’insistance de Zazie qui veut savoir si Gabriel «est hormosessuel ou pas« (page 122) ; 

      le pourboire que «les voyageurs«, voyant pleurer Gabriel, lui accordent (page 128) ; 

      l’intervention de la «bourgeoise« qui prône une éducation sévère (page 133) ; 

      la réponse brutale que donne la bourgeoise à la question de Zazie qui veut savoir si son «tonton« est un «hormosessuel« : «Y a pas de doute. […] Que vous en êtes une.« (page 134) ; 

      le «guidenapping« de Gabriel par les «voyageurs« (pages 139, 147, 151, 152, 156, 169) ; 

      les cris de la «veuve« qui font venir un «flicard« que Zazie est sûre d’«avoir vu quelque part«, qui dit s’appeler Trouscaillon (page 139) ; 

      la difficulté que le «flicard« Trouscaillon a, dans l’important flot de la circulation dû à la grève du métro, à arrêter une automobile (pages 144-145) ; 

      les vives réprimandes que lui font les deux seuls automobilistes qui s’arrêtent (pages 144 et 145) ; 

      l’extraordinaire hasard qui fait qu’un automobiliste qui s’arrête cherche justement la Sainte-Chapelle où veulent aller Trouscaillon, la veuve Mouaque et Zazie (page 146) ; 

      l’invraisemblance de la rencontre à Paris entre Zazie et cet autre habitant de Saint-Montron qui reconnaît «la fille de Jeanne Lalochère« (page 146 et suivantes) ; 

      la pusillanimité de l’automobiliste qui voudrait refuser de continuer lorsqu’il apprend que ses passagers sont à la poursuite de «guidenappeurs«, puis quand il entend sonner l’heure de la fermeture de la Sainte-Chapelle (pages 150, 151) ; 

      les injures que subit le provincial quand il emboutit une autre voiture (pages 148-149) puis le «car« de Fédor Balanovitch (page 154) ; 

      la nouvelle méditation de Gabriel sur la fragilité et la difficulté de la vie (pages 155, 156) ; 

      l’évocation du spectacle où il se montre «vêtu d’un tutu« (page 156) ; 

      la fuite à laquelle est contraint Trouscaillon quand Gabriel sort son «carré de soie« «imprégné de Barbouze« (page 157) ; 

      l’imagination par les «voyageurs« de moyens extrêmes de se débarrasser de Zazie (page 158) ; 

      la révélation que Gabriel ne leur a pas fait visiter la Sainte-Chapelle mais «le Tribunal de commerce« (page 163) ; 

      la rudesse avec laquelle, la veuve Mouaque se plaignant de sa solitude, Zazie la rabroue parce qu’elle se complaît dans les «fleurs bleues« (page 172) ; 

      Gabriel, qui joue au billard, réussit un «carambolage«, loupe «un queuté-six-bandes«, «au milieu de l’admiration générale«, porte un coup qui lui fait «sabrer le tapis d’une zébrure qui représentait une valeur marchande tarifée par les patrons de l’établissement.« (page 172) ; 

      la détestable choucroute de la brasserie dont Zazie est la seule à oser déclarer que «c’est de la merde«, «dégueulasse« (page 174), «une saloperie« (page 175) ; 

      la scène drôlissime de la colère du «gargotier« contre les étrangers qui ne savent pas apprécier la cuisine française, jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il n’a pas affaire qu’à des touristes mais aussi à des Français (pages 175, 176) ; 

      les interruptions que subit Charles quand il fait sa demande en mariage à Mado Ptits-pieds (page 183) ; 

      l’indifférence de Gabriel alors qu’on lui donne la nouvelle du mariage de son ami, Charles, avec Mado Ptits-pieds (page 180) ; 

      l’indifférence semblable de Turandot (page 185) ; 

      la consolation que Mado Ptits-pieds trouve auprès de Marceline qui la félicite «doucement«, tandis que l’autre lui fait part de son admiration pour sa beauté et son élégance, sinon de son amour (pages 188-191) ; 

      le mariage prononcé moqueusement dans le taxi par Turandot (page 194) ; 

      l’intérêt que montre le portier du cabaret pour le perroquet (page 195) ; 

      les «serviteurs écossaises« du «Mont-de-piété« appelés ainsi parce qu’ils portent une «jupette« (page 198) ; 

      la réponse de Gabriel à «l’étrange question« qu’on lui pose, évoquant «cette fusion de l’existence et du presque pourquoi« (page 197) ; 

