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La cathédrale de Parme

Publié le 07/04/2015

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La cathédrale de Parme, comme celle de Modène, se trouve sur la voie Romea, l'une des voies de communication les plus importantes du Moyen Age chrétien, parcourue par les pélerins se rendant à Rome et en Terre Sainte. A la suite d'un grave incendie, l'édifice est entièrement reconstruit à partir de 1076, et il est consacré par le pape Pascal II en 1106. C'est à cette première phase de la construction que se rapporte la zone absidiale, qui se présente de l'extérieur comme un emboîtement compliqué de volumes cubiques et semi-cylindriques, décorés par une série d'arceaux aveugles et de piliers, allégés dans la partie supérieure par des loggias praticables. Ce motif architectural, qui caractérise également la cathédrale de Modène, remontant à la même époque, est typique de l'art roman émilien, et revient dans la partie supérieure de la façade, ouverte par trois portails. Au XIIe siècle, on ajoute le prothyron du portail central, les loggias sous les versants du toit, et le campanile de style gothique, construit entre 1284 et 1294, subdivisé en quatre étages et décoré de pilastres et d'arcs en ogive trilobés. A l'intérieur, le vaisseau, partagé en trois nefs, est scandé par des piliers fasciculés et par les demi-colonnes qui montent jusqu'à la retombée de la voûte. Les tribunes, contrairement à celles de la cathédrale de Modène, sont praticables. Ces éléments, de même que les proportions importantes de la nef centrale par rapport aux bas-côtés, révèlent des similitudes avec les abbatiales bourguignonnes, et permettent de ramener cette partie de l'église à une date postérieure par rapport à la zone absidiale. Cette deuxième phase de la construction, qui se poursuit pendant tout le XIIe siècle, voit l'intervention de l'architecte et sculpteur Benedetto Antelami : du pontile, sorte de jubé, qu'il réalise dans la nef centrale, il ne reste que le panneau où figure la Déposition, signé et daté de 1178, actuellement scellé dans l'un des murs du transept. Entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, Antelami réalise la construction et la décoration sculptée du baptistère adjacent, en complétant ainsi l'aménagement de la place devant la cathédrale. La couverture originelle de l'édifice, constituée par un plafond en bois, est remplacée par des voûtes d'arête au cours du XIIIe siècle. L'intérieur de l'église sera modifié au cours du XVIe siècle, lorsque Corrège entreprendra les fresques grandioses de la coupole. A cette même époque, on construit également l'escalier donnant accès au choeur, ce qui entraîne l'élimination du "pontile" d'Antelami.

 

 

 

 

 

 

 

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