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concerto.

Publié le 25/10/2013

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concerto. n.m., oeuvre musicale qui oppose un ou plusieurs instruments solistes à l'orchestre. Si le terme « concerto « apparut dès le XVIe siècle, ce n'est que plus tard, vers le milieu du XVIIIe siècle, qu'il prit sa signification actuelle. En effet, à la fin du XVIe siècle, les concertos de Gabrieli (1587) étaient des oeuvres vocales religieuses (cette dénomination était encore utilisée par Bach, qui appelait ses cantates « concertos «). Jusqu'à la création d'une forme spécifique, la distinction avant le XVIIIe siècle entre sinfonia, canzone, sonate et concerto est difficile à établir. À l'origine existaient deux sources et deux styles différents, le concerto da chiesa (d'église), à quatre mouvements, dont l'écriture très polyphonique était issue de la musique vocale, et le concerto da camera (de chambre), de quatre à six mouvements, avec un style plus léger et profane et une écriture inspirée des suites de danses. Création d'un genre. Première tentative pour établir un genre à part, le concerto grosso fut créé vers la fin du XVIIe siècle, notamment par Alessandro Stradella (dans un recueil de 1675), qui faisait alterner un petit groupe d'instruments solistes, appelé concertino, et l'ensemble de l'orchestre, nommé ripieno. À cette époque, seuls les instruments à cordes étaient utilisés (oeuvres de Corelli, Torelli, etc.). La forme générale se composait de trois mouvements (vif/lent/vif), les mouvements vifs étant à un thème, et le mouvement lent dans le style d'une aria. Vivaldi et Bach (Concertos brandebourgeois, 1721) furent les maîtres du genre. À la même époque apparut le concerto pour soliste (Vivaldi écrivit plus de quatre cents concertos pour violon, flûte, basson, mandoline, etc.). Bach fut le premier à utiliser le clavecin en tant que soliste (transcription entre 1729 et 1736 de plusieurs concertos de violon pour clavier), mais l'instrument était encore peu autonome. Vers 1750, à la faveur d'un changement de style musical et des progrès de la facture instrumentale (perfectionnement des instruments à vent, du pianoforte), le concerto se transforma. Les fils de Bach, d'une part, Haydn et Mozart, d'autre part, contribuèrent à fixer une nouvelle forme, avec le premier mouvement à deux thèmes, couronné par une cadence qui fait briller le soliste, et le final qui est presque invariablement un rondo. Au cours du XIX e siècle, sous l'impulsion d'instrumentistes virtuoses, le concerto devint une oeuvre de plus en plus spectaculaire. La forme n'était plus aussi rigide et, chez Liszt par exemple, on trouve quatre à cinq mouvements qui s'enchaînent pour donner l'impression d'un vaste poème symphonique. D'ailleurs, à la fin du siècle, beaucoup de concertos s'intitulaient fantaisies, poèmes, variations symphoniques, etc. On retrouve dans la musique contemporaine cette même liberté, dans les oeuvres de Messiaen ( Turangalîla-Symphonie, 1946-1948), Boulez ( Domaines, 1968-1969), Xenakis (Synaphai), qui sont des concertos virtuels. En revanche, d'autres compositeurs acceptent le terme concerto et sa référence au passé (Ligeti, Berio et Dutilleux). À l'heure actuelle, les grands improvisateurs de jazz (Chick Corea, Martial Solal, John McLaughlin) écrivent des concertos dont ils sont eux-mêmes les interprètes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bach Johann Sebastian (ou Jean-Sébastien) Berio Luciano Boismortier (Joseph Bodin de) Boulez Pierre Concertos brandebourgeois Dutilleux Henri Gabrieli - Gabrieli Giovanni Haendel Georg Friedrich Haydn - Haydn Franz Joseph Ligeti György Messiaen Olivier Mozart Wolfgang Amadeus orchestre Vivaldi Antonio Lucio Xenakis Iannis

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