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résumé du cours de philosophie esthétique

Publié le 19/01/2014

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philosophie
PHILOSOPHIE- ESTHETIQUE Le Paradigme Classique (- 400) ? Paradigme = Matrice disciplinaire, ligne de conduite. Architecture répond à des règles, des ordres harmonieux Protagoras : « L'homme est la mesure de toute chose ». L'homme donne son opinion, Doxa, et vu que les opinions sont changeantes et instables, l'homme, qui est la mesure de tout, est donc versatile. ? Il n'y a pas de vraie mesure, de critères de vérité. Cet humanisme est donc un relativisme radical. Cette pensée politique légitime la rhétorique, l'efficacité. Socrate : - Connais-toi, toi-même » - Il refuse le relativisme de Protagoras et utilise la Maïeutique pour le discréditer. - Il se contente de mettre en évidence l'ignorance des autres sans proposer de solutions. - Il est contre les sophistes. - Il déconstruit la Doxa et indique qu'il existe un vrai savoir. ? (c'est l'ensemble d'opinions confuses, de préjugés populaires?) - Il n'est pas un sceptique, il entend qu'un vrai savoir existe (épistème). Texte de Platon « Socrate et Hippias » « Qu'est ce que le beau ? » ? Son enseignement Epistème, est double : - Il réveille les consciences et dénonce les idées reçues. - Il indique la voie du vrai savoir (en soi). Platon : BEAU : - Dans le monde des Idées - La beauté est éternelle, impérissable, elle n'a rien de sensible. - Il s'exprime par lui-même. - Le droit chemin est de commencer par les beautés d'ici bas et de s'élever jusqu'à la beauté suprême. Texte Diotime Les mystères de l'Amour ? Dialectique ascendante : - Désir naturel pour 1 seul beau corps - Amour de tous les beaux corps. - La beauté de l'âme. - La beauté des actions (Vie pratique, éthique, politique) - La beauté des pensées, des connaissances (Vie contemplative) - Contemplation de la beauté de l'idée du bien. ART : - Mimesis, infériorité de l'art. Art = Simulacre - La beauté essentielle n'as rien à voir avec l'art. Mais l'art lui à affaire avec la beauté. L'art dépend du beau qu'il prétend représenter. - > Le beau est indépendant de l'art mais l'art est dépendant du beau vu qu'il cherche à le représenter - Son statut est très dévalorisé. Texte Platon Menuisier Peintre -> imitateur ? La théorie platonicienne attribue une image dévalorisante à l'art, en tant que simulacre, il s'éloigne de la vérité. Une peinture représente une copie, qui tente de s'approcher de l'idée, un art qui tend à suggérer l'idée est préférable, comme la musique, qui ne prétend pas tromper ni imiter. Les 3lits Idée Copie Simulacre Le lit créé par dieu dans le monde des idées Le lit créé par l'homme conformément à l'idée Le lit peint par l'artiste représentant le lit copié par l'artisan. Aristote : ART : 2 causes naturelles : - L'homme, dès la naissance, a une tendance naturelle à copier et imiter. - L'homme prend plaisir à contempler les représentations, c'est un enseignement = Apprendre BEAU : - Il insiste sur la nature mathématique du beau (Intégrité et totalité, Ordre et Harmonie, Simplicité et utilité, Immobilité et sérénité, Félicité, Clarté, Vérité) ? Il ramène le monde des idées sur terre. ? L'image est un outil de connaissance. ? L'art Imitatif n'est pas mauvais, il a la vocation d'instruire mais l'artiste a un rôle manuel (ce qui le place au plus bas de l'échelle.) Platon : Logique de la caverne : l'homme voit les reflets (imparfait) du monde des idées et les peints (encore plus imparfait). Ce sont des apparences. -> L'art est un Simulacre. -> La musique suggère l'idée mais ne la copie pas. Aristote : Il est pour l'art imitatif -> Ce n'est pas mauvais. -> Cela instruit. Le théâtre est important. Platon : Mimesis forte, l'artiste n'est rien. Aristote : Classe les activités humaines. L'artiste est inférieur, car il sollicite le corps et non l'esprit. Durant toute la période Hellénistique et durant l'empire romain, on retrouve les mêmes caractéristiques de la beauté. « On appelle beauté, un équilibre constant des opinions et des jugements accompagné de cette stabilité et de cette fermeté