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critique.

Publié le 25/10/2013

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critique. n.f., action de critiquer, art de juger. La critique littéraire. La critique littéraire est avant tout un métadiscours, c'est-à-dire un discours dont l'objet est lui-même un texte. Si la critique procède initialement d'une attitude de l'esprit visant à discerner les défauts et les qualités d'une oeuvre littéraire et à prononcer un jugement de valeur, elle tend depuis ses débuts à se constituer en véritable genre littéraire. Au sens large, la critique est aussi ancienne que la littérature, et la Poétique d'Aristote (IVe siècle avant J.-C.) est la plus ancienne oeuvre de critique littéraire, examinant, décrivant, distinguant les oeuvres et les genres littéraires de son époque, c'est-à-dire la tragédie et l'épopée dans le volume qui est parvenu jusqu'à nous, le volume concernant la comédie ayant été perdu avant le Moyen Âge. C'est du rapport entretenu par le classicisme avec l'Antiquité, rapport d'imitation, que sont nés les nombreux textes critiques du XVIIe siècle français, dont l'Art poétique de Boileau (1674) reste le plus connu. Une telle critique était surtout normative, c'est-à-dire qu'elle jugeait les oeuvres littéraires en fonction de normes préétablies. Si le XVIIIe siècle n'était pas dépourvu de textes critiques, notamment ceux de Voltaire (le Temple du goût, 1733) et de Diderot, qui s'intéressait d'ailleurs autant à la peinture qu'à la littérature, c'est au XIXe siècle que la critique s'est développée comme discipline à part entière, et Sainte-Beuve surtout, puis Taine, Lanson, Faguet, Brunetière doivent leur célébrité à leur oeuvre critique. Avec Albert Thibaudet (Physiologie de la critique, 1930), la critique a enfin été perçue dans sa spécificité : ses fins, ses modalités et ses résultats ont été eux-mêmes soumis à examen. La subjectivité du critique ne suffisant plus à fonder le projet critique, le jugement de valeur a tendu à s'effacer, dans le modèle de la démarche critique idéale, au profit d'une herméneutique de l'oeuvre littéraire qui en développe au maximum les potentialités. La critique moderne est restée longtemps avant tout historique, s'appuyant, pour expliquer telle ou telle oeuvre, sur la vie de son auteur ou les circonstances historiques générales contemporaines de sa réalisation. Mais, dans les années cinquante, on a assisté à une véritable explosion provoquée par les liens qui se sont noués entre les discours critiques et de nombreuses disciplines des sciences humaines sous-tendant leur démarche. La sociologie, la phénoménologie, la linguistique, la psychanalyse, entre autres, ont inspiré des démarches critiques dont respectivement Lucien Goldmann, Georges Poulet et Jean Starobinski, Roland Barthes, Charles Mauron ont fait figure d'initiateurs, en même temps que sont apparues un certain nombre d'approches rénovant la rhétorique traditionnelle telles que le structuralisme, la poétique (Tzvetan Todorov), qui recherche les propriétés spécifiques du discours littéraire et étudie la notion de genre littéraire, la stylistique (Léo Spitzer), la narratologie (Gérard Genette, Claude Brémond), etc. Liée à un projet méthodologique qui privilégie l'une des virtualités de tel ou tel texte, la critique tend ainsi à s'émanciper par rapport à son objet. En ce sens, elle appartient bien au champ de la littérature, dont elle constitue une forme très vivante. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Nisard Désiré La critique d'art. La critique d'art a pour objet l'étude des productions artistiques, qu'elle explique et juge. Avant les Salons (1759-1781) de Diderot - qui ouvrirent véritablement la voie à la critique moderne -, les « jugements sur l'art « relevaient davantage d'une tentative de classification ou encore de définition du beau en tant qu'idéal absolu. Pour l'Antiquité grecque et romaine, nous ne possédons pas de traités mais seulement des textes épars. Il y apparaît que Pline, Aristote, Platon, Vitruve, Quintilien, etc., étaient surtout préoccupés par les relations entre l'oeuvre et la réalité - une réalité qu'il ne fallait pas imiter, mais bien dépasser, embellir. Le Moyen Âge produisit surtout des recueils de modèles iconographiques et de conseils techniques. À la fin du XIVe siècle apparut toutefois un ouvrage qui éclairait la conception artistique de toute une époque : le Traité de la peinture de Cennino Cennini. La Renaissance fut féconde en théoriciens de l'art : Alberti, Vinci, Dürer, Michel-Ange, Uccello, Gian Paolo Lomazzo, Serlio, Vignole, Palladio, sans oublier bien sûr Giorgio Vasari avec les Vies des plus excellents architectes, peintres et sculpteurs italiens (1550). Au XVIIe siècle, s'opposèrent le classicisme et le baroque, les poussinistes et les coloristes. Le poussiniste Félibien défendit la fidélité aux modèles antiques dans ses Entretiens sur la vie et sur les ouvrages des plus excellents peintres anciens et modernes (1666). De cette époque se détache la figure de Roger de Piles, qui innova en insistant sur l'imagination et l'invention en art. Diderot, en introduisant le subjectivisme dans la critique d'art, mit l'accent sur le rôle créateur de l'artiste au détriment de la tradition et des prétendues règles du beau. Les mouvements artistiques de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle suscitèrent de nombreuses critiques. Les plus célèbres restent celles d'Apollinaire, d'Aragon, de Breton, de Fénéon, de Fromentin, de Zola. La critique cinématographique. Si le premier compte rendu d'une séance de cinématographe remonte au 30 décembre 1895, il fallut attendre la présentation de l'Assassinat du duc de Guise, en 1908, pour que la critique de cinéma fît son apparition dans la presse, à la remorque de la rubrique théâtrale. Louis Delluc, le premier, élabora une critique autonome dans son magazine Cinéclub, lancé en 1920. En 1928, Jean George Auriol créa une publication de haute qualité, la Revue du cinéma. Mais l'impulsion décisive fut donnée au lendemain de la guerre par André Bazin (1918-1958), qui éleva la critique de cinéma au niveau d'une réflexion esthétique et philosophique. Il fut à l'origine des Cahiers du cinéma, pépinière de jeunes critiques (Jacques Rivette, François Truffaut, Éric Rohmer) et creuset de la Nouvelle Vague. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aristote avant-garde Barthes Roland Baudelaire Charles classicisme - Littérature - L'unité du classicisme Delluc Louis Diderot Denis essai - 2.LITTÉRATURE Fromentin Eugène Samuel Auguste Genette Gérard imitation intertextualité linguistique littérature Mitry (Jean René Pierre Goetgheluck, dit Jean) Nadeau Maurice nouveau roman Nouvelle Vague NRF (la Nouvelle Revue française) poétique psychocritique querelle des Anciens et des Modernes revue Sainte-Beuve Charles Augustin Sartre Jean-Paul Simon Pierre Henri Starobinski Jean structuralisme Tel Quel Thibaudet Albert Vasari Giorgio Zoïle

