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Cent-Jours.

Publié le 24/10/2013

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Cent-Jours. n om donné à la période pendant laquelle Napoléon Ier , ayant débarqué de l'île d'Elbe le 1er mars, gouverna à nouveau la France du 20 mars 1815, date de sa rentrée à Paris, au 22 juin, où il abdiqua une seconde fois. Napoléon ne voulut pas s'appuyer sur l'élan populaire qui avait accueilli son retour, par réaction contre les prétentions affichées par les prêtres et les nobles depuis la restauration des Bourbons. Il préféra tenter de se rallier la bourgeoisie libérale, et fit rédiger par Benjamin Constant l'Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire, qui établissait un régime censitaire analogue à celui de la Charte de Louis XVIII. Au plébiscite institué pour ratifier cette nouvelle Constitution, il y eut 1 500 000 oui contre 5 000 non. Mais on comptait plus de 5 millions d'électeurs ; l'impressionnant pourcentage des abstentions montre bien que l'enthousiasme populaire était tombé. Mis au ban de l'Europe le 13 mars 1815, par une déclaration solennelle des alliés encore réunis au congrès de Vienne, Napoléon affirma ses intentions pacifiques, mais il se heurta à la volonté inflexible des souverains de l'abattre définitivement. Réduit à faire la guerre, à la tête d'une armée de 140 000 hommes, tous anciens soldats, il pénétra en Belgique pour empêcher la jonction des armées anglaise et prussienne ; le 16 juin, il battit Blücher à Ligny, près de Fleurus, mais sans l'écraser, et il chargea Grouchy de le poursuivre ; puis, le 18 juin, il attaqua l'armée anglaise placée sous les ordres de Wellington, retranchée sur le plateau de Mont-Saint-Jean, un peu au sud du village de Waterloo, sur la route de Bruxelles. Malgré l'héroïsme de ses soldats, il ne put rompre les positions anglaises avant l'arrivée de Blücher qui avait échappé à la poursuite de Grouchy, et finalement la défaite française se changea en déroute ; l'Empereur ordonna alors la retraite. À Paris, son ministre de la Police, Fouché, intriguait contre lui : la Chambre des représentants manifestait son hostilité. Vaincu, se sentant abandonné de toutes parts, Napoléon signa, le 22 juin, son abdication en faveur de son fils. Le 29, il quitta la Malmaison, gagna Rochefort, demanda asile sur un vaisseau anglais, le Bellérophon ; considéré comme prisonnier de guerre, il fut conduit à Sainte-Hélène, où il mourut le 5 mai 1821. L'épisode des Cent-Jours permit pour la première fois la conjonction du bonapartisme et du libéralisme, qui allait nourrir jusqu'en 1848 l'opposition au régime de la Charte. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bonapartisme Cambacérès (Jean-Jacques Régis de) Cambon Joseph Cambronne (Pierre Jacques Étienne, baron) Carnot Lazare Caulaincourt (Armand Augustin Louis, marquis de) Chambre « introuvable « chouannerie Constant (Benjamin Constant de Rebecque, dit Benjamin) Davout Louis Nicolas, duc d'Auerstaedt et prince d'Eckmühl Fouché Joseph, duc d'Otrante France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - Du Consulat à la fin de l'Empire (1799-1815) Grouchy (Emmanuel, marquis de) Hortense de Beauharnais La Bédoyère (Charles Huchet, comte de) Lamarque Jean Maximilien Louis - FRANCE - Louis XVIII Napoléon Ier (Napoléon Bonaparte) Restauration Terreur blanche Vitrolles (Eugène François d'Arnauld, baron de) Les livres Empire (premier) - Waterloo, page 1647, volume 3

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