      le grand discours où il révèle qu’il a fait de «l’art chorégraphique« son gagne-pain (page 201) ; 

      la démonstration où, «se levant d’un bond avec une souplesse aussi singulière qu’inattendue, le colosse fit quelques entrechats en agitant ses mains derrière ses omoplates pour simuler le vol du papillon.« (page 203) ; 

      son trac au moment de s’exécuter (page 203) ; 

      la ridicule et vaine tentative de séduction de Marceline par Trouscaillon, devenu «l’inspecteur Bertin Poirée«, qui est sûr de son charme (pages 207-210) ; 

      l’ordre soudain de Trouscaillon : «Dévêtez-vous«, qui fait fuir Marceline, avec une «valoche« par l’extérieur de la maison, le long du mur (page 215) ; 

      le contraste entre l’autorité du «flicmane« qui interpelle un individu, mais se livre vite à une plainte sur son sort (pages 216-222) ; 

      ses nouvelles maladresses de conjugaison (pages 218- 221) ; 

      la prétention de Gabriel au sujet de son numéro au Mont-de-piété : «N’oubliez pas l’art tout de même. Y a pas que la rigolade, y a aussi l’art« (page 224) ; 

      sa forte réaction contre celui en lequel Gridoux a reconnu «le satyre« qui «coursait« Zazie (pages 226-227) ; 

      l’oubli par Trouscaillon de ses moustaches chez lui (page 227) ; 

      le synchronisme des réactions de la veuve Mouaque et de Gabriel à la même phrase de Trouscaillon (page 228) ; 

      l’arrivée des agents de police à vélo qui interrogent Trouscaillon et considèrent que Gabriel pue, Queneau renouvelant dans cette scène (pages 229-231) la scène traditionnelle de comédie sur les deux gendarmes par un double débat burlesque ; 

      l’«embarquement« de Trouscaillon et des agents de police à vélo par de «nouveaux flics« (page 233) ; 

      l’infecte soupe à l’oignon (pages 234-235) ; 

      les coups qu’échangent Gridoux et la veuve Mouaque (page 238) ; 

      l’imitation par Turandot de Gabriel «dans son numéro de ‘’La Mort du cygne’’« (page 238) ; 

      l’expulsion de Trouscaillon par les «loufiats« des ‘’Nyctalopes’’ (page 238) ; 

      la bataille homérique de Gabriel et de ses amis contre les «troupeaux de loufiats« (pages 239-241) ; 

      l’ébouillantement de Turandot voulant faire du café avec la machine des ‘’Nyctalopes’’ (page 242) ; 

      la présence, place Pigalle, de toute une troupe armée (page 244) qui envoie des «balles de mitraillette« qui tuent la veuve Mouaque (page 246) ; 

      l’escamotage rocambolesque par lequelTurandot, Gabriel portant Zazie évanouie, et Gridoux s’enfoncent dans le sol grâce à un monte-charge dont le manipulateur les guide vers un égout puis un couloir où il les fait se séparer, un couloir du métro qui «remarche« (pages 248, 249). 

     Le comique de Raymond Queneau dans ‘’Zazie dans le métro’’, le plus déchaîné de ses romans, va donc d’un humour tendre à un véritable burlesque, sans craindre des éléments triviaux : 

   l’indication des odeurs qui surgissent d'emblée avec la célèbre formule d'ouverture «Doukipudonktan« (page 9 : pourquoi les gens sentent-ils si mauvais?) et qui persistent tout au long du roman ; 

      la mention des «vécés« (pages 41-42, 99) ; 

      le nettoyage, par Gridoux, de sa denture (Queneau emploie à tort le mot «dentition«) (page 99), sa question sur l’utilisation des «vécés« par Trouscaillon, son ingurgitation de la nourriture et «sa dernière déglutition« (page 100) ; 

      l’insistance sur des nourritures peu ragoûtantes. 

     Cette œuvre à l’étrange tonalité, entre fantaisie, sarcasme et mélancolie, cette histoire qui est «le songe d'un songe, le rêve d'un rêve, à peine plus qu'un délire tapé à la machine par un romancier idiot« (page 120), manifeste la propension de Queneau à l’onirisme qui avait déjà apparu dans ‘’Le chiendent’’, ‘’Loin de Rueil’’, ‘’Les fleurs bleues’’. On peut voir le roman comme un rêve ou une succession de rêves, même si celle-ci est moins systématique que dans ‘’Les fleurs bleues’’. Cet aspect onirique se déploie surtout à partir de la bataille qui a lieu ‘’Aux Nyctalopes’’ et jusqu’à l’escamotage final. 

