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Publié le 08/10/2013

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Sciences Politiques Introduction : Présentation de la Science Politique Ce n'est pas l'apprentissage de la politique en tant que telle. C'est l'étude scientifique des activités politiques. En quoi la Science Politique est-elle une science sociale ? L'Epistémologie correspond à l'étude critique, réflexible des conditions de délimitation, de production et de validation d'une science. Légitimité d'une science politique ? Il y a plusieurs disciplines : anthropologie, sociologie, Droit, Histoire, philosophie, ? Que signifie donc cette science politique ? Elle n'a pas d'objet propre. La science politique est l'agrégation de toutes ces approches que l'on trouve dans la science sociale. Méthode ? Histoire fondatrice ? Une science doit pouvoir se reconnaître dans une généalogie, des ouvrages, des auteurs, ? Une science n'existe que dans son Histoire. Ce sont les hommes qui construisent une science. Une science a besoin de s'institutionnaliser. Section 1 : Les terrains et objets de la science politique Polysémie du terme « politique « De quoi parle-t-on ? De la politique, du politique ou des politiques ? Le politique (Polity) correspond au sens que l'on donne aux termes politiques lorsque l'on parle d'une activité humaine d'un point de vue général + l'espace, le système des institutions politiques mais en écartant l'activité politique elle-même. La politique (Politics) correspond à ce qui relève du domaine de l'action politique. C'est la politique par les gens, la politique mise en pratique. Les politiques (Policy, Policies) correspondent par exemple aux politiques sociales, économiques, étrangères, de l'emploi, ? En ce sens, ce sont les actes remplis par les acteurs politiques pour répondre à certains objectifs. On souligne donc la plasticité de la science politique et de ce à quoi elle renvoi. Aristote, la « polis « et l'intérêt général Aristote représente la philosophie grecque. L'étymologie du mot « politique « vient du mot « polis « qui signifie la cité. C'est à la philosophie que se voyait confié le rôle d'être la science du gouvernement politique. Pour les grecques « politique « et « morale « était étroitement liées. Ainsi, pour Socrate (469-399 avant JC) la politique est un art dont la responsabilité doit revenir au meilleur, cad de ceux qui disposent du sens moral et de la sagesse les plus élevés. La sagesse est le fruit de l'intelligence. La démocratie laisse trop de choix du peuple, est donc aussi tirée par l'ignorance du peuple. Elle tendait forcément dans une forme de démagogie. Pour Platon (427-346 avant JC), le meilleur des gouvernements dépend moins des lois et de la constitution politique que de la vertu morale des dirigeants. En effet, la connaissance est la condition première de la morale. Dès lors, la politique (le gouvernement de la cité) doit être confiée à la minorité des individus les plus instruits. Selon lui, la cité idéale est à la fois très inégalitaire et anti-démocratique. Selon Aristote (395-322 avant JC) fait intervenir une nouvelle rupture. Il était originaire de Macédoine et est arrivé à Athènes comme immigré (un métèque ou étranger libre) à l'âge de 17 ans. Mais il n'avait pas de droit à la citoyenneté qui excluait les esclaves, les femmes, les immigrés. Aristote y fait la connaissance de Platon avant de créer sa propre école « le lycée «. Selon Aristote, la politique doit être la science de l'intérêt général. Or à la différence de ses prédécesseurs, selon lui cet intérêt général ne peut être que le fait d'une constitution équilibrée, c'est-à-dire l'idée d'un gouvernement mixte entre la Démocratie (Pouvoir contrôlé par le peuple, cad les pauvres) et l'oligarchie (Pouvoir exercé par la classe les riches). Il préfère donc confier l'exercice politique à la classe moyenne. La politique c'est donc la gestion de la vie de la cité qui est renvoyée à la philosophie, liée à la morale elle-même liée à la connaissance. Pour Socrate et Platon, il faut le gouvernement des meilleurs. Aristote invite à trouver un système de constitution mixte. Cependant la conception grecque de la politique peut apparaître très restrictive. La politique ce n'est pas seulement l'organisation de la vie de la cité. C'est aussi la compétition politique, la conquête du pouvoir. Machiavel et le pouvoir politique en pratique Machiavel (1469-1527) étend le champ politique à la pratique du pouvoir, cad à la politique. Son objectif n'est pas de trouver la meilleure forme de gouvernement, mais de trouver des solutions à l'instabilité et au désordre des cités italiennes. Il écrit donc « Le Prince « en 1513. Il développe l'idée que la politique renvoi d'abord à l'attitude que doit avoir le prince pour garder le pouvoir et assurer la stabilité de l'Etat. Cela correspond donc à la compétition politique. Il disait « gouverner c'est faire croire «, cad faire directement référence à la ruse dont doit mettre en place pour gouverner. Or, la ruse c'est une dissimulation. On comprend donc que le but de la science politique, ici, c'est de découvrir ce que cache cette illusion du faire croire. Hannah Arendt et le repérage du politique dans « l'espace intermédiaire « entre les hommes Hannah Arendt (1906-1975), philosophe juive, a produit une réflexion riche sur les caractéristiques du totalitarisme. Par ailleurs, elle a écrit un ouvrage « qu'est-ce que la politique ? « où elle définie la politique comme étant l'espace intermédiaire entre les hommes. En ce sens, la politique n'existe que lorsqu'il y a plusieurs hommes réunis. Hannah Arendt a compris que la politique n'est pas une substance, une naissance. Elle n'existe pas en dehors de l'activité humaine. L'homme n'est pas un animal politique en soi. On a donc ici une approche interactionniste de la politique. Les objets de la science politique L'objet d'une science correspond à ce que la science politique étudie. Il y a deux objets principaux de la science politique. La science politique comme science de l'Etat C'est la conception la plus ancienne. On devrait parler de statologie (science de l'Etat) plutôt que de science politique. Cette conception est héritière de la philosophie grecque qui considérait que la science politique c'était l'art de gouverner la cité. Cependant, cette définition est beaucoup trop restrictive. On exclu, en effet, de la politique et de la science politique toutes les sociétés dites traditionnelles qui ne sont pas organisées sous forme d'Etat. Or l'Etat n'est qu'une seule forme d'organisation politique du pouvoir. L'Etat est socio-historiquement déterminé. Or ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'Etat qu'il n'y a pas de politique. Il s'agit, ici, d'une des fameuses controverses de l'anthropologie politique « peut-il exister des sociétés sans Etat ? Sociétés end dehors du politique ? «. Si on exclu de la science politique des certaines formes de sociétés, il y a un risque d'ethnocentrisme (tendance qui consiste à analyser les faits sociaux en fonction des ses propres catégories de pensée, autrement dit à juger les autres à partir de sa propre culture) et de la science politique. La science politique comme science du pouvoir Georges Burdeau défini la science politique : « le caractère politique est celui qui s'attache à tout fait, acte ou situation en tant qu'ils traduisent l'existence dans un groupe humain de relation d'autorité et d'obéissance établi en vu d'une fin commune «. Cette définition appelle à plusieurs remarques. Tout d'abord on voit bien que cette conception de la science politique comme science du pouvoir se doit à Machiavel. Il s'intéresse à la pratique de la politique. On voit aussi que cette définition est bien dans l'esprit de Hannah Arendt « il n'y a de politique que dans la pluralité humaine «. On parle de groupe humain. Les relations d'autorité et d'obéissance qui existent entre deux individus ne sont pas des relations politiques. Le fait de choisir le pouvoir comme objet de la science politique permet de s'intéresser à toutes les sociétés, car s'il y des sociétés sans Etat il n'y a pas en réalité de sociétés sans pouvoir. Le difficile repérage du politique Tout fait peut devenir politique On a affaire à toute sorte de faits sociaux qui ne sont pas politiques, mais qui peuvent le devenir en fonction de sa destination. (Ex de manifestation dans une ville + l'image