qui provient de cette vertu ou qui en contient l'effet même » Cicéron :  Stoïcien : Le corps est agencé avec raison tout comme l'esprit (205-270) Plotin : - L'art doit rendre compte de l'idée et non de la copie (Persistance Platonicienne)+originalité. - Il réhabilite 1 forme de Mimésis (imitation, représentation de la réalité) et rend justice à l'art. L'homme doit sculpter sa vie. Conception dynamique de la mimesis. - Enlever le superflu Oblique -> droit Sombre -> brillant -> atteindre le seuil de sobriété digne de la création de Dieu. ? Les arts n'imitent pas directement les objets visibles mais remontent aux raisons d'où est issus l'objet naturel. Les arts supplient aux défauts des choses parce qu'ils possèdent la beauté (L'artiste améliore et retouche son ?uvre, grâce a sa sensibilité). L'art permet de corriger les imperfections des choses qu'il représente. Le Moyen-âge et le Paradigme Classique (+ 400) Mettre en ?uvre dans un matériau sensible, la vérité supérieure à l'humanité, celle de Dieu. 1.La Conception du divin : Grecs : - Il est pur intellect, il pense de lui-même. - Pour s'unir a lui, l'homme doit passer par la raison - Le dieu grec est fini, il est plénitude de sa perception. - Il ne partage pas d'attribut avec l'homme (Ni volonté, ni capacité d'agir, de parler) Chrétien : - Dieu est sujet personnel caractérisé par la toute puissance. - Il partage la volonté avec l'homme. - Sa puissance est infinie (Il est infini) - L'homme n'utilise sa raison que pour se soumettre à la volonté de Dieu. 2.La question du mal : Grecs : - Le mal est lié au manque de connaissance - Il est involontaire. Le mal est dans le monde sensible, pas celui des Idées Chrétien : - Il relève d'une perversion de la volonté humaine = Péché - L'homme ne peut être sauvé que par la sagesse (Prière). Dieu va aider l'homme via la sagesse. 3.La question du temps : Grecs : - Il est cyclique ou circulaire (eternel retour à lui-même) Chrétien : - L'intervention de Dieu donne un sens à l'histoire (Jésus). La perception historique est inséparable de la perception de salut. 4.L'incarnation Divine : Grecs : Dieu est un être pur. Chrétiens, c'est un « Je » infini. ? Ces modifications ne bouleverseront pas le paradigme classique : Les Chrétiens ne s'expriment pas sur le beau ou l'art. La grandeur divine est supérieure aux produits de l'art les plus élaboré. Pas de volonté de définir l'art et le plaisir du beau. On interdit même les reproductions artistiques idolâtriques. La civilisation gréco-romaine est à son apogée. Les ?uvres de l'antiquité ont atteint un tel niveau d'excellence que lorsque le christianisme chrétien s'impose, l'art restera païen et l'esthétique profane. Constantin : Conciliation entre culture antique et chrétienne. Besoin d'adapter le PCA au Christianisme Saint Augustin : - Je ne suis pas moi-même, Dieu m'a créé. - Telle est la splendeur de cette beauté, aimons la avant de la voir. - Etre // Bien// Beau. - Mal // Laid // Non-être. - Statut de l'art : idem : inférieur -> n'entrave pas le christianisme. -> comme l'homme par rapport à Dieu. Consolidation : Transformation Ontologie (étude de l'être) en Théologie (étude de Dieu). Le Christianisme se contente de remplacer ces abstractions par Dieu. Pour l'esthétique, dieu est le modèle et l'origine de la beauté. Idées chez Platon. L'un chez Plotin. Premier moteur chez Aristote. Au 4eme siècle, la théologie chrétienne se définit comme une esthétique : la beauté est bcp plus présente que dans la métaphysique grecque. La théologie chrétienne renforce la proximité beau-bien -> attribut du Dieu grec, il ne désire rien. Dieu étant volonté et bonté active, infinie -> attribut du Dieu chrétien, il désire que l'homme réussisse. Moralisation. On parle de moralisation de l'esthétique et esthétisation de la morale. L'esthétique de la création est une esthétique mathématique, intellectualiste (reprend des caractères grecs) Esthétique divine = esthétique de la lumière. Cela clarifie en renforçant les critères du beau, hérités de l'antiquité. Perspectives nouvelles : L'universalité du beau (présent chez Plotin, création de Dieu) s'étend à l'entièreté des choses. S'appuyant sur le pouvoir créateur de Dieu. Le monde raconte la gloire de dieu. ? On est loin du monde sensible et intelligible. Valorisation de la Beauté sensible. La Splendeur du Royaume St Augustin. Universalité du beau, tout est beau même un caillou vu que tout est crée par dieu. L'art = instruire et faire plaisir. Toujours inférieur mais doit édifier le peuple -> responsabilité. Fonction d'édification du peuple de dieu. L'art imitatif = dynamique. L'imitation artistique n'est pas statique. On reproduit la réalité fidèlement, de manière dynamique, comme le rapport de conformité qui relie l'idée à représenter telle qu'elle existe dans la tète de l'artiste, et la vision de l'?uvre résultant de son action. L'imitation tend à être + expressive que simplement reproductrice. => Intériorisation -> expression reproduction Le statut de l'art s'améliore. ? Le Christianisme médiéval n'a pas cherché à sortir du modèle Grec. Il a surtout voulu présenter une vision améliorée compatible avec la nouvelle foi. 2 modèles esthétique sont alors présent, le chrétien et le païen. Dès lors, ni la renaissance, ni le retour à la source biblique ne menaceront l'esthétique classique. Il a apporté quelques infléchissement : - double but de l'art : Instruire & faire plaisir - l'art contribue à l'édification du peuple de Dieu, il participe au culte - De plus, dans le sillage de Plotin, le MA a tendance à voir l'imitation artistique non pas de façon statique mais de manière dynamique, comme le rapport de conformité qui relie l'idée de représenter telle qu'elle existe dans l'esprit de l'artiste. Quant à la perfection de l'être, beaucoup de questions et de réflexion la dessus plus tard. Remarques : Alberti + Léonard de Vinci. La Renaissance et le Paradigme Classique (1400) La renaissance ne bouleversera pas le paradigme existant. Elle ne menacera pas la domination de l'esthétique classique. Alberti : -Le statut social de l'artiste est amélioré. -? intellectualisme -Arriver à la gloire grâce à la perspective. ? Le but de la peinture est d'atteindre la gloire et mériter la reconnaissance et l'estime plutôt que de rechercher les richesses. Mériter, car représente bien l'Idée grâce à la perspective. Minimalisme : ne rien ajouter ou enlever, ne rien toucher. Il surgit une technique au service de la mimesis : la Perspective, la Profondeur pour la représenter sous toutes ses formes. Technique mathématique : extraire les proportions des plus beaux corps. ? Le peintre obtiendra des résultats autant que sa peinture captivera, touchera les yeux et l'esprit des spectateurs. Dans la sculpture, les rapports mathématiques permettent de s'approcher de l'idéal. (Une manière de remonter aux idées, de réhabiliter la mimésis qui ne désavouât pas Plotin) Léonard de Vinci : - Abstraction de la peinture et imagination. - Il instaure une tension entre ceux qui font la mimesis et une conception plus moderne (qui annonce le romantisme) de l'?uvre comme produit du hasard et de l'imagination. ? Une peinture bien composée fera l'effet d'une chose naturelle vue dans un grand miroir. - Regarder des pierres et imaginer un paysage. - Les formes suggèrent la réalité mais ne la reproduise pas telle qu'elle. PRECURSEURS. Les investigateurs de la crise des Lumières (1700) Révolution des goûts. L'?uvre, différente Le 18ème siècle se caractérise par sa prétention manifeste à inaugurer une ère nouvelle dans l'évolution de l'humanité et à représenter un progrès décisif de l'esprit humain. ? La philosophie des lumières s'est pensée elle-même comme une volonté de rupture, dépasser le classicisme français de Louis XIV, et une tentative de renouvellement (matrice // règles grecques). On remet en question le paradigme hérité des Grecque. ? « Invention du sujet » La crise trouve sont point de départ en les textes de Descartes. « Discours de la méthode », « Méditations ». Montaigne (1532-1592) : - Prend acte du DOUTE généralisé face à cette crise sans précédent. - LA crise du passage du monde clos à l'univers infini. // Pyrrhon. - Les Essais : plus de paradigmes, envie de l'homme moderne. - Esthétique marginale par rapport à l'officielle. ? Il n'est plus question de raison mais d'affect (émotion, charge émotive liée à la satisfaction d'une pulsion). Pascal (1623-1652) : Il favorisera l'émergence d'une esthétique marginale qui refuse la mimésis comme principe artistique et la symétrie comme critère de beauté. Mimésis : barbant de toujours représenter la même chose. Symétrie : la ressemblance c'est futile, cela fait rire. En // à Montaigne ; esthétique marginale Descartes (17ème) : - Pour sortir de la crise il affrontera le doute pour retrouver la certitude d'un sujet pensant. Affronte le doute de Montaigne et découvre existence du « cogito ». - Le sujet humain est au point de départ de la pensée, il pose l'existence d'un « Je pense »  ressemblant à Dieu. - Le foyer de la connaissance c'est l'homme lui-même (le petit enfant à toute sa tête) ? C'est l'invention du sujet qui sera l'événement décisif et qui marquera le début de la philo moderne. ? On ne va plus de l'être aux idées que l'on se fait mais des idées contenue dans le sujet à l'être. C'est le rationalisme. La Crise de Lumières La Subjectivité C'est dans le domaine de la théorie du beau que la transformation de l'être se fera le + sentir, et sans rencontrer de véritable résistance. La beauté n'est pas un terme absolu, mais il exprime le rapport des objets que nous appelons beaux avec nos idées, nos sentiments, nos lumières et notre c?ur. Pour fixer l'idée de la beauté, il faut déterminer et parcourir en détail les relations auxquelles on attache ce nom. Crousaz: - Cartésien. - La beauté est quelque chose de relatif au sujet, à son jugement -> subjectif. ? La beauté n'est pas absolue mais exprime le rapport des objets que nous appelons « beau » avec nos idées ou nos sentiments. Hume (1757) : - Empiriste ; logique expérimentale via les 5 sens. - La beauté n'est pas une qualité inhérente aux choses elles mêmes, elle existe seulement dans l'esprit de qui la contemple et chaque esprit perçoit une beauté différente. ?SUBJECTIVITE DU BEAU Il ne subsiste plus que la relation du sujet, le beau désigne uniquement la subjectivité de la nature humaine saisie dans la particularité du sujet individuel. - Le sentiment de plaisir du beau et du déplaisir du laid se résume à ce que chacun éprouve par l'existence de l'objet. Laquelle se résume à l'utilité ou à la convenance qu'il présente soit directement par rapport à moi, soit par rapport aux autres. Il distingue une dimension altruiste de l'égoïsme. - Beauté = commodité, utilité. ? La beauté de la forme se réduit à la beauté d'intérêt. Cela me plait si cela m'intéresse. - Traité sur la nature humaine en peinture,? Centre de gravité, s'en tenir aux règles,? La valorisation du plaisir et de l'intérêt ne fait que traduire l'élévation du sujet au statut de référence centrale de l'ontologie. On constate d'ailleurs la grande proximité sur certains points avec Descartes. Au point de vue du sujet humain. Beauté sensible Vivacité des impressions des sens. ? La beauté se trouve dépossédée de son essence classique, privée de son caractère ontologique pour justifier le désaccord en matière de gout. Le 18eme met donc un terme à la localisation du beau dans l'être. La reconnaissance de la nature subjective du beau aboutit à porter l'accent sur le plaisir esthétique. Les Conséquences du Dualisme La métaphysique des Descartes n'engage pas seulement le siècle des lumières dans l'aventure de la philosophie du sujet. Elle aboutit a imposer la distinction de l'âme et du corps avec un radicalisme sans précédent. Idées claires et obscures. ? L'idéologie des lumières est victime d'une crise considérable de l'ontologie La métaphysique de Descartes aboutit a imposer la distinction de l'âme et du corps avec un radicalisme sans précédent. L'idéologie des lumières est en fait victime d'une crise de l'ontologie traditionnelle qu'elle croit pouvoir échapper en refusant la spéculation philosophique fondamentale. Le dualisme de l'être s'accompagne d'un dualisme des idées : dans l'esprit humain Descartes fait coexister 2 espèces de pensées : - les idées claires et distinctes. - les perceptions + ou - obscures et confuses : sensations, affections, passions La métaphysique du sujet conduit l'esthétique à une double impasse : La subjectivité du beau confine au relativisme intégral voire au scepticisme. Chacun pense ce qu'il veut En tant que relevant d'une perception + ou - obscure ou confuse, l'esthétique serait comme coupée de toute prétention à la connaissance. En résumé, 2 tentatives de constitution philosophique d'une théorie du beau sensible que connaît le siècle des lumières jusqu'à Kant exclusivement, aboutissent par des chemins différents au même résultat : l'impossibilité d'élaborer un modèle esthétique nouveau du point de vue du sujet. L'empirisme évite certaines contradictions mais on sombre alors dans la réduction du beau à l'utile, non sous une grande part de scepticisme Baumgarten : -Il existe à côté de la science de vérité, l'esthética C'est une forme de vérité sur le monde de la beauté knozéologique (selon nos sentiments) Théorie du savoir. On n'arrive pas à reconstruire à partir du sujet pensant, scepticisme que la subjectivité, tout est beau en fin de compte même un crapaud. Texte de Voltaire «  Crapaud et Crapaude » Des goûts et des couleurs, on ne discute pas. Le Système des Beaux-arts Aussi longtemps que survit le classicisme esthétique, le destin de l'art reste séparé de celui de la beauté. C'est pourquoi la crise de l'ontologie due à la philosophie de Descartes entraine le naufrage de la théorie du beau sans porter atteinte à la conception classique de l'art. Ce qui donne comme résultat un renouveau du classicisme français. ? Au contraire, le 17eme siècle redonne vie et puissance au traitement classique de l'art par la floraison des arts Poétique. Boileau poème, influence du ciel Mesure + équilibre // Alberti Art à besoin de l'inspiration du Génie On est toujours dans du Classicisme français Il faudra encore du temps pour que le paradigme classique soit remplacé : toute idéologie des lumières s'accordera encore durant le 18ème avec le maintient de : ART = IMITATION Pourtant le 18eme siècle va innover sur 1 point : il fixe de manière définitive le système moderne des beaux arts. Souriau : Unité entre les arts La crise des Lumières : 17ème et 18ème : retour au classicisme -> épuise le modèle classique. Améliore le statut de l'artiste Améliore le statut du Sujet être Les philosophes tentent de trouver des solutions pour sauver le paradigme en cours. La naissance de la subjectivité moderne (avec le cogito) a radicalement modifié le paradigme classique, et les solutions de Crousaz, Baumgarten et Hume ne suffiront pas a réparer le système, en vue de lui permettre de continuer comme si de rien n'était. Il ne suffit pas de rejeter la métaphysique de Descartes, encore faut il gérer cette notion de sujet individuel. ? Tout se passe comme si la beauté, soudain privée, de son fondement ontologique, trouvait refuge dans l'art. Le Paradigme Critique ou l'Esthétique Kantienne. Architecture = faire habiter à partir d'un plan. -> Pas libre Réconcilie Descartes (forme sensible) & Hume (parti de ses impressions) « La raison doit guider mes actions, c'est ça être libre » Seul la production de l'art, encrée dans l'imitation reste identique. Les derniers classiques semblent s'accrocher désespérément a la mimésis. 2 Paradigmes vont être élaborés a la fin du 18ème et début du 19ème. - Le Paradigme Critique (KANT) - Le Paradigme Romantique (Hegel, Nietzsche, Schopenhauer), prolongement du paradigme classique en continuant la valorisation de l'art jusqu'à ca sacralisation. Kant est le philosophe qui tente de concilier l'inconciliable pour vaincre le scepticisme. Il tente de concilier Descartes et Hume sur la question de la connaissance : Donnant raison a Hume sur la nécessité de partir des impressions ou de la sensibilité. (Toute connaissance qui prétend faire l'économie de ce passage par la sensibilité n'est pas fondée). Donnant raison a Descartes car si il n'y a pas d'idées innées, il y a des formes a priori de la sensibilité (espace et temps) et des concepts a priori de l'entendement (causalité) ? Cette réconciliation a pour but d'en finir avec l'idéalisme dogmatique et ses contradictions, mais aussi avec le scepticisme consécutif à l'empirisme. ? Cette théorie de la connaissance ou « critique de la raison pur » a conduit Kant à distinguer les phénomènes des noumènes (chose en soit, au delà de toute expérience) et a limiter les champs de connaissance aux seuls premiers. ? Pour Kant, Dieu est un idéal régulateur. ? Contrairement à Descartes, qui pensait que science et morale était lié et que l'ombre de la science permettait de gouter un jour aux fruits de la morale, Kant pense qu'il existe une discontinuité entre ces 2 domaines. Il y a priorité de la morale sur la connaissance. « MON ACTION EST GUIDEE PAR MA RAISON » (Notion de mobile sensible) Il introduit la notion de « MOBILE SENSIBLE » ? Je suis libre qd le principe de mon action est guidé par ma raison et seulement par elle. Si je fait une bonne action par intérêt, et si j'évite de faire une mauvaise action par peur ou par superstition, ce sont des mobiles sensibles qui s'opposent à la libertés Kant pense qu'il existe une discontinuité entre la science et la morale. Mais il soutient qu'il y a priorité de la morale sur la connaissance. Si l'homme est limité par la connaissance, rien en revanche ne limite l'absoluité de la loi morale. Cet absolu est la liberté. Comment franchir ce fossé créé par ce dualisme « Phénomène - Noumène » ? ? Critique de la faculté de juger Théorie du Beau chez Kant : Il a pour but : 1. De Jeter un pont entre le Phénomène et le Noumène (absolu). 2. De concilier une expérience du plaisir par essence subjective et la prétention philosophique d'énoncer des jugements universalisable. Eviter des plaisirs d'intérêt pour des plaisirs libres. C'est une esthétique de la sensibilité, concentrée sur le concept du plaisir. Kant refuse les explications empirique, il refuse les mobiles sensible et cherchera a expliquer comment le plaisir esthétique est libre et n'est pas déterminé par aucun intérêt. ? 1ere tentative d'entériner les conséquences du Cogito libre et autonome qu'inaugure la modernité mais aussi qu'elle refuse les solutions rationaliste et empiriste. Le beau est un lieu ou s'éprouve un sentiment d'accord entre un objet sensible et une idée. L'objet nous fait éprouver un plaisir par ce qu'il suscite en nous l'idée qu'il obéit à une finalité qu'il manifeste. ? Le beau sert de pont entre le nouménal et le phénoménal en ce qu'il apporte un objet sensible qui semble s'accorder aux exigences de notre raison. Analyse du jugement du gout selon 4 moments : 1.Il se manifeste comme un plaisir éprouvé face à un objet. Ce jugement étant pour autant désintéressé. Jugement de gout : (porte sur le beau) indépendant de posséder ou non l'objet ou de dépendre d'un mobile sensible. Jugement relatif à l'agréable : qui lui n'est pas désintéressé, qui est déterminé par des mobiles sensibles. (via les sens) Jugement déterminant : Quand l'universel est donné et que le particulier n'en est qu'une application (ex : Loi de Newton) Je connais la règle et ce que je vois n'en est qu'une application Jugement réfléchissant : Quand le particulier est donné et que l'universel est cherché comme idéal régulateur. A nous de trouver la règle, l'artiste propose des formes nouvelles ? A ce stade, Kant définit le beau comme étant la faculté de juger d'un objet ou d'un mode de représentation sans aucun intérêt, par une satisfaction ou une insatisfaction. BEAU = OBJET D'UNE TELLE SATISFACTION ? Le plaisir esthétique est lié au jugement. 2.Le beau plaid universellement (car il ne dépend d'aucun mobile sensible) mais comme il relève d'un jugement réfléchissant « le beau plaid universellement sans concept » on ne peut donc pas l'imposer, l'expérimenter, il est inné. ? Pour Kant, nous éprouvons un plaisir esthétique parce que notre activité réfléchissante (compris dans un ensemble), nous place face au sentiment d'un accord entre un objet sensible et les exigences régulatrices de la raison. UNIVERSALITE = IDEAL REGULATEUR Face au beau, le sentiment que le plaisir devrait être éprouvé par tout homme semble évident. ? L'esthétique Kantienne constitue une étape importante de l'évolution de la subjectivité moderne 3.Kant Définit le beau comme relevant d'une finalité sans fin. ? Un bel objet suscite en nous l'idée qu'il répond à une finalité, mais une finalité à jamais indéterminée. Il distingue 2 types de beauté : - La Beauté Adhérente : dépend d'un concept - La Beauté Libre : existe par elle-même ? Cette conception privilégie le beau naturel. 4.Kant définit le beau comme étant « ce qui est reconnu sans concept comme objet d'une satisfaction nécessaire » ? Il postule la possibilité d'un accord universel, plus précisément d'une communauté de sensibilité. Esthétique du sublime : Chez BURKE, le sublime est une sorte de terreur. Il existe une sorte d'horreur délicieuse que l'on nomme delight. Ce delight n'est ni plaisir ni déplaisir, ni douleur réelle. Il se produit qd nous avons une idée de douleur et de danger sans pour autant être exposé. ? Le sublime fait référence à l'immensité indéterminée de l'objet qui enferme le sujet sensible dans la confusion et l'obscurité. Sentiment ambigu quand les gens sont face à quelque chose qui fait peur, sorte d'horreur délicieuse. ? Sont sublime les perceptions obscures et confuses et les idées claires et distinctes. Il s'agit d'une admiration pour la grandeur de l'être mais le sentiment horrible et délicieux face a la rupture infranchissable entre le sujet limité à ses affectations sensible et le monde qui est a l'origine de ces sensations mais demeure étranger. Chez KANT, le sublime s'inscrit dans la logique de sa théorie esthétique. Il s'agit de distinguer un plaisir positif dans le beau et le négatif dans le sublime. Le plaisir et la peine ne sont plus pensés à partir de nos sens mais de manière transcendantale comme les sentiments que les facultés supérieures de l'esprit peuvent éprouver à propos de leur activité interne ? ? Le vrai sublime jaillit d'un conflit qui oppose l'imagination et la raison. Il est lié a l'expérience de l'infini. Le Paradigme Romantique ART REVELATEUR DE VERITES Hegel, Nietzsche, Heidegger Kant critique, les romantiques ont soif de Religiosité Contrairement au paradigme critique qui était le fruit d'un seul homme, le paradigme romantique est porté par un mouvement très large. Le problème de l'esthétique Kantienne, philosophie critique, était extrêmement exigeante et ne pouvait apparaître que comme une immense cause de déception dans un contexte caractérisé par des aspirations nostalgiques suite a la laïcisation du siècle des lumières. ? La raison des exigences démesurée en vient alors à être accusée d'avoir désenchanté le monde. ? La philo de Kant s'accommode mal avec cette soif de religiosité, ce qui poussera les romantiques à rompre avec les exigences rationaliste. Les philosophes ci-dessous tentent de réconcilier les aspirations romantiques avec la raison. Hegel : - Il appréhende l'histoire comme le déploiement de la rationalité. - Théorie exclusivement du beau artistique ? L'esprit étant supérieur à la nature, sa supériorité se communique également à ses produits et par conséquent à l'art. ? L'art est classé très haut. Art est important, car il est le fruit de l'esprit mais l'art s'épuise et l'art romantique est le dernier. On ne sait plus quoi inventer. 1.L'esprit Subjectif : Qui recouvre l'anthropologie, la Phénoménologie de l'esprit et la Psychologie. 2.L'esprit Objectif : Qui comprend le droit, la moralité et l'état. 3.L'esprit Absolu : Qui comprend l'art, la religion révélée et la philosophie ? L'art appartient à l'esprit absolu et partage cette dignité avec la religion et la philo. Mais lorsqu'il est soumis à l'historicité, il est amené à être dépassé par la religion. Théorisation : - Architecture : art le + attaché au sensible, à la matière. - Sculpture : représente l'humain et caractérise le mieux l'art Grec (art Class.) - Arts ? : symbolique, classique, romantique. Se détachent de la matière et annoncent la fin de l'art romantique et son dépassement par la religion : la musique et la poésie. Schopenhauer : - Il pose que les savoirs philosophique et artistique sont irréductibles au savoir Scientifique. - 2 accès à la connaissance : Il distingue l'intuition (ressenti par les génies) et la raison (sciences). - Les génies