 Est évident le plaisir de raconter qu’a trouvé Raymond Queneau. Si sa manière est apparemment régulière, elle est toutefois désinvolte. 

 La narration est souvent très rapide et décousue, du fait de : 

   les descriptions très concises ou absentes, remplacées par des didascalies indiquées entre parenthèses : «(geste)« (pages 16, 20, 22, 30, 34, 67, 73, 74, 79, 80, 83, 96, 100, 110, 116, 117, 121, 128, 129, 130, 133, 141, 146, 156, 159, 161, 163, 181, 207, 208, 214, 219, 224, 229, 230 [ici, le geste doit désigner le postérieur], 232, 235, 237, 243, 247 [«geste noble en direction de feu la veuve Mouaque«), 248 [«nouveau geste non moins noble, mais englobant cette fois-ci l’ensemble de la situation«] ; «(grand geste)« (page 121) ; «(détails)« (pages 45, 46) ; «(grimace)« (page 105) ; «(léger rire«) (page 68) ; «(négation écoeurée«) (page 149) ; «(pause)« (page 53) ; «(rire)« ; «(silence)« (pages 61, 67, 68, 77, 80, 81, 101, 107, 108, 109, 118, 128, 193, 200, 204, 207, 209, 212, 213, 219, 220) ; «(silence double)« (page 106) ; «(soupir)« (pages 92, 101, 118, 178, 200, 204) ; «(sourire)« (page 104) ; 

      les ellipses brutales, qui, sans même une ligne sautée, font passer le lecteur d'un lieu à un autre et d'un moment à un autre. Au chapitre II, on passe du bistro de Turandot à I'appartement de Gabriel, où Charles a dû lui rapporter les propos du tenancier, car il réagit ainsi : «Je I'emmerde, dit Gabriel affectueusement…« (page 27). Au chapitre III, on passe encore soudain du

« tandis qu'elle lui parle de son intérêt pour Charles, dont elle regrette seulement qu'il soit «trop romantique».

Puis, alors queGridoux est seul, «le type» vient lui acheter un lacet ; mais le cordonnier le lui refuse et lui demande : «Flic ou satyre».

L'autreassène : «Le tonton est une tata», mais, «solennellement», Gridoux affirme le contraire, tout en révélant que «Gabriel danse dansune boîte de pédales déguisé en Sévillane» et ‘'LaMort du cygne'’ «comme à l'Opéra».

«Le type» prétend n'avoir fait que «reconduire une enfant perdue à ses parents», mais s'êtreaussi «perdu», ne savoir ni son nom, ni son âge, ni son métier.

Gridoux lui ayant donné un lacet, il s'en va.Chapitre VIIIDu haut de la tour Eiffel, Gabriel et Charles font contempler Paris à Zazie, lui montrent des monuments qu'ils identifient avecincertitude : celui-ci, est-ce le Panthéon ou les Invalides? ou le Sacré-Coeur? Mais Gabriel, ayant le vertige, redescend, et Zaziepose des questions à Charles sur Gabriel, sur son «hormosessualité», puis sur lui-même, sur son comportement avec les femmes,le mettant mal à l'aise, le traitant de «refoulé», lui faisant peur.

Le «taximane» redescend à son tour et retrouve Gabriel.

Celui-ci,voyant dans la tour Eiffel un phallus, Charles gémit : «Toujours la sessualité», et part dans son taxi.

Gabriel se lance dans unedéclamation sur la fragilité de l'existence.

Des touristes, auxquels il parle dans ce que Zazie appelle des «langues forestières», leprennent pour un «guide complémentaire».

Mais leur véritable guide est Fédor Balanovitch, qui le connaît, l'appelle «Gabriella»,fait allusion à sa danse de «‘'La Mort du cygne'’ en tutu», lui propose de le transporter dans son «car» qui doit cependantd'abord passer par la Sainte-Chapelle.

Et Gabriel «se jette sur Zazie» qui refusait de monter.Chapitre IXComme Gabriel accepte d'aller avec «les voyageurs» vers la Sainte-Chapelle, Zazie le pince méchamment, et les autres, le voyantpleurer, lui accordent un pourboire.

Puis elle le menace de leur dire qu'il est un «hormosessuel», les «voyageurs» étant «fascinéspar le mystère de cette conversation».

