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Bénin (royaume de) - encyclopédie.

Publié le 21/10/2013

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Bénin (royaume de) - encyclopédie. ancien État du golfe de Guinée, situé à l'ouest du delta du Niger (centre-ouest du Nigeria actuel), dont la capitale s'appelait également Bénin. Il a connu, du XIIe au XIXe siècle, une organisation politique complexe et un épanouissement artistique remarquable. Constitué à l'origine par une dynastie edo-bini (d'où Bénin), il aurait été réorganisé vers 1176 par Oranyan, un prince yoruba de la cité d'Oyo, ou par un roi venu du Nord à la fin du XIIe siècle. Organisé autour de l'oba (roi), le royaume mêlait les structures socio-politiques yorubas et edos-binis. L'oba, monarque sacré enfermé dans son palais, était entouré de hauts dignitaires (uzama), véritables prêtres de la royauté, et de deux conseils de chefs. Le service de la cour incombait à des associations (otu) très hiérarchisées. Les titres, distinctions vénales, reposaient essentiellement sur la richesse. Puissance et rayonnement. Avant le XVe siècle, la prospérité économique du royaume de Benin reposait sur le commerce des esclaves et sur la distribution des denrées alimentaires produites dans les États voisins. L'influence du royaume, aux XVe et XVIe siècles, fut encore amplifiée par l'arrivée des Portugais (1482), avec qui les obas s'entendirent. L'expansion militaire vers l'ouest, entamée dès le XVe siècle, se poursuivit au XVIe avec l'apport d'armes portugaises. Le Bénin se spécialisa peu à peu dans la traite négrière, commerçant avec les Portugais, puis les Français, les Anglais et les Hollandais, au point que ses rives prirent au XVIIe siècle le nom de Côte des Esclaves. À son apogée, l'influence du Bénin s'étendait du delta du Niger à l'actuelle région de Lagos. Mais les peuples de l'intérieur, qui cherchaient un accès à la mer, et les États négriers voisins imposèrent une rude concurrence. La zone d'extension des peuples tributaires de l'oba du Bénin ne cessa de se restreindre à partir du XVII e siècle. Isolé par la forêt, le Bénin fut cependant longtemps imperméable aux guerres voisines et à l'expansion européenne. Affaibli, il ne fut pas en mesure de résister à la conquête britannique de 1892. Beaux-arts. L'art du Bénin fut influencé par la puissante cité yoruba d'Ife. Selon la tradition orale, un artiste d'Ife serait venu au XIVe siècle initier au travail du bronze les fondeurs de Bénin et leur aurait permis d'acquérir une maîtrise incomparable dans la technique de la fonte à la cire perdue. Centré sur le palais royal et au seul service du souverain, l'art du Bénin, qui s'épanouit du XVe au XIXe siècle, fut essentiellement représenté par des bronzes et des ivoires. Cet art dynastique, où se manifestait la trace des contacts avec les Portugais, qui fournirent au Bénin le métal et lui apportèrent des modèles européens, ne visait qu'à glorifier le pouvoir royal. Il inspira de manière à la fois idéalisée et réaliste la fabrication de têtes commémoratives pour les autels dédiés aux souverains défunts ; en même temps, il suscita une forme nouvelle avec des têtes de reines mères également empreintes de naturalisme. Dans le palais de l'oba, les piliers en bois de la toiture étaient décorés de lourdes plaques rectangulaires en bronze racontant en relief accentué et selon le principe de frontalité les hauts faits du royaume et des scènes de la vie de cour. La sculpture réservait encore une place aux attributs et aux emblèmes de la royauté de Bénin parmi lesquels les léopards, destinés aux autels des ancêtres. Les artistes travaillèrent parallèlement l'ivoire, dont la récolte et l'utilisation étaient une prérogative royale au même titre que la fonte du cuivre. Le pouvoir de l'oba, dont on connaît un précieux masque de cérémonie en ivoire, était ainsi magnifié par toute une production raffinée. Les maîtres-ivoiriers du Bénin excellaient dans l'exécution de défenses ouvragées, qui étaient déposées sur les autels royaux, et de trompes sculptées, commandées pour certaines d'entre elles par des notables européens. Un déclin se manifesta à partir du XVIIIe siècle, que l'on perçoit notamment dans la stylisation de la sculpture, laquelle perdit ainsi sa force plastique. Complétez votre recherche en consultant : Les livres primitifs (arts) - art de cour du Bénin (Nigeria), page 4119, volume 8 primitifs (arts) - art de cour du Bénin (Nigeria), page 4119, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats masque - La tradition du masque hors d'Europe Nigeria - Histoire - Introduction primitifs (arts) - Les arts africains - Introduction primitifs (arts) - Les arts africains - Les arts des cours royales

« suscita une forme nouvelle avec des têtes de reines mères également empreintes de naturalisme.

Dans le palais de l'oba, les piliers en bois de la toiture étaient décorés de lourdes plaques rectangulaires en bronze racontant en relief accentué et selon le principe de frontalité les hauts faits du royaume et des scènes de la vie de cour.

La sculpture réservait encore une place aux attributs et aux emblèmes de la royauté de Bénin parmi lesquels les léopards, destinés aux autels des ancêtres. Les artistes travaillèrent parallèlement l'ivoire, dont la récolte et l'utilisation étaient une prérogative royale au même titre que la fonte du cuivre.

Le pouvoir de l'oba, dont on connaît un précieux masque de cérémonie en ivoire, était ainsi magnifié par toute une production raffinée.

Les maîtres-ivoiriers du Bénin excellaient dans l'exécution de défenses ouvragées, qui étaient déposées sur les autels royaux, et de trompes sculptées, commandées pour certaines d'entre elles par des notables européens.

Un déclin se manifesta à partir du XVIII e siècle, que l'on perçoit notamment dans la stylisation de la sculpture, laquelle perdit ainsi sa force plastique. Complétez votre recherche en consultant : Les livres primitifs (arts) - art de cour du Bénin (Nigeria), page 4119, volume 8 primitifs (arts) - art de cour du Bénin (Nigeria), page 4119, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats masque - La tradition du masque hors d'Europe Nigeria - Histoire - Introduction primitifs (arts) - Les arts africains - Introduction primitifs (arts) - Les arts africains - Les arts des cours royales. »

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