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Publié le 28/11/2013

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Froment shirley 1S4 commentaire composé Jules laforgue est un poète né en 1860 et mort en 1880 à Paris. Néanmoins, il aura le temps de publier deux grands recueils de poésie : «  complainte » et «  imitation de notre dame de lune » en 1885. Laforgue s'est inspiré du mouvement artistique de son époque : le romantisme. Ce mouvement consiste à définir un passage descriptif ou l'écrivain représente un paysage ressemblant à un tableau. Ce paysage doit faire naitre des émotions et refléter des émotions intérieures chez celui qui le contemple. Telle que les poètes romantiques du début du XIX°, Laforgue respecte la forme du sonnet composé de vers en alexandrins. La disposition des rimes en ABBA dans les quatrains, l'alternance des rimes féminines et masculines sont utilisés dans ce poème. Le poème décrit un Océan face à un poète isolé et perdu sur un îlot face à «  Méditation grisâtre ».  En 1903, le poème «  méditation grisâtre » est publié dans un recueil de poème posthume «  ?uvres complètes » . Nous allons donc nous interroger sur comment la description de l'environnement fait par le poète lui-même traduit son mal être. Nous verrons ainsi en premier lieu la description d'un environnement marin pour ensuite nous questionner en second lieu sur les sentiments ressentis par le poète et enfin pour finir sur l'héritage romantique de Laforgue à travers son ?uvre. 1- La description d'un paysage particulier a) Les éléments marins Tout au long de son poème, Laforgue fait référence à de nombreux éléments marins : « brumes sales » ;  «  océan blême » ; «  clapotis du flot » ; «  les vagues » ; «  la mer » ; «  crinière échevelée ». On attirera notre attention sur le mot «  Océan » commençant par une majuscule qui met en valeur ce terme, essentiel tout au long du poème. Pour décrire le paysage, le poète utilise à de nombreuses reprises la présence de l'eau et notamment la personnification «  océan blême » qui laisse penser qu'il se réfère à lui et se décrit lui- même a travers cet océan. Il utilise aussi des métaphores animales «  crinière échevelée ainsi que des cavales, Les vagues se tordant arrivent au galop Et croulent à mes pieds avec de longs sanglots » afin de traduire l'agitation brutale des vagues. Il décrit donc l'océan et le paysage comme violent et bruyant. Cette impression est en plus accentué par la présence du vent «  concert hurlant » et «  mourantes rafales » pouvant être assimilé à une tempête, notamment traduit par les allitération en R liée à l'assonance en AN : « Dans le concert hurlant des mourantes rafales ». Le poète traduit le paysage marin aussi à travers la syntaxe de son poème. En effet les assonances liquides M et L au vers 6 à 8 :  «  les vagues se tordant arrivent au galop Et croulent à mes pieds avec de longs sanglots ». renvoient à la mer. b) les éléments aériens Face à ces nombreux éléments marins, l'aspect grisâtre du paysage présent dès le titre « Méditation grisâtre » et repris ensuite à plusieurs reprises «  océan blême » ; «  brouillard » ;  « ciel pluvieux » ; «  noyé de brumes sales » ; «  ciel gris ». c)les éléments terrestres On remarque que face aux éléments aériens et marins, les éléments terrestres sont très peu mentionné et même uniquement sous le terme « d'îlot » accentué par le diminutif et renvoyant à un espace isolé et perdu. Ainsi le poème «  Méditation grisâtre » nous présente un individu confronté et face à l'ensemble des éléments composant un paysage marin. 2- Les sentiments du poète a) La solitude Face à ces nombreux éléments entourant le poète, nous allons à présent étudier les réactions du poète ainsi que ses sentiments. Nous pouvons remarquer que face à la grandeur qu'il décrit de l'océan, le poète va développer un sentiment de solitude, mentionnée notamment par les nettes reprises «  solitaire » et « seul », « loin de tout », « perdu », qui sont des répétitions pour souligner l'image d'un homme solitaire et isolé. Nous remarquerons d'ailleurs que le mot « solitaire » est spécialement mis en valeur par la décomposition du vers 11 du premier tercet en quatre parties, séparées par des virgules. La solitude du poète est aussi interprété à travers le paysage. En effet, le poète décrit le paysage qui l'entoure comme désertique et vide «  loin de tout » , « plus d'heures, plus d'humains », « sans borne, sans borne » , et nous laisse donc penser que le poète est le seul être vivant présent. Il est perdu face à « un horizon lointain ». Les adverbes «  partout » et le pronom indéfini » rien que » joignent l'immensité du paysage à la solitude du poète. Le terme « îlot » renvoie encore une fois à un poète seul et perdu, au milieu d'un environnement indéfini l « océan ». Le poète semble immobile «  assis », «  je reste la », face à un océan et des vagues déchaînées «  cavales », « arrivent au galop »? et des vents renvoyant à une tempête. Laforgue utilise trois éléments «  sous le ciel », «  devant l'océan » et «  dans le concert » : l'individu solitaire semble donc soumis sous le poids du paysage. b) La méditation Nous allons donc maintenant nous intéresser a la carrure d'un poète en pleine méditation et en pleine réflexion. En effet l'aspect de médiation est présente dès le titrez du poème et ensuite intensifiée par la répétition au début et à la fin du sonnet par le verbe «  je songe » . Nous pouvons interpréter l'absence soudain d'images dès lors de la 3ème strophe comme le signe d'un sentiment de vide qui s'empare de Laforgue. Nous pouvons d'ailleurs remarquer que sa mélancolie est traduite par les allitérations en V «  crinière échevelée ainsi que des cavales Les vagues se tordant arrivent au galop » qui mettent en relation son spleen et le mouvement des vagues de l'océan. Le poète apparaît donc dans ses pensées et pensif : « perdu ». De plus, les assonances en M et N présentent au vers 7/8 «  Et croulent à mes pieds avec de longs sanglots qu'emporte la tourmente... » Le poète semble contraint à se retrouver face à cet océan et ce paysage, dont il est enfermé, prisonnier du « concert hurlant des mourantes rafales ». Les nombreuses personnifications « longs sanglots », «  les vagues se tordent », « les mourantes rafales », «  océan blême », reflète l'état d'âme du poète et son mal être intérieur et notamment son état d'esprit : « morne ». L'ensemble de la métaphore filée au second quatrain définit le tourment intérieur du poète, grâce à de nombreuses images. Cet médiation et cette réflexion sur lui-même est en premier due à sa sensation d'enfermement : l'expression définissant le poète au centre du quatrain et notamment au vers «  Devant l'océan blême, assis sur un îlot » et «  Seul, loin de tout, je songe au clapotis du flot » qui traduisent le faite que le poète est enfermé dans sa méditation, dans son spleen. Pour finir, le poète dresse un constat de lui-même et de sa situation dans le premier tercet par les propositions nominales «  Partout le grand ciel gris, le brouillard et la mer Rien que l'affolement des vents balayant l'air Plus d'heures, plus d'humains » traduisant sa mélancolie et sa solitude face à l'omniprésence du paysage. 3)L'immensité de l'Univers Nous pouvons remarquer que la méditation du poète s'oppose à l'infinitude de L' « Espace » et du « Temps », notamment écrit avec une majuscule, traduisant l'importance de ces deux termes. Cet infini-monde est repris par les termes «  horizon lointain », «  jamais », la répétition juxtaposée de «  sans borne » ainsi que les points de suspension. De plus elle est mis en avant par l'anaphore « et » à deux reprises, elle même mise en avant par l'enjambement des vers 13 et 14 et enfin par la subordination « que ».

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