« (1666).

De cette époque se détache la figure de Roger de Piles, qui innova en insistant sur l'imagination et l'invention en art.

Diderot, en introduisant le subjectivisme dans la critique d'art, mit l'accent sur le rôle créateur de l'artiste au détriment de la tradition et des prétendues règles du beau.

Les mouvements artistiques de la fin du XIX e siècle et du début du XX e siècle suscitèrent de nombreuses critiques.

Les plus célèbres restent celles d'Apollinaire, d'Aragon, de Breton, de Fénéon, de Fromentin, de Zola. La critique cinématographique. Si le premier compte rendu d'une séance de cinématographe remonte au 30 décembre 1895, il fallut attendre la présentation de l'Assassinat du duc de Guise , en 1908, pour que la critique de cinéma fît son apparition dans la presse, à la remorque de la rubrique théâtrale.

Louis Delluc, le premier, élabora une critique autonome dans son magazine Ciné- club , lancé en 1920.

En 1928, Jean George Auriol créa une publication de haute qualité, la Revue du cinéma. Mais l'impulsion décisive fut donnée au lendemain de la guerre par André Bazin (1918-1958), qui éleva la critique de cinéma au niveau d'une réflexion esthétique et philosophique.

Il fut à l'origine des Cahiers du cinéma , pépinière de jeunes critiques (Jacques Rivette, François Truffaut, Éric Rohmer) et creuset de la Nouvelle Vague. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aristote avant-garde Barthes Roland Baudelaire Charles classicisme - Littérature - L'unité du classicisme Delluc Louis Diderot Denis essai - 2.LITTÉRATURE Fromentin Eugène Samuel Auguste Genette Gérard imitation intertextualité linguistique littérature Mitry (Jean René Pierre Goetgheluck, dit Jean) Nadeau Maurice nouveau roman Nouvelle Vague NRF (la Nouvelle Revue française) poétique psychocritique querelle des Anciens et des Modernes revue Sainte-Beuve Charles Augustin Sartre Jean-Paul Simon Pierre Henri Starobinski Jean structuralisme Tel Quel Thibaudet Albert Vasari Giorgio Zoïle. »

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