Finalement, le «tonton» et la «mouflette» peuvent leur échapper.

Mais lui ne peut échapperaux pincements de sa nièce.

Intervient une «veuve» qui prône une éducation sévère, mais donne spontanément une réponsepositive à la question de Zazie qui veut savoir si son «tonton» est un «hormosessuel».

Comme elle veut savoir aussi «ce xé qu'unhormosessuel», elle révèle que, pour elle, ce n'est qu'un homme qui se met du parfum.

Réapparaissent des «voyageurs» qui«guidenappent» leur «archiguide», Gabriel ; d'où les cris de la «veuve» qui font venir un «flicard» que Zazie est sûre d'«avoir vuquelque part», qui dit s'appeler Trouscaillon, tandis que la «veuve» est madame Mouaque.Chapitre XDans l'important flot de la circulation dû à la grève du métro, Trouscaillon se sert de son sifflet, mais les deux seuls automobilistesqui s'arrêtent lui font de vives réprimandes.

Cependant, s'en arrête un qui cherche justement la Sainte-Chapelle ; aussiTrouscaillon, la veuve Mouaque et Zazie montent-ils dans la voiture de cet habitant de Saint-Montron qui reconnaît «la fille deJeanne Lalochère», mais qui, lorsqu'il apprend qu'ils sont à la poursuite de «guidenappeurs», puis quand il entend sonner l'heurede la fermeture du monument, voudrait refuser de continuer ; il se laisse finalement convaincre par la veuve Mouaque.Emboutissant un autre véhicule, le «provincial» est injurié, parvient cependant à la Sainte-Chapelle où il «rentre» dans le «car» deFédor Balanovitch, qui y va lui aussi du «discours type» sur les provinciaux.Chapitre XI«À la terrasse du Café des Deux Palais», Gabriel discourt, passant d'une méditation sur la fragilité et la difficulté de la vie à uneinvitation à assister au spectacle où il se montre «vêtu d'un tutu».

Il affirme que ses admirateurs ont pu visiter la Sainte-Chapelle.Trouscaillon lui fait subir un interrogatoire, mais Gabriel ayant sorti son «carré de soie» «imprégné de Barbouze», il doit se retirer,suivi de la veuve Mouaque.

Zazie revient à sa question : «Es-tu un hormosessuel ou pas?», et Gabriel lui promet de lui faire toutcomprendre le soir même.

Il indique à Fédor Balanovitch : «Je l'emmène ce soir au Mont-de-piété […] et les autres aussi»,estimant qu'il les a «en mains», manigançant de les faire aller auparavant, plutôt qu'à un «restau de luxe», à «une brasserieboulevard Turbigo».

En fait, il ne leur a pas fait visiter la Sainte-Chapelle mais le Tribunal de commerce.

Zazie lui demandantcomment il se fait qu'il ait parlé «l'étranger» aux pieds de la tour Eiffel, il y voit un «coup de génie» comme en ont «les artisses».Chapitre XIITrouscaillon et la veuve Mouaque célèbrent leur rencontre dans un café du boulevard de Sébastopol.

Mais «le flicmane»,«bellicose l'uniforme», veut aller se changer.

Alors que la veuve est seule survient Zazie qui préfère se promener tandis que lesautres jouent au billard.

Elle lui indique qu'ils iront voir Gabriel danser «en tutu».

La veuve se plaignant de sa solitude, elle acceptede l'accompagner, mais la rabroue parce qu'elle se complaît dans les «fleurs bleues», déclarant aimer Trouscaillon.

Dans labrasserie, elles retrouvent Gabriel qui joue au billard «au milieu de l'admiration générale».

Puis on leur sert une choucroute dontZazie ose dire qu'elle est «dégueulasse», d'où la colère du «gargotier» contre les étrangers qui ne savent pas apprécier la cuisinefrançaise, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il n'a pas affaire qu'à des touristes mais aussi à des Français.Chapitre XIIIAlors qu'à ‘'La Cave'’ Charles propose le mariage à Mado Ptits-pieds, Gabriel téléphone et ne tient compte que du message qu'ilveut faire à Marceline : l'annonce de la soirée au Mont-de-piété avec Zazie, à laquelle il invite tous les amis.

Pour Turandot aussi,ce mariage n'a guère d'importance.

Heureusement, Madeleine peut en parler à Marceline qui la félicite «doucement», tandis quel'autre lui fait part de son admiration pour sa beauté et son élégance, sinon de son amour.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles