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la conditionn humaine

Publié le 22/09/2013

Extrait du document

L’action se situe dans la nuit du 21 mars 1927 à Shangai. Tchen s’apprête à commettre un assassinat. C’est ce qu’on appelle un incipit in medias res : le lecteur est en effet plongé dans l’action dès le début du roman. À la différence de nombreux romans, il n’y a ni descriptions préambulaires, ni présentation des personnages, ni exposé de la situation. On remarque tout de suite des éléments propres au reportage (romancé) : il est fait mention de la date et de l’heure (marques de l’écriture journalistique), un peu comme dans le roman-reportage des années 30. Les événements sont vécus par le lecteur en même temps que le personnage (Tchen). Les premiers verbes de ce texte sont des verbes d’action (« tenterait-il « et « frapperait-il «). On observe de nombreux éléments propres aux techniques cinématographiques : plusieurs plans se succèdent : Tchen s’apprête à tuer, voit un « tas de mousseline blanche « puis sa victime (de prime abord réduite à son pied → métonymie) : « ce pied «, « au-dessous du pied « et « rien n’existait que ce pied « (gros plan). Le décor est symbolique : on note l’opposition lumière (« la seule lumière «, « un grand rectangle d’électricité pâle «, « rectangle de lumière «) à l’extérieur / obscurité (« un corps moins visible qu’une ombre «, « la nuit «) à l’intérieur de la pièce ; l’obscurité connote la mort et la lumière la vie (« seule lumière […] comme pour accentuer […] la vie «). On relève au passage l’antithèse « cette nuit n’était que clarté « et la séquence métaphorique « les barreaux de la fenêtre dont l’un rayait le lit «. Il est également fait mention des bruits extérieurs (« quatre ou cinq klaxons grincèrent «, « vague de vacarme «). Les jeux de lumière et l’évocation du bruit extérieur appartiennent également à la mise en scène cinématographique : en effet, même s’il n’y a pas de description à proprement parler des lieux et des personnages, la scène est donnée à voir au lecteur, comme dans un film. Nous avons ainsi accès au monde intérieur de Tchen (→ introspection : description détaillée des perceptions, des pensées et des sentiments). Enfin, l’absence de toute explication, l’atmosphère oppressante de la chambre, l’évocation de la mort et de l’assasin font penser aux ressorts traditionnels du roman policier. Le lecteur est curieux de connaître l’intrigue.

« description détaillée des perceptions, des pensées et des sentiments). Enfin, l'absence de toute explication, l'atmosphère oppressante de la chambre, l'évocation de la mort et de l'assasin font penser aux ressorts traditionnels du roman policier.

Le lecteur est curieux de connaître l'intrigue.. »

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