du panda + la SAPE + la musique, ?) On parle « d'OPNI « (Objets Politiques Non Identifiés) Cf Denis-Constant Martin. La politique est aussi un modèle merveilleux La politique est profondément ancrée dans l'imaginaire, le symbolique, le mythologique, le magique, le superstitieux. « L'imaginaire est réel «. Georges Burdeau é écrit « La politique au pays des merveilles «. Raoul Girardet a écrit « mythes et mythologie politique «. Le mythe : Le premier grand politique est le mythe des origines qui est un des universels du politique. (ex : débat sur l'identité nationale. Bénedict Anderson dit qu'une Nation est d'abord une communauté imaginaire, cad la réunion d'individus qui partagent le sentiment d'un même devenir ensemble Or cet imaginaire national repose tout d'abord sur le mythe des origines.) Les mythes ont un sens, ils sont réels pour ceux qui y croient. Il y a aussi par exemple le mythe de l'unité, du peuple (mythe fondateur de la Démocratie). La symbolique : Un symbole est un signe ou un objet surchargé de valeur dont l'évocation renvoi à des représentations qui donnent sens à l'action des hommes et des sociétés. (Ex : la Marianne, la devise, le drapeau, ? mais aussi la fleur de lys, le point levé, ?). Les symboles évoquent des images. L'existence d'Objets Politiques Non Identifiés (OPNI) Section 2 : Histoire et institutionnalisation de la science politique Des pères fondateurs malgré eux ? La philosophie adopte un point de vue normatif, cad qu'elle s'interroge sur ce qui doit ou devrait être. Elle énonce des normes, produit des jugements de valeurs. La science politique est revendiquée comme science positive. Est considéré comme positif, ce qui s'intéresse à ce qui est et non à ce qui doit ou devrait être. En outre, la science politique n'est pas apparue ex nihilo (à partir de rien). Elle n'existe pas en soi. En ce sens, l'ancêtre de la science politique serait la philosophie politique. Le premier père de la science politique est Aristote. Aristote et la « philosophie positive «  La philosophie positive fait référence à Aristote qui ne s'est pas seulement intéressé aux conditions de la philosophie sociale. Il fait ?uvre de pionnier en organisant une étude comparée des 168 cités grecques pour établir une typologie des régimes. La philosophie est positive car elle repose sur une méthode qui vise à analyser ce qui existe, ce qui est. Gouvernement d'un seul homme Gouvernement d'une minorité Gouvernement du peuple Recherche de l'intérêt commun Monarchie Aristocratie République Recherche de l'intérêt des dirigeants Tyrannie Oligarchie Démocratie (Démagogie) Aristote s'appui donc sur des exemples concrets et historique. Il introduit un regard positif dans son analyse des institutions. Il pose les bases de l'analyse comparative (ou comparée). Or la comparaison est l'une des démarches les plus importantes dans la science politique. La comparaison devient l'équivalent de l'expérience. Machiavel et l'émancipation de la politique par rapport à la morale Machiavel a sans doute été le premier à émanciper la politique de la morale. Il dit que la politique n'est pas affaire de la morale. Mais il n'est pas immoral, il est amoral. Machiavel examine le pouvoir sous l'ordre de sa vérité effective (verita effectuale) et non la théorie d'une cité idéale. Il dit que pou examiner le comportement du prince « il m'a paru nécessaire de m'attacher à la vérité effective de la chose plutôt qu'à l'imagination qu'on peut s'en faire. Beaucoup, en effet, ce sont imaginer des Républiques et des principautés que personne n'a vu ni connu réellement. Mais la distance est si grande entre la façon dont on vit et celle dont on devrait vivre que quiconque fermait les yeux sur ce qui est et ne veut voir que ce qui devrait être apprend plutôt à se perdre qu'à se conserver «. Machiavel se pose en critique de ses prédécesseurs. L'?uvre de Machiavel porte sur le pouvoir en pratique. Mais là où Machiavel apparaît véritablement révolutionnaire, c'est en émancipant la politique de la moral. Machiavel considère que les hommes sont naturellement méchants et disposé à faire usage de leur perversité. La seule priorité du gouvernant doit être la conservation du pouvoir et c'est en fonction de cette fin que se justifient les moyens. Il est aussi le père de la neutralité axiologique (cf Max Weber), cad que les sciences sociales n'ont pas à produire des jugements de valeur, dire si c'est bon ou pas bon. Montesquieu, la classification des régimes et la typologie des pouvoirs Un des pères fondateurs des sciences sociales. 1748 : « l'Esprit des Lois «. Montesquieu prend le contre pieds des théories normatives (la philosophie part de l'abstrait, de la théorie pour essayer d'expliquer le réel ; alors que dans un point de vue positif les sciences sociales partent du réel pour construire des théories). Montesquieu utilise donc un régime positif. Montesquieu s'efforce de comprendre les principes concrets qui déterminent le fonctionnement des sociétés, à savoir comment expliquer la diversité des lois, des coutumes, des m?urs et des idées dans les Nations. Il observe les systèmes politiques et construit une typologie des régimes. Gvt du peuple République Gvt d'1 minorité République Gvt d'1 seul Monarchie Gvt d'1 seul Despotisme Nature du Gvt Loi respectée (ms transgression) Loi respectée Loi respectée Loi bafouée Principe du Gvt La vertu La vertu L'honneur La crainte Csq du Gvt Risques de débordements populaires Risques de débordements populaires Rôle modérateur des corps intermédiaires (ex : clergé, corporations professionnelles) Ecrasement des corps intermédiaires Pour Montesquieu, le meilleur des régimes est la Monarchie car elle a ce mérite d'être plus efficace de la République puisque la loi est respectée. Selon lui, le pire des régimes est le despotisme dans lequel la loi est bafouée. Il y a ici, une volonté sociologique d'explication qui va plus loin qu'Aristote. Montesquieu a aussi introduit l'idée de séparation des pouvoirs « pour qu'on puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir « : les pouvoirs législatif, exécutif et le judiciaire. Montesquieu construit son modèle sur l'observation et l'explication. Il essaye de trouver des ressorts de différenciation des modes de gouvernement. De ce fait si Aristote, Machiavel et Montesquieu sont trois grandes sources de la pensée politique moderne, ils sont aussi trois pères fondateurs de la science politique. La difficile autonomisation de la science politique en France Cette appariation de la science comme discipline date de la fin du 19ème siècle, cad la période où apparaissent et ses structurent les grandes idéologies (marxisme, christianisme social, libéralisme) ; et que se préparent les grands combats, débats sur la laïcité, un fort moment de politisation entre les deux France (celle héritière de la Monarchie, et celle de la Révolution) ; l'époque de la scolarisation ; l'époque de la consécration du suffrage universel masculin. Il y a donc un certains nombre de réflexion. En 1862, Emile Boutmy fonde  « l'Ecole libre des sciences politiques « qui correspond aujourd'hui à Science Paris. André Siegfried a réalisé le « tableau politique de la France de L'ouest « ; et Roberto Michels « Les partis politiques « en 1914. La science politique a quand même connu un obstacle du point de vue de son autonomie. Elle commence à être dominée par d'autres disciplines, et notamment par la sociologie. En 1945, l'Ecole libre des sciences politiques prend le nom de Science Po' pour procéder au réarmement moral et intellectuel de la France après la collaboration. A la libération on ressent le besoin urgent de réarmer intellectuellement la France. En 1950 on crée la RFSP (Revue Française des Sciences Politiques). En 1954, c'est la le premier cours de science po en fac de droit. En 1971, c'est la création d'une agrégation de Science Po. Fondation de la Science Po' : la FNSP, CEVIPOF, CERI. + Politix (approche bourdieusienne de la Sc Po') + Revues intellectuelles non scientifiques La science politique comme communauté scientifique Section 3 : Caractéristiques et apports du recours à la méthode sociologique La méthode sociologique est mobilisée et revendiquée. En quoi consiste-elle ? Analyser les faits politiques comme des faits sociaux Durkheim dirait « comme des choses «. Selon lui, « les faits sociaux consistent en des manières d'agir, de penser et de sentir extérieurs à l'individu et qui sont doués d'un pouvoir de coercition en vertu duquel il s'oppose à lui «. Les faits sociaux s'imposent donc à l'individu. Pour pouvoir les analyser scientifiquement, il faut les considérer en eux-mêmes, cad comme des choses. Il faut appliquer le même regard clinique que lorsqu'on regarde un fait physique. Il applique l'analyse des faits de la nature. Mais il est nécessaire de produire un travail d'objectivation, cad transformer des faits sociaux en chose. (Ex : on objective les élections à travers des statistiques afin de les étudier comme des objets). Cette approche suppose donc que le scientifique rompt avec le sens commun, cad qu'il doit mettre de côté ses préjugés. Max Weber appelait cela la « neutralité axiologique «. Des écueils à éviter : le finalisme, le psychologisme, l'historicisme et l'ethnocentrisme Les écueils à éviter : Le finalisme, cad le fait d'expliquer la naissance, l'existence d'une institution par son besoin (ca existe parce que ca ne pouvait pas ne pas exister). Le psychologisme, cad la surdétermination de la psychologie dans l'explication des actes collectifs. L'historicisme, cad la croyance en un sens inéluctable de l'Histoire. Autrement dit, l'influence et la volonté humaine n'aurait aucun rôle dans l'Histoire. L'ethnocentrisme, cad le fait d'appliquer aux autres nos propres systèmes de valeurs. Présentation critique des principaux modèles d'analyse Tout d'abord, il y a l'opposition entre holisme et individualisme méthodologique. Dans l'approche holiste, on accorde la primauté aux déterminations sociales pour expliquer les comportements individuels. Autrement dit, c'est le tout qui détermine la partie. C'est l'idée qu'il existe des contraintes sociales qui déterminent le choix des individus sans qu'ils en aient forcément conscience. On parle de déterminismes sociaux. (Ex : Rien n'est plus personnel et individuel que l'acte du suicide. Durkheim fait un travail objectif. Il se rend compte par exemple qu'on a tendance à se suicider plus à certaines périodes que d'autres. Par conséquent les volontés individuelles sont insuffisantes pour réguler les lois du suicides). Il existe donc bien des phénomènes sociaux, des contraintes sociales qui déterminent le comportement des individus. Marx, également, est un sociologue holiste. Pierre Bourdieu parle de domination sociale, de capital ou encore de violence symbolique. (Ex : la socialisation fait que les femmes vont-elles-mêmes intérioriser la domination masculine = violence implicite). Dans l'approche individualiste méthodologique, on accorde la primauté aux comportements individuels pour expliquer les mouvements collectifs. C'est l'agrégation des partis qui détermine le tout. (Ex de Bourdieu différence de réussite entre les enfants de différentes classes sociales / transmission du capital éco, social et culturel / reproduction sociale). Raimond Boudon ne dit pas cela. Il considère que les individus sont tous des calculateurs rationnels : calcul coût / avantage. L'enfant de classe populaire va privilégier les études courtes, car ca sera beaucoup moins cher que s'il faisait des études longues. Holisme vs individualisme méthodologique Dans la sociologie politique elle-même, cela fonctionne de la même façon. Par exemple, dans l'approche holiste, on peut parler de l'âge, du sexe, la profession ? pour expliquer les opinions politiques ou encore le taux d'abstention. Ex : l'lectorat de Sarkozy en 2007 est en grande partie une population âgée. Dans l'approche de l'individualisme méthodologique, on a des calculs rationnels. Par exemple, on se rend compte qu'il a y de moins en moins de régularité dans le vote. L'électeur est un calculateur rationnel (vote sur enjeu, coût, ?). Le père de l'holisme est Durkheim par opposition à Max Weber pour l'individualisme méthodologique. Weber disait « la sociologie ne peut procéder que des actions d'un, de quelques uns, ou de nombreux individus séparés. C'est pourquoi elle se doit d'adopter des méthodes strictement individualistes «. Il faut comprendre le sens que les acteurs eux-mêmes donnent à leurs actions, d'où un retour à l'individu. Théorie des jeux : les phénomènes éco sont l'agrégation des « égoïsmes individuels « selon Adam Smith. Ceux-ci produisent un optimum. Cela est contesté par la théorie des jeux qui critique l'individualisme méthodologique. Ex : le dilemme du prisonnier. Avoue (X) N'avoue pas (Y) Avoue (X) 5 ; 5 2 ; 10 N'avoue pas (Y) 10 ; 2 0 ; 0 On a deux individus (A et B) qui sont arrêtés pour vol par la police. Tous les deux sont interrogés séparément. La police cherche à les faire avouer (+ dénoncer le complice). Aucun des deux ne sait ce que l'autre va dire. Aucun des deux n'avoue. Si B avoue et que A non, A prend le maximum. Mais comme A et B intègre chacun dans son calcul rationnel le risque que chacun avoue, rationnellement de peur de prendre 10 ans les deux avouent et se partage la peine et prennent 5 ans chacun. Ceci pour dire que l'agrégation des calculs rationnels et égoïstes des individus ne permet pas forcément d'atteindre un optimum en l'absence de coopération et de confiance. Les modèles d'analyse fonctionnaliste et systémique Le fonctionnaliste est une approche méthodologique héritée de l'anthropologie culturelle anglo-saxonne. Le fonctionnalisme fait référence à la notion de fonction. Dans l'analyse fonctionnaliste, on utilise « fonction « un peu par analogie à la biologie. Selon Merton, « la fonction se rapporte au processus vitaux ou organiques dans la mesure où il contribue au maintien de l'organisme «. On va d'abord être amené à en distinguer les différentes formes : Le fonctionnalisme absolu de Malinowski. Malinowski (1884-1942) est célèbre notamment pour son livre « les argonautes du pacifique occidental «. Malinowski énonce que la théorie anthropologique doit s'appuyer sur des biologiques. Pour se faire, il défini toutes la société comme étant « un système dans lequel on retrouve un certain nombre de besoins indispensables et qui vont être satisfaits par des objets, des institutions, des règles ou des croyances « qui vont remplir des fonctions vitales du corps de la société. En effet, nous dit-il, « à la différence des animaux, les hommes ne vivent pas uniquement de pulsions physiologiques, mais ils vivent dans des cultures «, celles-ci déterminant la nature des systèmes sociaux. De plus, «pour le fonctionnaliste, la culture (cad le corps complet d'instruments, les privilèges de ses groupes sociaux, les idées, les croyances et les coutumes humaines) constitue un vaste appareil qui met l'homme dans une meilleure position pour affronter des problèmes concrets particuliers qui se dressent devant lui dans son adaptation à son environnement pour donner cours à la satisfaction de ses besoins «. Il s'agit de l'idée qu'à chaque besoin (ex : se nourrir, la reproduction de l'espèce, ?) correspond un élément dont la fonction est la satisfaction de ce besoin. Le fonctionnalisme relativisé de Merton. Il fait une critique du fonctionnalisme absolu. Il y a d'abord la critique du postulat de l'unité fonctionnelle. Dans le fonctionnalisme absolu, on considère que pour chaque besoin il y a une fonction pour satisfaire ce besoin, rien n'est inutile. En fait Merton va faire une critique de ce postulat en expliquant que certains usages sociaux peuvent être fonctionnels pour certains groupes et pas pour d'autres. Il prend, ici, l'exemple de la religion qui remplie une fonction d'intégration sociale et qui participe à la stabilité de la société elle-même. Pourtant pour certains groupes sociaux, la religion peut aussi être dysfonctionnelle (source de conflits, diffusion de valeurs contradictoires avec d'autres systèmes de valeurs). Il critique aussi le postulat de nécessité, cad le postulat où chaque élément est indispensable au fonctionnement du corps social. En effet, des éléments interchangeables peuvent remplir les mêmes fonctions. Il dit que de même qu'un élément peut avoir plusieurs fonctions, une seule fonction peut être remplie par des éléments interchangeables. Il produit donc la notion d'équivalent fonctionnel. Notion dysfonctionnelle qui déstabilise le système, la régulation du corps social. Il établie aussi la distinction entre fonction manifeste et fonction latente. La fonction manifeste, inspiré de Freud qui l'appelait la fonction inconsciente, correspond à l'idée qu'elle contribue en pleine conscience à l'ajustement du système. Alors q...