ont des intuitions qu'aucun scientifique ne pourra dépasser. - La connaissance véritable est donc intuitive et donc ce savoir intuitif est l'objet de la philosophie de l'art. ? C'est a travers l'art que la philo peut connaître objectivement l'essence du monde. ? C'est par la philo que l'art parvient à se comprendre lui-même. Nietzche : - Au début de ses écrits, il croit que l'art permet de révéler l'absolu, comme une représentation du principe cosmique. Art = révélation, intuition ( //Schopenhauer) - Il pense aussi que la vocation de l'art est de consoler le monde. ? Offre une vision d'éternité cosmique. - Il introduit le concept Apollinien : Dieu de la mesure de toute chose, beauté, ordre & raison Dionysiaque : Dieu de la fête, de l'ivresse et de la démesure. - C'est 2 principes dépassent le cadre de l'esthétique : Pour Nietzche, le monde contemporain se caractérise par la victoire de l'Apollinien sur le dionysiaque (refoulé) ? Il privilégie l'art qui doit nous permettre de voir le monde tel qu'il est et de nous préparer à périr dans la douleur sans que nous en restions paralysés. - Il abandonne toute prétention métaphysique et deviens le philosophe du soupçon, de la maturité (// Montaigne) - Il devient radical. ? La recherche de la vérité doit être prise comme une maladie. ? L'art n'est plus un accès à la vérité, c'est ce qui nous protège contre cette tentation malsaine. ? L'art selon lui exprime une vérité qui est celle de la vie, qui se situe au delà et en deçà de toute vérité métaphysique. ? L'artiste est celui qui accepte que les forces dionysiaques débordent : l'ordre de la création étant la manifestation de l'excès de puissance vitale. ? Il en veut à Socrate qui selon lui à orienté la philo vers l'apollinien, pour rassurer les faibles. -Apocalypse, domination de la nature, sculpter les villes à l'inverse de l'intuition dans l'homme. Hygiénisme, banques chutent, expressions du corps niées,? La vie est un risque Logique pessimiste : Le monde n'est pas beau et chaotique. -> l'architecture doit représenter le monde et pas le masquer en architecture « Disney » « Pro zoo ». -> architecture antihumaniste d'aujourd'hui. Exaltation du génie - intuition -> formes libres. -> dionysiaque Pr le sublime : obscure plaisir. V. Hugo : Le beau et le laid sont exploitables dans l'art. Heidegger : L'art apporte la vérité à l'être. Le paradigme romantique se caractérise par une exaltation du génie tel que défini à partir de Kant. Le véritable artiste à une prédisposition, un talent. Les romantiques vont exalter cette vision du génie inspiré. Le paradigme romantique privilégie aussi le sublime. Delight, à la fois plaisirs et douleurs. Heidegger ; Il assigne à l'art la fonction de faire advenir la vérité de l'être. Merleau - Ponty : Il désigne l'?uvre comme la vision se faisant visible. La peinture est ce en quoi s'expriment les voix du silence. Ce logos (rationnalisé - repère qui gouverne le monde) du monde muet est « l'étincelle du sentant sensible » ? L'art y est nettement valorisé et y apparaît comme une approche valorisée de l'être. Le Post Modernisme Nous vivons dans le sillage de ce paradigme romantique, mais il montre des signes de crise. La crise de l'art et la querelle de l'art contemporain. Exaltation du génie, introduction du laid, valorisation de la vérité et de l'authenticité. La logique du toujours nouveau a fini par accélérer le désarroi du public. (par ailleurs utilisé par les artistes). Nathalie Heinich a proposé pour en finir avec la querelle de l'art contemporain une typologie. Art classique : Repose sur la figuration, respect les règles académiques du rendus réel. Art Moderne : Respecte les matériaux traditionnels mais s'en éloigne en tant qu'intériorité de l'artiste. Art Contemporain : Transgresse systématique des critères artistique. ? L'époque moderne doit assumer le scepticisme des un et des autres sur la question des critères esthétique. On doit aller de la subjectivité à la régulation plutôt que de chercher le sens de l'art ou du beau dans une dimension universelle. On privilégie des micro-contextes.

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