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george orwell

Publié le 26/01/2014

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La Ferme des animaux  Dans Pourquoi j’écris, Orwell commente le projet  qui a été le sien en écrivant son apologue : « Animal  Farm est le premier livre dans lequel j’ai essayé, en ayant  pleinement conscience de ce que je faisais, de fusionner  le but artistique et le but politique. »  Un coup de théâtre  La scène revêt l’allure d’un coup de théâtre par la  dramatisation : soudaineté de l’événement (« surpris »,  l. 2, « abasourdis », l. 16, « choc », l. 1, lexique  hyperbolique de la peur (« hennissement d’épouvante »,  « terrifiés », l. 16, « se serraient les uns contre les  autres », l. 16-17, « frayeur », l. 19), immobilisation des  animaux glacés d’effroi (« firent halte », l. 2, « silence  de mort », l. 16). Le narrateur retarde la révélation, la  scène est décrite à travers le regard effaré des animaux  (« ils virent ce que Douce avait vu », l. 4). L’apparition  est mise en valeur par la disposition typographique de  la ligne 5.  Comme dans tout bon coup de théâtre, il s’agit  d’un retournement (au sens propre) de situation : les  cochons ont choisi d’adopter la posture humaine de  la bipédie. D’où la formule d’Orwell, « c’était comme  le monde à l’envers ». Après s’être révoltés contre les  hommes, les cochons miment désormais leurs anciens  maîtres. C’est un retour en arrière, la fin de la révolution  qui avait vu les animaux prendre en main leur destin  et chasser leurs oppresseurs humains. L’inversion de  la nature à laquelle procèdent les cochons reflète la  dénaturation de l’utopie. Ce premier coup de théâtre  se double d’un second : la découverte de la disparition  des commandements qui fixaient la constitution de la  ferme utopique et leur remplacement par un seul.  Le choix des animaux  Les cochons incarnent les nouveaux maîtres qui font  régner la terreur, le choix de l’animal, avec ses connotations  péjoratives, a bien sûr une portée satirique. Parmi les  cochons, il y a une hiérarchie au sommet de laquelle on  trouve Brille-Babil au nom suggestif, c’est l’intellectuel,  le démagogue éloquent ; et Napoléon, le tyran, armé  de son fouet, incarnation de Staline. Les cochons, qui  représentent les membres du parti, la nomenklatura des  privilégiés du régime, ont leur cour : le petit coq noir (on  notera la couleur dépréciative) et les chiens, animaux  domestiques qui aboient au passage de leurs maîtres,  chiens de garde qui sèment la terreur (l. 19) et constituent  la milice au service du pouvoir. Ils sont une allusion claire  à la police secrète stalinienne. Les moutons, animaux  réputés grégaires symbolisent ceux qui se soumettent sans  protester. L’âne Benjamin et la jument Douce tranchent  par leur attitude, ils sont les témoins désabusés de la  trahison de leur idéal de justice : le premier observe un  silence désapprobateur à l’égard du nouveau régime, la  seconde en raison de son âge est la mémoire de la ferme et  des débuts prometteurs de l’utopie. Ils figurent l’ancienne  garde révolutionnaire écartée du pouvoir et restée fidèle  à ses idéaux de jeunesse. 
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« d'un retournement (au sens propre) de situation : les  cochons ont choisi d'adopter la posture humaine de  la bipédie.

D'où la formule d'Orwell, « c'était comme  le monde à l'envers ».

Après s'être révoltés contre les  hommes, les cochons miment désormais leurs anciens  maîtres.

C'est un retour en arrière, la fin de la révolution  qui avait vu les animaux prendre en main leur destin  et chasser leurs oppresseurs humains.

L'inversion de  la nature à laquelle procèdent les cochons reflète la  dénaturation de l'utopie.

Ce premier coup de théâtre  se double d'un second : la découverte de la disparition  des commandements qui fixaient la constitution de la  ferme utopique et leur remplacement par un seul.  Le choix des animaux  Les cochons incarnent les nouveaux maîtres qui font  régner la terreur, le choix de l'animal, avec ses connotations  péjoratives, a bien sûr une portée satirique.

Parmi les  cochons, il y a une hiérarchie au sommet de laquelle on  trouve Brille-Babil au nom suggestif, c'est l'intellectuel,  le démagogue éloquent ; et Napoléon, le tyran, armé  de son fouet, incarnation de Staline.

Les cochons, qui  représentent les membres du parti, la nomenklatura des  privilégiés du régime, ont leur cour : le petit coq noir (on  notera la couleur dépréciative) et les chiens, animaux  domestiques qui aboient au passage de leurs maîtres, . »

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