« C’est à la philosophie que se voyait confié le rôle d’être la science du gouvernement politique.

Pour les grecques « politique » et « morale » était étroitement liées.

Ainsi, pour Socrate (469-399 avant JC) la politique est un art dont la responsabilité doit revenir au meilleur, cad de ceux qui disposent du sens moral et de la sagesse les plus élevés.

La sagesse est le fruit de l’intelligence.

La démocratie laisse trop de choix du peuple, est donc aussi tirée par l’ignorance du peuple.

Elle tendait forcément dans une forme de démagogie.

Pour Platon (427-346 avant JC), le meilleur des gouvernements dépend moins des lois et de la constitution politique que de la vertu morale des dirigeants.

En effet, la connaissance est la condition première de la morale.

Dès lors, la politique (le gouvernement de la cité) doit être confiée à la minorité des individus les plus instruits.

Selon lui, la cité idéale est à la fois très inégalitaire et anti-démocratique .

Selon Aristote (395-322 avant JC) fait intervenir une nouvelle rupture.

Il était originaire de Macédoine et est arrivé à Athènes comme immigré (un métèque ou étranger libre) à l’âge de 17 ans.

Mais il n’avait pas de droit à la citoyenneté qui excluait les esclaves, les femmes, les immigrés.

Aristote y fait la connaissance de Platon avant de créer sa propre école « le lycée ». Selon Aristote, la politique doit être la science de l’intérêt général .

Or à la différence de ses prédécesseurs, selon lui cet intérêt général ne peut être que le fait d’une constitution équilibrée , c'est-à-dire l’idée d’un gouvernement mixte entre la Démocratie (Pouvoir contrôlé par le peuple, cad les pauvres) et l’oligarchie (Pouvoir exercé par la classe les riches).

Il préfère donc confier l’exercice politique à la classe moyenne.

La politique c’est donc la gestion de la vie de la cité qui est renvoyée à la philosophie, liée à la morale elle-même liée à la connaissance.

Pour Socrate et Platon, il faut le gouvernement des meilleurs.

Aristote invite à trouver un système de constitution mixte. Cependant la conception grecque de la politique peut apparaître très restrictive.

La politique ce n’est pas seulement l’organisation de la vie de la cité. C’est aussi la compétition politique, la conquête du pouvoir. - Machiavel et le pouvoir politique en pratique Machiavel (1469-1527) étend le champ politique à la pratique du pouvoir , cad à la politique.

Son objectif n’est pas de trouver la meilleure forme de gouvernement, mais de trouver des solutions à l’instabilité et au désordre des cités italiennes .

Il écrit donc « Le Prince » en 1513.

Il développe l’idée que la politique renvoi d’abord à l’attitude que doit avoir le prince pour garder le pouvoir et assurer la stabilité de l’Etat.

Cela correspond donc à la compétition politique.

Il disait « gouverner c’est faire croire », cad faire directement référence à la ruse dont doit mettre en place pour gouverner.

Or, la ruse c’est une dissimulation.

On comprend donc que le but de la science politique, ici, c’est de découvrir ce que cache cette illusion du faire croire.

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